La comédie humanitaire

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Coderre, «Jésus de Montréal» avec l'argent de vos taxes





C’est évident qu’ils le savent, les illégaux, ceux qui arrivent actuellement à la frontière par bus et par taxi, seul, en couple ou en famille.


Ils le savent qu’on paiera ce qu’il faut parce qu’on a le cœur sur la main et, surtout, de quoi payer. Les surplus, la péréquation, ce n’est pas pour les cons...


Ils savent sans doute aussi que nos politiciens sont désemparés et d’un naturel timide, paralysés par la rectitude et qu’ils seront sans mot dire devant la comédie humanitaire...











La comédie humanitaire




PHOTO AFP





Justin Trudeau, le fils de l’Autre, l’a redit l’autre jour alors qu’il se mouillait accidentellement le popotin en Colombie-Britannique...


Une petite phrase anodine, glissée dans un jovial bulletin de nouvelles. Avec Trudeau, vous avez raison, on nous sert toujours la pommade. Les téléspectateurs les plus perspicaces croient qu’il finira chez Aveeno avec Jennifer Aniston.


«Nous avons les ressources», a-t-il dit aussi en Ontario à propos des soi-disant migrants qui affluent au Québec, à l’enseigne des dépourvus.


Les «ressources», ce sont les gastéropodes d’Immigration Canada et les gendarmes de la passoire frontalière.


Les «ressources», c’est aussi le fric, évidemment. Le fric de Vous-savez-qui, siphonné par le fisc et tiré ensuite du Fonds consolidé de la province, et qui sert à couvrir les dépenses d’intendance, les draps et les petits déjeuners.


Avec les sourcils du contrarié, le premier ministre Couillard a poliment rappelé que, oui-oui, euh, (c’est malheureux pour notre mini surplus), le Québec ramasse les factures... La voix était douce comme un poème d’Albert Lozeau, rien pour offusquer Ottawa...


Mais il y a bel et bien factures. Des factures provinciales. Car tenir éveillée la Régie des installations olympiques ne sera pas une aubaine... Idem pour les ventripotents de service et les humanitaires à gages. Ça prendra une prime pour récompenser tous ces efforts estivaux...











La comédie humanitaire




PHOTO AFP





Étrangement, ceux qui ouvrent les bras (devant les télés continues) en accueillant les illégaux du pays de Trump, ils ne parlent pas de fric, sinon pour laisser entendre qu’on n’en manque pas...


Le maire Coderre, on l'a vu avec ses bagnoles à batterie, n'a que faire des additions. Il les oublie les unes après les autres...


Quant à Trudeau, s’il lui arrive de compter, sans doute pensera-t-il qu’avec 22,7 milliards en transferts fédéraux dont la moitié en péréquation, le Québec a de quoi assumer les frais de la visite, aussi impromptue soit-elle...


Et puis, tout le monde sait, ici comme à l’ONU, que le Québec ne sait plus quoi faire de son argent. Même le Fonds vert déborde comme une piscine et sert à toutes sortes de conneries...


Remarquez que ça ne nous empêchera pas d’emprunter 11,2 milliards cette année mais ça, c’est dans la tradition provinciale: vaut mieux d’ailleurs regarder en l’air pour ne pas être qualifié de réactionnaire...


Enfin bref, le Québec est tellement – illusoirement - riche qu’on ne peut lui demander de la jouer chichement aux Haïtiens qui se bousculent au portillon.


Au fait, ce ne sont pas des réfugiés au sens où on l’entend habituellement. Ils débarquent des autobus sapés comme les passagers des navettes du Carrefour Laval: pantalons pressés, jeans fuseau, chemisiers décolletés et espadrilles à la mode.


Rien à voir avec les images horrifiantes habituelles. Il n’y a ni blessés ni mourants. Ces gens-là, on ne leur tire pas dessus. On ne les bombarde pas. On ne veut juste pas d’eux aux États-Unis.


Alors, faute de mieux, ils s’en vont au Québec. En abandonnant leur pays à son triste sort...


Quoique, selon des ministres haïtiens venus à Montréal constater l’évidence, même s’ils ne sont que 2 700, ils seraient encombrants pour leur propre patrie...






Peinture piste cyclable







La comédie humanitaire




Photo Le Journal de Montréal, Martin Chevalier





Ah et puis, alors quoi? La Belle province a tellement de charmes à offrir...


Quel endroit merveilleux malgré la déglingue, le froid et la poussière; les possibilités y sont infinies, surtout dans l’humour et le génie civil...


À la télé locale, Montréal, c’est la énième merveille du monde! Mieux que tout. Sanctuaire de tous les succès! C’est le conseil central de la réussite...











La comédie humanitaire




Photo d'archives, Maxime Deland





On comprend donc aisément que, lorsqu’ils arrivent au stade tout craquelé, les faux réfugiés trouvent super réconfortant l’écho des installations vides et le sourire joufflu du maire Coderre. C’est le paradis dans une navette de ciment.


-      Maman, maman, c’est qui lui, qui serre les mains? Il bénit?


-      J'pense que lui, c'est Jésus de Montréal... 


 




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