Les meilleurs amis

BFF, comme dirait ma fille: best friends forever

73b0e735f315c73db64f6a75ab0581ae

Le boulet du Gouvernement Couillard






Jean Charest et Marc Bibeau sont de très grands amis.




BFF, comme dirait ma fille: best friends forever.




Ils se fréquentent régulièrement et auraient même voyagé plus d’une vingtaine de fois ensemble à l’étranger, si l’on en croit les documents dévoilés par notre Bureau d’enquête.




«TOUT UN CHACUN»




Et vous me direz que jamais, au grand jamais, Marc Bibeau n’a parlé des activités de financement qu’il organisait pour le PLQ à son best buddy?




Jamais? Même après deux, trois verres?




Ces deux hommes passaient de longues soirées ensemble, mais ne parlaient jamais de ça? Monsieur Charest n’était pas au courant de ce que faisait son grand ami pour son parti?




Permettez-moi de lever un sourcil pour marquer mon scepticisme.




C’est bien beau, l’indulgence, mais faut pas être naïf non plus. Vous connaissez la nature humaine autant que moi.




Au lendemain de la commission Charbonneau, des journalistes ont demandé à Me Simon Tremblay, qui était procureur en chef adjoint à la Commission, pourquoi monsieur Bibeau n’avait jamais été appelé à témoigner.




Sa réponse: «Parce qu’on ne pouvait pas appeler tout un chacun.»




UN HOMME INFLUENT




Euh... pardon?




À ce que je sache, monsieur Bibeau n’était pas «tout un chacun». C’était le grand argentier du parti, un ami personnel du premier ministre et un homme qui avait une influence peu commune sur les orientations du gouvernement.




Il avait plus d’influence auprès de Jean Charest que de nombreux ministres de son cabinet, dit-on.




À la commission Charbonneau, le vice-président de SNC-Lavalin, Yves Cadotte, a affirmé que Marc Bibeau jouait un rôle clé dans le financement du PLQ auprès des firmes de génie-conseil.




Que cet homme n’ait pas été appelé à témoigner à la Commission est une aberration.




Vous me direz que la Commission n’a pas fait témoigner Marc Bibeau parce qu’il était l’objet d’une enquête et qu’on ne voulait pas faire dérailler cette enquête.




Mais la vice-première ministre Nathalie Normandeau a témoigné à la commission Charbonneau alors qu’elle faisait l’objet d’une enquête! Et l’enquête a-t-elle déraillé? Non. Madame Normandeau a été arrêtée et accusée.




Alors...?




LA POLITIQUE ET L’ARGENT




Jean Charest n’aurait-il pas dû ériger un mur entre lui et Marc Bibeau, ne serait-ce que pour protéger sa réputation?




C’est bien beau, l’amitié, mais un premier ministre ne devrait jamais entretenir une liaison aussi étroite avec un collecteur de fonds de son parti. Après tout, comme dit l’adage, les apparences de conflit d’intérêts sont tout aussi dommageables que les conflits eux-mêmes...




La politique d’un bord, l’argent de l’autre.




Pourquoi le premier ministre n’a-t-il pas gardé ses distances? Parce qu’il n’avait pas à le faire, étant donné que lui et son grand ami Marc Bibeau ne parlaient jamais de leurs affaires?




S’il vous plaît...




FAIRE LA LUMIÈRE




Le Parti libéral a changé ses méthodes de financement, assure Philippe Couillard. Parfait.




Mais ça n’efface pas les fautes commises par le passé.




Déjà que la commission Charbonneau nous a laissés sur notre faim, espérons que l’UPAC, elle, réussira à faire la lumière sur cette sombre histoire.




Après tout, la photo d’un premier ministre dans l’organigramme d’un réseau de financement occulte, ce n’est pas banal...



 




Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé