Déclaration antisouverainiste de Roméo Saganash : maladresse ou franchise… ?

Le reflux progressif et inéluctable de la « vague orange » au Québec

Actualité du Québec-dans-le-Canada - Le Québec entravé

Selon La Presse Canadienne (3 novembre 2011), le député du NPD Roméo Saganash, élu dans Abitibi-Baie-James-Nunavik-Eeyou, « remet en question la position de son parti selon laquelle une majorité simple lors d'un référendum serait suffisante pour déclarer la souveraineté du Québec ».
La prise de position publique de M. Saganash sur la question nationale du Québec, a de quoi mettre le NPD dans un sérieux embarras, car elle introduit un débalancement significatif dans le périlleux jeu d’équilibre auquel cette formation politique s’est livrée lors de la dernière campagne électorale fédérale. En effet, ce parti a tenté, avec la fameuse «déclaration de Sherbrooke» et son exploitation politique ad nauseam, de défendre à la fois une position fédéraliste tout autant qu’une ouverture très ambigüe en ce qui concerne la souveraineté du Québec.
Il n’est pas certain que la cause des communautés autochtones soit bien servie par cette apparente alliance de M. Saganash avec la fraction "orangiste" dominante du NPD ! Cependant, en tant que représentant politique du NPD et candidat à la direction de ce parti, M. Saganash fait quand même preuve d’une certaine franchise qui aidera finalement les Québécois à comprendre que malgré la séduction opérée par M. Layton, le NPD est un parti fédéraliste comme un autre !
Voilà donc un fait, parmi d’autres récents et significatifs, révélant la réalité du NPD (complicité du NPD dans le recul de la présence du français dans les institutions fédérales, dans l’inéquité de politiques fédérales affectant les emplois au Québec, etc.), qui témoigne du reflux progressif et inéluctable de la « vague orange » au Québec.
La déclaration de M. Saganash a aussi le mérite de rappeler aux différentes communautés autochtones que l’alliance avec la nation conquérante et dominante néobritannique a des avantages … mais peut-être aussi l’inconvénient de saper la légitimité de leurs propres revendications historiques.
Yves Claudé


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1 commentaire

  • Jean-Jacques Nantel Répondre

    4 novembre 2011

    Voilà que les Cris préparent un nouveau chantage à la partition pour obtenir de nouveaux milliards de dollars de nos piteux gouvernants.
    Mais quand donc nos partis politiques vont-ils dénoncer ces propos racistes? Quiconque défend une forme ou une autre d'apartheid est un raciste, un point c'est tout! D'aucune façon serait-il moralement acceptable qu'un pourcent de la population s'empare de 50, 20 ou même de 5% du territoire. C'est une question de principe. Ce qui est mal pour les Blancs est également mal pour les Amérindiens.
    D'autre part, les Cris ont participé aux deux derniers référendums qui nous ont obligés à rester dans le Canada. Ils seront donc tenus par le résultat d'un référendum positif. Et, comme lors des deux autres référendums, ce sera la majorité qui décidera.
    Enfin, ils ont bel et bien signé, et à de nombreuses reprises, des ententes et des traités confirmant que le Nord québécois appartenait au Québec. Ils peuvent faire ce qu'ils veulent de leur peuple, mais ils ne peuvent pas s'approprier nos terres.
    Jean-Jacques Nantel, ing.