Les Panama Papers mis en ligne

Aefec7ac4f40472aade9f3311f6ddbb2

Des surprises au Québec ?

Les Panama Papers, qui ont alimenté une cascade de révélations sur l'évasion fiscale, sont en partie accessibles au public depuis lundi au nom de la «transparence», mais également dans l'espoir de débusquer de nouveaux scandales.

Chaque internaute peut désormais consulter une base de données fondée sur les millions de documents du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca et où figurent notamment le premier ministre islandais récemment contraint à la démission, Sigmundur David Gunnlaugsson, et l'ex-ministre français du Budget Jérôme Cahuzac, emporté par un scandale d'évasion fiscale en 2013.

«C'est un cheminement naturel vers la transparence pour permettre à la société civile d'obtenir les informations de base sur les Panama Papers», a expliqué dans un entretien à l'AFP Gerard Ryle, le directeur du Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) qui a fait éclater le scandale.

Sa base de données de quelque 214 000 sociétés-écrans et particuliers disséminés dans 21 paradis fiscaux représente la «plus importante» publication sur les sociétés-écrans et leurs propriétaires réels, assure l'ICIJ dans un communiqué.

Mais elle ne rend toutefois que partiellement compte des quelque 11,5 millions de documents des Panama Papers qui n'ont, d'après l'ICIJ, pas encore livré tous leurs secrets.

«Il y a tellement de documents. C'est impossible de savoir ce que vous ratez jusqu'à ce que vous trouviez quelque chose», assure M. Ryle, qui estime qu'il faudra encore «plusieurs mois» avant de les explorer en intégralité.

Cette mise en ligne, que le cabinet Mossack Fonseca menace de contester en justice, répond d'ailleurs à un double objectif: faire oeuvre de transparence, mais également lever de nouveaux lièvres.

«Les gens vont trouver des noms importants que nous avons ratés. Ils pourront contacter l'ICIJ et nous transmettre des tuyaux», affirme M. Ryle, ancien journaliste d'investigation en Australie et en Irlande.

Son organisation, basée à Washington, en a fait l'expérience après avoir mis en ligne des bases de données sur les précédents scandales des «Offshore Leaks» et des «LuxLeaks», sur des accords fiscaux secrets entre les multinationales et le Luxembourg.

Plus de 500 «tuyaux» étaient alors parvenus à l'ICIJ, conduisant, pour certains, à de nouvelles révélations, affirme M. Ryle.

Danger

L'enjeu est de taille: maintenir l'élan qui est né après les premières révélations parues dans plus de 100 journaux à travers le monde début avril.

Les Panama Papers ont éclaboussé des chefs d'État en Argentine, Ukraine et Russie, mais également des vedettes du football (Lionel Messi) ou du cinéma (Pedro Almodovar), soulevant une onde de choc qui a contraint la communauté internationale à passer à l'action.

Dans un manifeste publié vendredi sous le pseudonyme de John Doe, la source des Panama Papers affirmait que les dirigeants politiques avaient «totalement échoué à soigner les métastases des paradis fiscaux» au cours des 50 dernières années, ciblant «les citoyens aux revenus bas et moyens» plutôt que les plus riches.

[> Lire la suite de l'article sur La Presse->Les Panama Papers, qui ont alimenté une cascade de révélations sur l'évasion fiscale, sont en partie accessibles au public depuis lundi au nom de la «transparence», mais également dans l'espoir de débusquer de nouveaux scandales. Chaque internaute peut désormais consulter une base de données fondée sur les millions de documents du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca et où figurent notamment le premier ministre islandais récemment contraint à la démission, Sigmundur David Gunnlaugsson, et l'ex-ministre français du Budget Jérôme Cahuzac, emporté par un scandale d'évasion fiscale en 2013. «C'est un cheminement naturel vers la transparence pour permettre à la société civile d'obtenir les informations de base sur les Panama Papers», a expliqué dans un entretien à l'AFP Gerard Ryle, le directeur du Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) qui a fait éclater le scandale. Sa base de données de quelque 214 000 sociétés-écrans et particuliers disséminés dans 21 paradis fiscaux représente la «plus importante» publication sur les sociétés-écrans et leurs propriétaires réels, assure l'ICIJ dans un communiqué. Mais elle ne rend toutefois que partiellement compte des quelque 11,5 millions de documents des Panama Papers qui n'ont, d'après l'ICIJ, pas encore livré tous leurs secrets. «Il y a tellement de documents. C'est impossible de savoir ce que vous ratez jusqu'à ce que vous trouviez quelque chose», assure M. Ryle, qui estime qu'il faudra encore «plusieurs mois» avant de les explorer en intégralité. Cette mise en ligne, que le cabinet Mossack Fonseca menace de contester en justice, répond d'ailleurs à un double objectif: faire oeuvre de transparence, mais également lever de nouveaux lièvres. «Les gens vont trouver des noms importants que nous avons ratés. Ils pourront contacter l'ICIJ et nous transmettre des tuyaux», affirme M. Ryle, ancien journaliste d'investigation en Australie et en Irlande. Son organisation, basée à Washington, en a fait l'expérience après avoir mis en ligne des bases de données sur les précédents scandales des «Offshore Leaks» et des «LuxLeaks», sur des accords fiscaux secrets entre les multinationales et le Luxembourg. Plus de 500 «tuyaux» étaient alors parvenus à l'ICIJ, conduisant, pour certains, à de nouvelles révélations, affirme M. Ryle. Danger L'enjeu est de taille: maintenir l'élan qui est né après les premières révélations parues dans plus de 100 journaux à travers le monde début avril. Les Panama Papers ont éclaboussé des chefs d'État en Argentine, Ukraine et Russie, mais également des vedettes du football (Lionel Messi) ou du cinéma (Pedro Almodovar), soulevant une onde de choc qui a contraint la communauté internationale à passer à l'action. Dans un manifeste publié vendredi sous le pseudonyme de John Doe, la source des Panama Papers affirmait que les dirigeants politiques avaient «totalement échoué à soigner les métastases des paradis fiscaux» au cours des 50 dernières années, ciblant «les citoyens aux revenus bas et moyens» plutôt que les plus riches.]


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé