Ainsi, le PQ a affirmé qu’il rejetait complètement l’idée de tenir une élection référendaire.

À la place, on va jouer la carte de la lutte contre l’austérité...

L’option numéro 1 du PQ sera encore reléguée en troisième, quatrième ou cinquième place...

Vous savez ce que ça me dit ? Les péquistes n’ont toujours pas confiance en leur option. Ils savent que les électeurs ne voteraient pas pour eux si jamais ils tenaient une élection référendaire.

Alors ils vont parler d’austérité, histoire de mettre le plus grand nombre de gens de leur bord...

Les Québécois trouvent la pilule souverainiste trop amère ? On va l’enrober de sucre, ils n’y verront rien...

Donc, ce sont les AUTRES partis qui vont parler de souveraineté ! Ce sont EUX qui vont dire : « Un vote pour le PQ est un vote pour l’indépendance ! »

Pourquoi ce n’est pas le PQ lui-même qui tient ce discours ? Les péquistes ont-ils honte de leur option ? Pourquoi laissent-ils aux AUTRES partis le soin de déclarer que la prochaine élection sera référendaire ? Pourquoi ne le font-ils pas EUX-MÊMES ?

La souveraineté devrait être les bœufs, et l’économie, la charrue. Mais non : le discours économique va encore passer AVANT le discours sur la séparation...

« Un vote pour le PQ n’est pas un vote pour l’indépendance. C’est un vote pour un bon gouvernement. On organisera un référendum en temps et lieu, quand toutes les conditions gagnantes seront rassemblées... »

Bref, on achète (encore) du temps. On ne veut pas trop faire peur aux gens avec la séparation, donc on va parler d’économie et d’austérité pour gagner les prochaines élections et mettre le pied dans la porte...

C’est le jour de la marmotte all over again...

Et moi qui croyais que Pierre Karl Péladeau était un homme pressé, qui n’était pas intéressé à gérer une province canadienne...