Léo Bureau-Blouin candidat du PQ

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Denis Lessard La Presse (Québec) Propulsé sous les feux de la rampe par le conflit étudiant du printemps dernier, Léo Bureau-Blouin fera le saut en politique.
L'ancien président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) sera candidat péquiste dans la circonscription de Laval-des-Rapides, a appris La Presse.
M. Bureau-Blouin rencontrera dès aujourd'hui des dirigeants du Parti québécois. Le directeur général Sylvain Tanguay a organisé la rencontre hier. Jeudi dernier, il a également rencontré l'exécutif de la circonscription pour s'assurer que l'opération se fera sans heurts. La candidature sera annoncée au cours des prochains jours.
En effet, le «national» met ainsi de côté Marc Demers, président de l'association locale, un ancien policier de Laval qui avait accepté, depuis plusieurs élections, de tenir le fort dans la circonscription et de se porter candidat contre le libéral Alain Paquet. M. Demers consentirait toutefois à se désister pour la nouvelle «vedette».
Joint en fin de soirée, M. Léo Bureau-Blouin a confirmé la rencontre avec la direction du PQ aujourd'hui. «Je n'ai jamais caché avoir la volonté de faire avancer les valeurs auxquelles je crois. La politique est un moyen, il y en a d'autres» a-t-il soutenu, tout en affirmant que sa décision n'était pas arrêtée. Il se dit aussi courtisé par Québec solidaire et la Coalition avenir Québec (CAQ), mais il n'a rencontré aucun représentant de ces partis. Il se donnait l'été pour décider s'il faisait ou non le saut en politique. Toutefois, si les élections sont déclenchées la semaine prochaine, il sera prêt à annoncer sa décision, assure-t-il.
Duel entre deux vis-à-vis
Le duel dans Laval-des-Rapides risque d'être intéressant. Léo Bureau-Blouin y affrontera Alain Paquet, qui faisait tandem avec Michelle Courchesne au cours de l'ultime ronde de pourparlers avec les étudiants, en juin. M. Paquet, nommé ministre délégué aux Finances, est une étoile montante du gouvernement Charest.
Le jeune porte-parole des cégépiens s'était fait remarquer par son aplomb et la qualité de ses interventions durant la difficile période des négociations avec la ministre Line Beauchamp et sa successeure, Michelle Courchesne. Tous les partis, hormis les libéraux, l'auraient courtisé en vue des élections qui devraient être déclenchées mercredi prochain. Sa candidature, après celles des Daniel Breton, Raymond Archambault, Pierre Duchesne et, prochainement, Diane de Courcy et Jean-François Lisée, représente un autre bon coup de filet pour Pauline Marois.
L'ex-leader étudiant de 20 ans, qui a grandi à Saint-Hyacinthe, s'était inscrit en droit à l'Université de Montréal. Il fait le pari d'une carrière politique avant d'être diplômé, comme l'avait fait avant lui André Boisclair.
Son nom avait circulé il y a quelques semaines, lorsque des médias avaient soutenu que l'exécutif péquiste de Trois-Rivières l'avait refusé comme candidat. Or, il semble que le parti n'avait fait aucune démarche pour le faire atterrir à Trois-Rivières.


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