Les gens portant le voile ou le turban pourront être candidats aux élections

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Islamisation du Québec : nous aurons des candidates en hijab aux élections de 2018

Les candidats aux prochaines élections devront se découvrir le visage et non toute la tête, a précisé, mardi, le Directeur général des élections du Québec (DGEQ), Pierre Reid.


Le hijab, le tchador et le turban sikh seront donc acceptés, tandis que le niqab et la burka seront toujours interdits.


Le DGEQ a indiqué mardi avoir modifié un règlement datant des années 1980, qui demandait à ce que la photographie jointe à la déclaration de candidature donne « une vue de face complète du candidat à partir des épaules, tête découverte, sur fond clair uni ».


Des partis politiques tels que Québec solidaire (QS) et le Parti vert jugeaient que ce règlement était discriminatoire.


En 2014, Fatimata Sow, qui porte le hijab, a voulu se présenter pour le Parti vert dans la circonscription de La Pinière, mais sa candidature a été refusée par le DGEQ.


Cette année, cette candidate « pourrait être acceptée », a confirmé M. Reid.


« À partir du moment où le candidat ou la candidate est à visage découvert, il n’y a pas de problème pour bien identifier le candidat tant auprès du directeur de scrutin qu’auprès des électeurs », a-t-il dit, lors de son passage à l’Assemblée nationale, où la modification a été bien accueillie par toutes les formations politiques.


Répondant à une question en anglais, le premier ministre Philippe Couillard a affirmé qu’il appartient aux électeurs de faire un choix parmi plusieurs candidats.


« Ne soyons pas paternalistes envers les citoyens en décidant pour eux qui devrait être élu », a-t-il ajouté.


Pour la députée solidaire Manon Massé, le règlement du DGEQ « arrive au 21e siècle ».


« Ça permet à tout le monde d’avoir accès à ce qui nous apparaît évident à Québec solidaire, c’est-à-dire lorsque tu es éligible et que tu es un citoyen et que tu veux pouvoir te présenter à la face de tes électeurs pour voir s’ils te veulent comme député, eh bien à partir de maintenant, c’est possible », a-t-elle dit.


> La suite sur Le Devoir.



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