Voilà qui devrait inquiéter tous les indépendantistes… La dernière semaine nous aura appris à quel point certains médias sont prêts à faire n’importe quoi pour attaquer et nuire à un candidat en particulier dans la course à la chefferie du PQ, soit Jean-François Lisée. Semble-t-il que ce candidat dérange assez La Presse et quelques autres autres pour que l’on mette de côté toute déontologie journalistique au profit de procédés douteux, mensongers, afin de fomenter de toutes pièces un discours qui cadre bien avec leurs attaques.
C’est proprement scandaleux et cela nous en dit long sur ceux qui participent à ce « journalisme de combat ».
Fil des événements
Le 26 septembre, Jean-François Lisée donne un point de presse sur l’immigration. On en connaît aujourd’hui le verbatim précis.
De ce point de presse, le « journaliste » Philippe Teisceira-Lessard procèdera à un collage, à une réorganisation des propos de Lisée afin de faire dire au candidat à la chefferie péquiste que la « meilleure immigration possible », ce sont les travailleurs comme ceux que les employeurs de Québec recrutent à « Paris, Bruxelles et Barcelone ». Ce passage est absolument essentiel à la compréhension de ce qui suivra. car il sera repris textuellement, systématiquement, toute la semaine par plusieurs autres chroniqueurs, et même l’éditorialiste en chef de La Presse afin d’attaquer Lisée qui, selon eux, privilégierait une immigration blanche, européenne, catholique. Bref, faire passer Lisée pour raciste à partir de cette ré-organisation mensongère des propos de Lisée.
Car c’est bien de ça qu’il s’agit. Quand on consulte le verbatim du point de presse de Jean-François Lisée, on s’aperçoit rapidement que le paragraphe du « journaliste » Teisceira-Lessard est fallacieux. Premièrement, car le scribe de La Presse omet volontairement d’écrire la raison pour laquelle Lisée cite ces trois villes là dans son point de presse. Voici la citation exacte de Lisée tirée du point de presse :
« La meilleure immigration possible, c’est celle qu’on fait en ce moment avec Québec International dans les journées Québec. Les employeurs de Québec, qui sont en plein emploi, donc en pénurie de main-d’œuvre, se rendent en France, en Belgique ou à Barcelone, ont des kiosques, reçoivent des cv et des personnes qui peuvent exactement répondre à la demande d’emploi. »
Lisée cite la France, la Belgique et Barcelone car un organisme pan-gouvernemental du Québec y tient en ce moment des kiosques sur l’emploi précisément pour recruter des travailleurs. Dans les faits, Lisée encourage l’initiative des « Journées Québec » et la façon dont on y met en contact des employeurs du Québec et des travailleurs qualifiés potentiels. Teisceira-Lessard omet volontairement le contexte. Mais le pire, c’est que ce « journaliste » tait complètement dans son texte le fait que Lisée, plus loin dans le point de presse, élabore sur cette question et cite « Tanger, Santiago, Beijing, Bamako », etc.
Lors d’une entrevue corsée, à la limite de l’attaque partisane, avec Michel C. Auger de Radio-Canada, Lisée remet les pendules à l’heure concernant cette fausse citation, cette ré-organisation des propos qu’il a tenu en point de presse :
Répétez le mensonge, il en restera toujours quelque chose…
On comprendra le candidat Lisée d’avoir été agacé par cette mauvaise foi répétée de gens dans les médias qui reprenaient ces propos-là pour l’attaquer en sachant fort bien qu’ils étaient faux, fallacieux. Entre le 26 septembre et le 30, seulement dans La Presse, cela s’est produit plusieurs fois. Et chaque fois qu’un autre journaliste ou qu’un commentateur le faisait, il savait pertinemment que le verbatim du point de presse original circulait et que la phrase originale de Teisceira-Lessard était mensongère.
Et La Presse ne s’en est pas privé de ce mensonge. Que non!
