[Vous affirmez que le Québec est en déclin en vous appuyant sur des observations qui daten->31352]t. Ce n'est pas d'hier que les payeurs de taxes cherchent des échappatoires pour éviter les charges fiscales ou que l'individualisme prime sur les valeurs collectives. Il n’y a rien là pour affirmer un quelconque déclin.
Vous prenez bien commodément les problèmes du réseau de la santé et de l'éducation pour soutenir la thèse du déclin. Ce ne sont pas des problèmes neufs. Et si la solution de ces problèmes tenait simplement à oser proposer d'assumer la sociale-démocratie que nous estimons dans nos salons mais que plusieurs refusons de payer Si nous mettions au diapason les fortunes qui s'échappent.
Le récent scandale des banques suisses, qui a des incidences particulières au Québec, ne vous inspire-t-il pas quelque soupçon ?. À combien estime t on les évasions fiscales au Québec ? Encore là, il ne s'agit pas d'un problème neuf Faut-il, là aussi, abandonner la partie sous prétexte qu'on a perdu des batailles dans le passé pour établir une fiscalité équitable?
Vous vous contentez d'affirmer le déclin économique du Québec en citant les lucides. Le Québec, disent -ils partout, serait un État relativement l'un des plus pauvres d'Amérique du nord. Ils se basent sur la comparaison des revenus moyens globaux dans les différents états. Or la comparaison des moyennes des revenus de la classe ouvrière et de la classe dite moyenne disent exactement le contraire.
Le Québec serait, selon eux, l'état le plus mal taxé du continent. Ce jugement repose sur la comparaison des niveaux de taxes dans les différentes juridictions. La fiscalité devrait cependant être étudiée sur le plan des revenus et des dépenses qui ont, chacune, comme on le sait, une incidence sur l'équité fiscale et sur l'efficacité globale de la taxation. En faisant une appréciation globale, on arrive à une toute autre conclusion. Ces lucides d'hier et d'aujourd'hui ont toujours martelé que le Québec est trop taxé, ce qui est faux si l'on tient compte des services offerts au moyen de ces revenus fiscaux.
L'une et l'autre de ces affirmations reposent sur des analyses sommaires, trompeuses et par conséquent fausses.
Le peuple qu'il faut convaincre tient obstinément à ses rêves d'égalité sociale. Un éditorialiste de La Presse, partisan de ces lucides, a déjà qualifié cet entêtement comme un problème mental parce que les Québécois ne voulaient pas de baisses des impôts proposées par le parti libéral, rappelez-vous..
Legault et ses amis ne sont pas des ennemis du Québec. Mais ils ne nous proposent rien de neuf. Depuis la fin des années de 1970, l'État québécois a financé les augmentations des coûts des programmes sociaux sur le dos de la classe moyenne et des jeunes Ils proposent d'accentuer cette politique en coupant les services publics et en augmentant les charges fiscales de la majorité dans le but de réduire la dette publique. Cette dette a surtout profité aux riches. Les récentes dépenses des gouvernements pour sauver le système économique de la faillite illustre bien qui sont les grands gagnants de l' endettement public
Legault et ses amis, souverainistes écrasés, sont des gens qui croient au libéralisme économique, en vertu duquel il faut adhérer à l’idée que les mauvaises actions de personnes mauvaises, ceux qui dirigent les économies occidentales, conduisent miraculeusement au bien être de l'ensemble de la population. La conduite scandaleuse, qui a mené au krack de 2008, les manipulations honteuses qui nous valent la réputation de la province la plus corrompue du Canada n'a aucune signification à leurs yeux, outre une saine indignation de propagande, pour modifier leur programme politique du laisser-faire. Je tiens pour preuve que leur récente analyse ne sera pas substantiellement différente de celle qu’ils ont fait avant la crise de 2008.