On s'attend aujourd'hui à ce que le gouvernement adopte le décret déclenchant quatre élections partielles au Québec. La Mise à jour économique et financière en trame de fond et un nouveau chef élu au Parti québécois... tout est en place pour que les quatre courses puissent enfin avoir lieu.
On parle effectivement de quatre luttes différentes dans autant de circonscriptions où les formations politiques n'entretiennent pas les mêmes ambitions.
Au Parti libéral, on serait satisfait de conserver le château fort de Verdun et de faire bonne figure dans Arthabaska. On sait bien que le parti a terminé troisième dans Saint-Jérôme lors des deux derniers scrutins et on a changé de candidat à la dernière minute dans Marie-Victorin; les attentes seront modestes pour ces deux comtés. Cette posture est cohérente avec le contexte où, « avant de se porter candidat pour le Parti libéral dans Marie-Victorin, Normand Parisien a qualifié de "prématuré" le projet de Réseau électrique métropolitain (RÉM) que prône pourtant le gouvernement Couillard » (source).
Ces élections partielles deviennent plus intéressantes pour les partis d'opposition qui détenaient trois des quatre circonscriptions (prenant pour acquis qu'une députée indépendante siège dans l'opposition).
À part Verdun où Québec Solidaire s'est retrouvé au centre de l'action, le parti s'est surement doté d'objectifs réalistes pour les trois autres luttes.
Entre le Parti québécois et la Coalition avenir Québec, on peut parler d'une séquence politique baromètre. Si le PQ sera moins compétitif dans Arthabaska, il souhaite gagner facilement Marie-Victorin. La CAQ de son côté dit pouvoir surprendre dans Verdun et Marie-Victorin, mais ses meilleures chances sont dans Arthabaska.
Reste la partielle de Saint-Jérôme qui s'annonce captivante et serrée.
Je remarque ce matin à la page 9 du Journal Le Nord que le parti de François Legault a placé une demie page de publicité où le message qui sera martelé tout au long de la partielle y est bien identifié.
On tente de définir Jean-François Lisée comme un chef qui n'est pas soucieux de la préoccupation des contribuables, « les plus taxés en Amérique du Nord ». La CAQ exige de son côté une baisse des impôts.
La bataille de Saint-Jérôme sera féroce.
À l'élection générale de 2014, Pierre Karl Péladeau et le Parti québécois l'avaient emportée par 1 962 votes.
Pas étonnant dans ce contexte que la CAQ se montre proactive depuis plusieurs semaines dans le comté de Saint-Jérôme pour ravir aux péquistes cette circonscription.
La réaction de Jean-François Lisée devrait venir rapidement puisqu'une défaite dans Saint-Jérôme si tôt après qu'il ait été élu constituerait un bien mauvais signal à envoyer à ses troupes. C'est lui qui doit défendre le fait de détenir ce comté au moment du déclenchement de cette partielle.
Je lisais hier tout le débat concernant la demande de Jean-François Lisée à l'effet que la police devrait informer les cabinets politiques lorsqu'elle enquête sur des élus ou leurs employés.
Les réactions sont nombreuses ce matin (1, 2, 3) pour douter de la pertinence et de l'à-propos de cette demande.
Bien hâte de voir dans Saint-Jérôme l'effet de ce genre de débat entre l'importance d'une police politique au Québec versus la demande des baisses d'impôts pour les électeurs.
La question demeure celle de savoir dans ces partielles si le stratège Jean-François Lisée persistera à faire des débats théoriques ou s'il rejoindra François Legault pour aborder des thèmes répondants aux préoccupations des citoyens.
Mise à jour sur l'heure du dîner...
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