Première pelletée de terre du chantier du MUHC

Les indépendantistes forcent Charest à entrer par la porte d'en arrière !

Corruption libérale - le PLQ en perte de légitimité - cynisme politique croissant

Le Québécois, 2 avril 2010 - Bien que Jean Charest et la bande de McGill aient tenté de prendre les manifestants par surprise, en annonçant à la dernière minute que la pelletée de terre devant inaugurer le chantier du MUHC aurait lieu le 1er avril, les indépendantistes étaient quand même sur place, hier, pour signifier qu'il ne saurait être question que l'on construise en toute impunité le McGill University Health Center (MUHC), un monument érigé, à même les deniers des Québécois, à l'anclicisation du Québec. Ces braves et efficaces indépendantistes sont parvenus à perturber suffisamment la cérémonie pour que Jean Charest passe, à l'instar du prince Charles, par la porte d'en arrière !
Rappelons que le MUHC coûtera tout près d'un milliard et demi de dollars, et ce, avant les dépassements de coûts qui ne manquent jamais de survenir dans de tels dossiers et qui devraient impliquer, au bout du compte, des dépenses dépassant largement les 2 milliards$. Et ce sont les Québécois qui financent cet hôpital concédé à la communauté anglophone du Québec, communauté qui ne représente pas plus de 10% de la population du Québec. Il est carrément scandaleux que l'État québécois, parce que ses administrateurs craignent les anglophones, ait consenti, dans ce dossier, à couper la poire en deux en accordant la moitié du budget prévu pour les centres hospitaliers universitaires à Montréal à McGill. Tout contexte normal aurait voulu qu'un seul centre hospitalier soit consuit et qu'il fonctionne en français, ici, au Québec.
Cela est encore plus choquant quand on pense que les médecins qui sont formés à McGill quittent le Québec, à la fin de leurs études, dans une proportion alarmante, alors que tel n'est pas le cas dans les universités francophones. A-t-on les moyens, au Québec, de former des médecins, à nos frais, pour le reste de l'Amérique ? Poser la question c'est bien sûr y répondre.
Et que dire du fait que le MUHC sera prêt bien avant le Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM), si celui-ci ouvre vraiment ses portes un jour ? Le fait est que le français se porte plutôt mal dans la métropole québécoise. Le MUHC ne sera rien pour améliorer la situation, c'est l'évidence même. Il contribuera de manière importante à angliciser encore davantage maints secteurs d'activité à Montréal. Dans ce dossier, il est clair que tous les Québécois financent, malgré eux, l'anglicisation du Québec.
Et pendant ce temps-là, Jean Charest a le culot d'exiger de nous, les Québécois, de payer sa satanée taxe en santé ; 200$ d'ici deux ans, sans aucune considération pour les revenus des contribuables. Les riches comme les pauvres devront payer le même montant. Et cela étant sans considérer la possibilité qu'on nous impose en plus un ticket modérateur. Il est donc clair que si Charest a les moyens de payer un hôpital de luxe aux anglophones, il a les moyens de se passer de notre 200$ pour sa taxe en santé.
Des militants indépendantistes qui ne reculent jamais
C'est pour s'opposer à tout cela que tout près d'une centaine de militants se sont rendus, hier, sur le site de la cour Glen, là où devait avoir lieu la première pelletée de terre destinée à inaugurer le chantier du MUHC. Ils n'ont eu que quelques heures pour se préparer, et ce, parce que les « dignitaires » voulaient procéder en toute discrétion, loin du peuple. Malgré l'hypocrisie de ces derniers, les militants étaient sur place, à l'heure prévue et ils scandaient énergiquement des slogans percutants afin de faire connaître leur mécontentement aux « dignitaires » qui passaient devant eux pour entrer dans le bâtiment où Charest devait prendre la parole.
Rapidement, le système a envoyé sur place son escouade anti-émeute afin de réprimer une manifestation pacifique. Mais les manifestants indépendantistes (RRQ, MPIQ et JPQ) n'ont pas bronché, ils n'ont pas reculé face au bras armé du système que contrôlent les fossoyeurs du Québec français. Ils étaient bien décidés à empêcher l'inauguration du chantier du MUHC, et c'est ce qu'ils ont accompli.
Lorsque les militants ont appris que Charest était déjà à l'intérieur, puisqu'il avait passé par la porte d'en arrière, prouvant ainsi qu'il est encore moins courageux que le maire de Montréal, Gérald Tremblay, qui a lui osé passer devant les militants, ils se sont précipités vers le monticule qui avait été prévu pour symboliser, par une pelletée de terre, l'ouverture du chantier. Les militants ont si bien oeuvré que les organisateurs ont dû abandonner ce volet de la cérémonie. La pelletée de terre n'a pas eu lieu ! Le chantier du MUHC a donc été, très bizarrement, inauguré en coupant un .gâteau, à l'intérieur, là où les « dignitaires » se sentaient bien à l'abri!
Maintenant, il ne faudrait pas que ceux qui oeuvrent sans répit à l'anglicisation du Québec et de Montréal croient que le pire est passé, que notre travail d'opposition à l'entreprise démente qu'est la construction du MUHC se limitera à empêcher le premier ministre d'effectuer une pelletée de terre. Non pas ! Dans un premier temps, nous avons fait fuir le premier ministre. Dans un deuxième temps, il nous faudra mettre en déroute le gouvernement et McGill, et nous n'y arriverons que par le travail de la multitude. Alors retroussons nos manches et que le chantier du MUHC devienne la cible des amoureux du Québec français et libre !
Patrick Bourgeois

Réseau de Résistance du Québécois


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