La souveraineté entraînerait dix ans de pauvreté, croit Couillard

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Le Québec a les moyens de devenir souverain, a admis mercredi le premier ministre Couillard, mais seulement au prix d’une dizaine d’années de pauvreté.

«Quel est le degré d'oppression, d'humiliation, de souffrance, au Québec, qui nécessiterait d'assécher nos services publics pendant probablement au moins une dizaine d'années —Mme Marois était très généreuse avec ses cinq ans — de sacrifier nos programmes sociaux, de nous trouver en état de pauvreté plutôt que d'être citoyens d'un membre du G7?», a-t-il déclaré au Salon bleu.

«Voyons donc! Il n'y a pas un Québécois qui veut vraiment ça», a-t-il ajouté en réponse à une question du nouveau député de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois.

Constitution

Pour sa première intervention en chambre, le jeune élu de 27 ans avait interpellé le premier ministre sur sa démarche constitutionnelle dévoilée la semaine dernière.

«Alors que le premier ministre veut entamer un dialogue avec le ‘‘rest of Canada’’, il n'a pas cru bon, d'abord, d'en débattre avec son propre peuple, le peuple québécois. [...] Est-ce que le premier ministre peut s'engager à impliquer la population québécoise en amont avant d'entreprendre sa grande entreprise de séduction pancanadienne?», lui avait demandé Gabriel Nadeau-Dubois.

Malgré tout, Philippe Couillard ne craint pas que le Québec en vienne à l’indépendance. «[...] l'option que Québec solidaire et l'opposition officielle véhiculent, en tout respect, a excessivement très, très, très peu de chances d'un jour en venir à la réalité pour une raison désespérément simple: il n'y aura pas de majorité de Québécois et de Québécoises prêts à abandonner leur citoyenneté canadienne. C'est aussi simple que ça», dit le premier ministre.

GND inquiet

Après la période de questions, Gabriel Nadeau-Dubois s’est dit «heureux» d’entendre le premier ministre affirmer que «le Québec avait les moyens d’être un État indépendant». «À notre connaissance, il ne l’avait jamais reconnu aussi clairement que ça», dit-il.

Le député solidaire s’est toutefois dit inquiet de voir le premier ministre refuser de consulter la population avant d’entamer sa relance des discussions constitutionnelles. «Parce que, qu’on soit fédéraliste ou indépendantiste, dit-il, on devrait tous s’entendre, en tant que démocrates, sur l’absolue nécessité que ce soit la population québécoise qui décide de l’avenir constitutionnel du Québec.»


 




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