Le 27 septembre, deuxième texte de Teisceira-Lessard qui reprend le paragraphe fallacieux: La «meilleure immigration possible», ce sont les travailleurs comme ceux que les employeurs de Québec recrutent à «Paris, Bruxelles et Barcelone», qui correspondent «exactement à la demande d’emploi », qui sont immédiatement embauchés et «immédiatement intégrés», a-t-il ajouté au cours d’une conférence de presse à Montréal. «Ça, c’est l’immigration parfaite.»
Le 28 septembre, le chroniqueur Vincent Marissal reprend lui-aussi le même paragraphe fallacieux, sans nuances. Bien sûr, il sait très bien que cela ne colle pas au verbatim du point de presse. Lisée l’a publié depuis longtemps. : M. Lisée venait de déclarer que l’immigration a un impact mineur sur la croissance économique, précisant sa définition de l’« immigration parfaite » : les travailleurs recrutés par les employeurs à « Paris, Bruxelles et Barcelone », qui correspondent « exactement à la demande d’emploi », qui sont immédiatement embauchés et « immédiatement intégrés ».
Le 28 septembre (grosse journée chez La Presse en matière de textes qui attaquent Lisée), l’éditorialiste en chef François Cardinal, le nouvel André Pratte, titre « Les bons immigrants » pour faire référence au raisonnement fallacieux de son journaliste Teisceira-Lessard et reprendra lui aussi le paragraphe fallacieux : « Il faut donc moins d’immigrants, et il faut aussi de « meilleurs » immigrants, qui parlent français, qui sont mieux qualifiés, qui s’intègrent plus facilement. […] Il ne suffit donc pas de privilégier les « bons » immigrants qui parlent français ou qui viennent de « Bruxelles, Paris et Barcelone ». »
Le 29 septembre, la journaliste Daphné Cameron de La Presse fait passer dans l’usage, comme fait accompli, le paragraphe fallacieux de son collègue Teisceira-Lessard. Quatre jours plus tard, à force de le répéter dans ses pages, La Presse attribue maintenant la citation directement à Lisée, sans contexte, sans nuances : « Perçu comme le principal rival d’Alexandre Cloutier, Jean-François Lisée remet en question le seuil d’immigration de 50 000 nouveaux arrivants par année. Il s’est par ailleurs attiré des critiques en affirmant que ce sont les travailleurs comme ceux que les employeurs de Québec recrutent à «Paris, Bruxelles et Barcelone» qui correspondent «exactement à la demande d’emploi» qui forment «l’immigration parfaite». »
On ajoutera à ça quelques références par d’autres médias (pas tous; TVA traite de l’appui de Céré à Alexandre Cloutier sans tomber dans cette démagogie) à cette ré-organisation des propos de Lisée pour le désavantager, pour le peinturer comme intolérant à « d’autres immigrations que celle, blanche, catho, de l’Europe », ce qui n’est pas du tout ce qu’a dit Lisée en point de presse le 26 septembre dernier. On pense ici à Michel C. Auger notamment qui a beaucoup insisté là dessus, mais qui a aussi offert à Lisée par le fait même de rappeler que le verbatim existe et que reprendre cette ré-interprétation fallacieuse n’est que mauvaise foi.
C’est en analysant qui s’est appuyé sur la malhonnêteté intellectuelle du journaliste Teisceira-Lessard pour attaquer Jean-François Lisée sur la question de l’immigration et de l’identité que l’on comprend mieux qui sont ceux qui acceptent de faire fi de la plus élémentaire rigueur factuelle pour tenter de discréditer ce candidat péquiste. Le candidat péquiste que l’on associe au méchant « courant identitaire », celui qui propose avec le plus de vigueur de briser l’omerta concernant les questions de l’immigration justement. Comme le fait que les fédéralistes instrumentalisme l’immigration pour se garder au pouvoir.
Et ça, certains journalistes et chroniqueurs n’aiment pas ça du tout. Pas plus que le fait que Lisée remette en question ouvertement le dogme multiculturaliste. Pour ça, on lui peinture un cible dans le dos, quitte à mentir pour s’assurer que la cible tienne.
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