Pour ceux qui ont la mémoire courte

Le Québec fait encore parti du Royaume-Uni

En voici la preuve

Tribune libre


Pour tous ceux qui ont la mémoire courte- et ils sont si nombreux- il me faut rappeler, à quelques jours de la visite royale sur notre territoire,
que le Canada – et par voie de conséquence le Québec, fait toujours et encore partie du Royaume-Uni de la très british Couronne britannique.
Quoiqu’en disent les fédéralistes et autres tenants du néocolonialisme canadian, même si le rapatriement de la constitution a eu lieu en 1982, même si on vous a seriné que le Canada était un pays indépendant…c’est faux !
C’est en lisant le livre des journalistes André Cédilot et André Noël, Mafia Inc. que je me suis souvenu d’une affaire judiciaire des années 95 où l’on avait pu constater dans les faits (in facto, comme diraient nos savants juristes) notre dépendance totale à la couronne britannique.
En effet, comme on peut le lire aux pages 185 et 186 de ce bouquin devenu un best-seller, dans la cause impliquant un mafioso du clan sicilien de Vito Rizzuto, le Canada voulait extrader de la Colombie un dénommé Sabatino « Sam » Nicolucci qui avait trempé dans d’importants trafics de drogue et blanchiment d’argent de la drogue. Or, ce Nicolucci avait été enlevé à Montréal par des bandits du cartel de Cali qui le détenaient en otage afin de se faire rembourser une dette de la mafia montréalaise.
Il y eut de menaces contre l’ambassade canadienne en Colombie de la part des « hommes d’honneur », mais rien n’y fit : Le Canada voulait le retour de l’important mafioso, qui avait entre-temps été arrêté à Cali par la police.
Or, pour convaincre la justice colombienne du bien fondé de cette demande d’extradition, les procureurs de la Couronne du Canada invoquèrent un traité d’extradition datant de 1888 entre le Royaume-Uni et la Colombie !
C’était la première fois que le Canada ( et le Québec) faisaient une telle demande et, pour gagner leur cause, ils durent s’abriter sous le parapluie anglais de la monarchie et démontrer hors de tout doute, nonobstant la constitution dite canadian, que le Canada (et le Québec) jouissaient des privilèges accordés aux sujets de Sa Majesté.
Ceux qui persistent à nier ces évidences sont de mauvaise foi et ils semblent rapidement oublier que nous sommes encore en pays conquis. Qu’on regarde autour de soi et on peut aisément le constater : timbres à l’effigie de la Reine, billets de banque, terres de la couronne, procureurs de la couronne, serment d’allégeance des députés à la monarchie britannique, etc, etc.
Certains pleutres n’y voient que des symboles sans importance, surtout les députés qui se disent indépendantistes (souverainistes en langage soft) et qui se prêtent allègrement à la mascarade de nos institutions monarchiques….
Mais qu’on ne s’y trompe pas, même si personne, hors les Républicains, n’osent aborder ce sujet, nous sommes encore sous le joug de la Couronne !
L’affaire de l’extradition, en 1995, de Sabatina « Sam » Nicolucci l’a amplement démontré.
Or, seul un régime républicain mettra fin à cette anomalie qui perdure en ce XXle siècle où l’on se croirait encore à l’époque médiévale où seigneurs et rois, se disant les représentants de Dieu lui-même, avaient droit de vie et de mort…et de cuissage sur tous les sujets de leur Royaume.
Décidément, rien n’a changé et ne changera tant que nous n’aurons pas notre propre république francophone et libre du Québec.
Pierre Schneider
ce 21 mai 2011.


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3 commentaires

  • Steve Brosseau Répondre

    22 mai 2011

    Du crèmage sur le gâteau?
    Allez lire la dernière parti de ce texte sur mon site web..
    http://angelskeeper.com/index.php?option=com_content&view=article&id=52&Itemid=37
    Steve Brosseau

  • Archives de Vigile Répondre

    22 mai 2011

    Et on n'oublie pas la Cour suprême du Canada, que le rapatriement a confirmée monarchiste. Voir les travaux du prof Marc Chevrier
    http://agora.qc.ca/textes/chevrier20.html

  • Tremblay Sylvain Répondre

    22 mai 2011

    C'est pour ça que notre statut sera bien supérieur au Canada lorsque nous deviendrons indépendant, une république, comme vous dites, comme la République française, par exemple.
    Le plus grave danger qui nous guette, avant ou après cette indépendance réelle, c'est de recréer une monarchie interne avec l'affaire du Projet de Traité de l'Approche commune, qui fait, par son inscription dns la Constitution, de certains descendants des Innus, ceux des réserves et par extension ceux de l'extérieur qui ont le statut d'Indien (ce qui ne compose pas du tout l'ensemble total de tous les descendants des Innus), des citoyens de statut supérieur aux autres. Ils auront les droits de tous les citoyens, en plus de d'autres que les autres citoyens n'auront pas le droit d'avoir. C'est comme ça qu'on crée une monarchie, c'est le principe: accorder des droits supplémentaires, et supérieurs ou de valeur ajoutée en même temps, à certains citoyens, notamment par le critère de la descendance. Il ne faut pas oublier que ce projet a été pensé et monté par des spécialistes multidisciplinaires, qui savaient ce qu'ils faisaient. Pensez-vous que les Innus y ont compris quelque chose? Ils ont été les seuls à se prononcer là-dessus dans une atmosphère de propagande et de limitation de l'information telle que même les gens des régions concernées et du Québec en général ne savaient pas de quoi il s'agissait.
    D'autre part, un Québec indépendant va attirer immanquablement d'autres provinces et territoires vers nous. Ils vont sûrement analyser les avantages de se joindre au Québec, dans la foulée ou par après, plutôt que de rester dans le Canada. Avec le temps, il serait peut-être possible de reconstituer partiellement, avec un peu plus, la partie canadienne de la Nouvelle-France qui nous est restée. Il faudra faire attention d'exiger la langue française comme unique et officielle, ce qui n'interdit pas des languues régionales autochtones, sauf l'anglais, qui n'a pas un tel statut. Sinon, on reperdra tout, ces provinces ou territoires intégrés se redifférencieront par la langue anglaise, ce qui ne ferait que recréer un mini-Canada supposément bilingue.
    En tout cas, ce n'est qu'une prospective. Tout ne sera pas réglé avec l'indépendance, mais c'est bien plus emballant que de faire partie d'un Canada sous le joug d'une langue et d'un empire anglophones, qui ne nous appartiennent pas et qui ne nous appartiendront jamais.