Le ras-le-bol du «souchien»

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Réel, palpable !





On ne l’a pas encore vu, à Saint-Bernard-de-Lacolle, serrer la main des demandeurs d’asile arrivés en taxi de Plattsburgh.


Le premier ministre Couillard était nettement plus visible chez les inondés des zones inondables.


Parce que c’est risqué, politiquement coûteux, de prendre le parti des faux réfugiés qui traversent la frontière ces jours-ci.


Québec solidaire l’a bien compris et a disparu sous sa burqa...











Le ras-le-bol du «souchien»




Photo courtoisie





C’est vrai que la situation est foncièrement ridicule et le scepticisme généralisé. Même le gouvernement haïtien se fait compatissant, n’adresse aucun reproche et ne fait aucune menace à ces soi-disant réfugiés...


Ils partent de New York, de Miami et d’ailleurs, en avion jusqu’à Plattsburgh et, de là, filent en famille à la frontière. Jusqu'au camping de l'armée canadienne, en attendant que le Stade olympique affiche complet.


Ça finit peut-être par un texto en créole: «Rive! Mwen bo ou»... Arrivé! Je t’embrasse!


Vingt jours plus tard, «sans aucun compromis sur la sécurité», l’aide sociale est accordée... Nos missionnaires trouvent un logement, les bébés une pouponnière et les enfants les chaleureuses classes de la commission scolaire de Montréal.


À RDI, l'impératrice Sissi de la dynastie Harel-Bourdon, pressée de suaves questions, disait l’autre jour que tout va pour le mieux à la commission scolaire de Montréal. L’austérité? Jamais entendu parler!


***


L’État s’offre plutôt en spectacle dans toute sa charitable compétence; une illusion, évidemment, dont on fera le bilan l’hiver prochain, quand les émotions et les pieds seront refroidis.


On le fera selon la tradition télévisuelle locale, avec une surdose de sentimentalisme, des émotions à profusion et de gros plans sur le visage des enfants...


Radio-Canada a d’ailleurs déjà trouvé un logement insalubre offert à un de ces malheureux, sans doute pour nous attendrir par anticipation...











Le ras-le-bol du «souchien»




Photo Agence QMI, Joêl Lemay





Mais il n’y a qu’à lire les médias sociaux pour constater que cette parodie migratoire ne réduit au silence que les politiciens.


Justin Trudeau s’est transformé en ermite, laissant au libéral maire Coderre le rôle du douanier plénipotentiaire. Son sanctuaire, c'est son «mode solution»...


Quant à Philippe Couillard, il a partagé ses considérations humanistes sur Facebook. Qui se résument ainsi: restons calmes et offrons des sandwichs.











Le ras-le-bol du «souchien»




Photo Ben Pelosse





 


Il a pris soin de planter Legault, bien sûr... Sans doute parce que le chef de la CAQ, avant de se corriger lui-même, était au diapason du malaise populaire.


Ce qui a naturellement incité les péquistes à rappeler que les frontières sont canadiennes et que le pauvre Legault est pris au piège... entre une fleur de lys et une feuille d’érable.


Une évidence qui devrait nous inciter à faire l’indépendance. Quand? On ne le saura sans doute jamais...


Enfin bref, si M. Couillard est plutôt discret, que Lisée soupèse ses mots, que Legault joue à vice versa et que Miss Massé rase les murs, c’est qu’ils craignent tous le ras-le-bol du souchien, le Québécois francophone de souche, celui qui ne doit plus déranger...


Le Québécois franco, blanc, catho et majoritaire n’a d’ailleurs plus qu’une question à se poser: «Mais qu’est-ce qu’on attend de moi au juste?»


Souchien vieillissant de l’Amérique anglo-saxonne, il court des risques démographiques évidents. Les rappeler vous méritera évidemment des accusations de xénophobie, de racisme ou d’intolérance.


Critiquer l’absurdité de la situation à la frontière vous expose donc à une fatwa des fascistes cosmopolites.


Remarquez que les supposés progressistes sont invariablement agressifs. Ils exècrent les reproches, mais n’y échapperont pas. C’est en faisant le bilan historique de la gauche que les historiens honnêtes trouveront un jour les véritables causes de l’affaissement du Québec.


En attendant, mesurons bien le mépris des bien-pensants envers le souchien d’Amérique, inquiet mais formidablement perspicace devant la bouffonnerie douanière.


Peut-être, dans sa sagesse, fait-il siens ces mots de Mauriac, campé «à jamais dans la tranquillité du dégoût».


 


 




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