Nombreux sont les commentaires entendus ou lus sur les tribunes libres des divers médias arguant l’urgence d’expulser du pouvoir le gouvernement Charest. Et, du même souffle, la plupart des intervenants proposent la voie du PQ pour parvenir à leurs fins.
À titre d’exemple, je vous suggère ce commentaire émis à la suite de mon article paru sur cette tribune en date du 7 août sous le titre « Éveiller la passion irréductible de la liberté » :
« Il est dommage M. Marineau que vous vous entêtiez à trouver une sortie de secours à ce qui nous assaille au Québec. L’important est de se sauver de ce merdier qu’est le gouvernement libéral actuel. Le bateau est en train de couler et plusieurs tentent de regarder la couleur ou la longueur des rames et de se dire que ce n’est pas la situation propice pour réaliser notre destin. Vous êtes en train de vous poser des questions sur la personne battant le tambour dans cette galère. Je vous le répète. Le bateau est en train de couler. Ramez !!! »
En d’autres termes, au lieu de mettre le pain au four, on m’implore de manger de la galette parce que le pain sur la table est rassis…ou, si vous préférez…d’embarquer dans la « galère » du PQ au risque de tourner en rond pendant des années alors que le « voilier » d’ON m’offre de prendre le large et de rejoindre la côte avec fierté.
En ce qui me concerne, je préfère profiter des bons vents qui soufflent sur le Québec plutôt que de « ramer » à contre-courant, et si le bateau-pirate libéral réussissait à gagner la bataille, nous pourrions regrouper nos forces pour l’attaquer lorsqu’il aura mis pied à terre.
Concrètement, dans le pire scénario, les Québécois se donneront un gouvernement libéral minoritaire, à savoir un gouvernement exposé continuellement à une position de faiblesse et soumis à la surveillance constante de l’opposition. Conséquemment, un « bateau » qui ne risque pas de « brouiller l’eau » dangereusement.
Par contre, pendant que de petites guéguerres se dérouleront sur les berges du Saint-Laurent, l’équipage du voilier aura tout son temps pour recruter de nouveaux marins et garnir la « flotte » qui lui permettra d’envahir les installations des « pirates » et de hisser le drapeau du Québec sur son
« vaisseau-amiral ».
En conclusion, je dis « non » à un vote par dépit…je préfère de loin rester sur mon appétit et mettre mon pain au four plutôt que de devoir manger la galette que l’on me force à manger depuis trop d’années!
Henri Marineau
Québec
Campagne électorale 2012
Le vote par dépit
Mieux vaut mettre le pain au four que manger de la galette
Tribune libre
Henri Marineau2092 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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2 commentaires
Serge Jean Répondre
9 août 2012Excellent! Par ailleurs, j'ai su qui sera candidate pour Option Nationale du Québec, dans ma région Gaspésienne. Nous serons sur le même vaisseau monsieur Marineau.
Jean
Mario Boulet Répondre
9 août 2012Le moins que l'on puisse en dire M. Marineau, c'est que vous possédez de la répartie. J'admire!
Dans ce récent texte, vous continuez l'analogie en disant:
« ... En ce qui me concerne, je préfère profiter des bons vents qui soufflent sur le Québec plutôt que de « ramer » à contre-courant, et si le bateau-pirate libéral réussissait à gagner la bataille, nous pourrions regrouper nos forces pour l’attaquer lorsqu’il aura mis pied à terre ... »
Si vous profitez de bons vents pour voguer sur votre goélette comme tous les autres souverainistes, qui sera sur la rive pour constituer nos forces pour l'attaquer dès que les pirates auront mis le pied à terre? Est-ce les indécis? Ceux qui ne sont ni sur le bâteau de pirates, ni sur une goélette en train de se prélasser des bons vents favorables?
Sinon, êtes-vous indépendantiste car vous n'aimez simplement pas ceux qui reste de l'autre côté de nos frontières? C'est simplement une idéologie politique auquelle vous accordez une importance, sans plus.
Même si on estime qu'à cause de la diversification économique composant le Québec, on prévoit des jours meilleurs dans 2 ans concernant notre économie, vous ne voyez pas que la dette totale du Québec est passé de 112 milliards en 2003 (venue de Jean Charest au pouvoir) à 252 milliards actuellement. Elle a plus que doublé.
Concernant l'immigration qui est une arme à double tranchant pour le Canada, elle sert à nous noyer actuellement car il nous est impossible de nous imposer collectivement pour tenter de rallier les immigrants à notre cause parce que l'on a ôté volontairement toutes les structures nécessaires à leur inclusion québécoise. Donc, au lieu de former des québécois, on les instruits suivant des notions canadiennes. Ainsi, la population canadienne grossit. La proportion de gens habitant le Québec diminue face à celle du Canada. Ceux s'établissant ici, au Québec, devient canadienne. Dans 20 ans, 20% de la population québécoise sera d'allégeance souverainiste. Ce nombre diminuera d'année en année. L'assimilation commencé avec des irlandais et des écossais, puis des juifs, grecs, italiens, polonais, se poursuit de plus belle.
Il n'est pas nécessaire de sélectionner les immigrants. Je ne suis ni xénophobe et ni raciste. Les immigrants diversifient notre culture. L'immigration continuelle l'embellit. Malheureusement, ce que je dis, c'est qu'elle adopte une attitude canadienne. Si on ose réaliser un référendum, la plupart des immigrants ne comprendront absolument rien à notre requête. On leur accordera peut-être, encore une fois, la citoyenneté canadienne illico. Les canadiens leur accorderont un endroit paisible où rester, à l'intérieur du Québec. On chignera que ce n'est qu'un autre coup bas.
Il y en aurait un livre à écrire de faits urgents à percevoir pour tenter de les corriger actuellement.
L'histoire ne sert pas seulement à connaître nos origines, mais à ne pas refaire les mêmes erreurs commises par le passé.
À ce que je comprends, vous aimez mieux être capitaine ou simple matelot sur votre goélette, qu'amiral sur le grand bâteau.