INFORMATIQUE

Le SFPQ demande une enquête publique

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« Beaucoup » de fonctionnaires prennent des années sans solde pour aller travailler avec ces firmes privées après quoi, ils reviennent au gouvernement

Le Syndicat de la fonction publique (SFPQ) réclame une commission d’enquête publique sur le secteur informatique au gouvernement, dont les pratiques s’apparentent dangereusement à ceux de l’industrie de la construction.
«Concurrence limitée ou même absente, dépendance envers les firmes privées et le coût des travaux explose. Ce sont les trois ingrédients qui nous portent à croire qu’il est important, impératif, voire même essentiel que nous ayons une Commission d’enquête dans ce domaine», a tonné mardi la présidente de la centrale, Lucie Martineau. Elle suggère notamment d’élargir le mandat de la Commission Charbonneau pour y inclure l’informatique.
Elle signale que trois firmes - DMR, CGI et LGS - se partagent presque l’ensemble des contrats informatiques du gouvernement.
Fonctionnaires chez les firmes
Un autre phénomène s’avère également préoccupant. Mme Martineau soutient que « beaucoup » de fonctionnaires prennent des années sans solde pour aller travailler avec ces firmes privées après quoi, ils reviennent au gouvernement.
«Un travailleur externe, qui effectue des tâches similaires d’un technicien informatique, peut empocher dépendamment de la firme informatique un salaire incluant les avantages sociaux de 143 000 $, tandis que à l’interne, au gouvernement du Québec, le maximum incluant les avantages sociaux est d’environ 68 000 $», plaide la présidente.
La perte de contrôle de l’État sur les dépenses en technologie de l’information découle en grande partie de «l’hémorragie d’expertise interne» des dernières années, croit-elle fermement. Selon Mme Martineau, le recours à la sous-traitance dans ce secteur coût deux fois plus cher que le personnel à l’interne.
«Le gouvernement dépense des milliards, mais on constate qu’il n’en a pas pour son argent, insiste-t-elle. On n’affirme pas d’emblée qu’il y a collusion, on n’affirme pas qu’il y a irrégularité, on demande au gouvernement de le valider».


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