Fédération autonome de l'enseignement

Les enseignants veulent des balises claires quant aux accommodements religieux

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Bonne chance dans leurs revendications. Ils vont se heurter au pouvoir politique qui préfère pour sa part le flou le plus total





Les enseignants de la région de Montréal réclament des balises claires pour savoir comment répondre aux demandes d'accommodements religieux dans les écoles.


«La question du port du burkini, dans certains de nos milieux, il y a des jeunes filles de religion musulmane qui demandent à porter le burkini. Les milieux vont s'organiser pour convenir de règles pour permettre ou pas le port du burkini. Ça crée des tensions dans certains milieux», a révélé, mardi matin, Sylvain Malette, président de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE), qui représente les enseignants dans la région de Montréal et dans l'ouest du Québec.


Autre exemple de situations problématiques, des enseignants demandent et obtiennent des congés pour des motifs religieux, en plus des congés consignés dans la convention collective des enseignants, a ajouté M. Malette. «Ça peut générer du mécontentement ou des tensions entre les collègues parce qu'au nom d'une croyance, la personne se trouve à bénéficier d'un congé supplémentaire», a précisé le président de la FAE.


Alors qu'ils comparaissaient, mardi, devant la commission parlementaire qui étudie le projet de loi 62 sur la neutralité de l'État et les accommodements religieux, les dirigeants de la FAE ont signifié à la ministre de la Justice Stéphanie Vallée que son projet de loi ne va pas assez loin.


«On est laissés à nous même, on nous dit il y a les chartes et la jurisprudence et après débrouillez-vous, essayez de comprendre ce que les tribunaux ont dit. Le gouvernement doit s'assumer. Le projet de loi n'oblige pas le gouvernement à accompagner les milieux et à dire comment on doit se comporter», a expliqué Sylvain Malette.


Une élève qui passe un examen le visage couvert pose aussi problème dans certaines écoles et pas ailleurs, a exposé la FAE. «On se retrouve coincés parce que certains considèrent que c'est un droit, d'autres que ce n'en est pas un. On est mal outillés, on a besoin de balises claires», a insisté M. Malette.




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