Le roi de Jordanie exprime à Pence son «inquiétude» au sujet de Jérusalem

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Hypocrisie arabe : les pays arabes se foutent des Palestiniens

Le roi Abadallah II de Jordanie a exprimé auprès du vice-président américain, Mike Pence, son « inquiétude » au sujet de la décision unilatérale du président Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, lors d’une rencontre dimanche à Amman.



M. Pence, qui effectue son premier déplacement au Proche-Orient dans un contexte de tension à la suite de la décision américaine sur la ville Sainte, est arrivé samedi soir dans la capitale jordanienne, après une escale du Caire.



« Jérusalem est cruciale pour les musulmans et les chrétiens, comme elle l’est pour les juifs », a rappelé le roi Abdallah, un allié clé des États-Unis.



La ville « est cruciale pour la paix dans la région, et cruciale pour permettre aux musulmans de combattre efficacement certaines des causes de la radicalisation », a-t-il insisté.



Il a souligné avoir « continuellement exprimé au cours de l’année dernière […] ses inquiétudes au sujet de la décision américaine sur Jérusalem » qui reconnaît la ville comme capitale de l’État hébreu.



Le statut de Jérusalem est l’une des pierres d’achoppement du processus de paix avec Israël, au point mort depuis 2014. Les Palestiniens entendent faire de Jérusalem-Est la capitale de l’État auquel ils aspirent. La partie orientale de la ville sainte est occupée depuis 1967 par Israël qui l’a ensuite annexée. Cette annexion est jugée illégale par l’ONU.



« Je suis confiant que votre visite (dans la région) est destinée à rétablir la confiance, pas seulement pour une solution à deux États avec Jérusalem-Est comme capitale d’un État palestinien indépendant, mais aussi pour vivre côte-à-côte avec un État d’Israël sûr et reconnu en accord avec le droit international ».



M. Pence a qualifié d’« historique » la décision du président américain, tout en soulignant l’engagement de Washington à « respecter le rôle de la Jordanie comme gardienne des lieux saints » (à Jérusalem) ainsi qu’à soutenir une solution à deux États.



Le vice-président américain avait rencontré la veille le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et doit s’envoler pour Israël plus tard dans la journée. La Jordanie et l’Égypte sont les seuls pays arabes à avoir signé un traité de paix avec Israël et pourraient jouer un rôle clé dans le processus de paix israélo-palestinien.



Initialement prévu fin décembre, le déplacement de M. Pence au Proche-Orient avait été repoussé après la décision unilatérale du président Trump sur Jérusalem.



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