Le Québec doit riposter à Trump

Jean-François Lisée a axé son discours sur son programme de nationalisme économique

3baea021adfc22b74bbbc6c2bc82c14f

Le moment est venu pour Lisée de relire «La grenouille et le boeuf» de Jean de LaFontaine






Le Québec devra bomber le torse contre les politiques protectionnistes de Donald Trump, prévient Jean-François Lisée.




Le chef péquiste veut se servir de la cagnotte du Fonds des générations comme levier économique.




«Autour de nous, sur ce continent en ce moment, il n’y a pas que des enfants de chœur. Il va falloir montrer du muscle, défendre nos emplois, nos parts de marché, pied à pied au cours des années qui viennent», a-t-il prévenu hier, lors de son discours de clôture du Conseil national du Parti québécois qui s’est tenu cette fin de semaine dans la capitale nationale.




Le Québec ne doit pas rester les bras croisés devant la montée du protectionnisme américain, qui risque fort de s’accélérer avec le nouveau président américain Donald Trump, a insisté Jean-François Lisée.




À l’heure actuelle, il y a 10 milliards $ dans le Fonds des générations. En 2021, le magot atteindra 22,6 milliards $. La politique de placement du Fonds «est trop conservatrice» au goût du chef péquiste, qui propose qu’on investisse une partie de cette somme au Québec pour accélérer la croissance économique.




« Buy Québécois Act »




Pour favoriser l’achat local et le contenu québécois, M. Lisée propose d’imiter nos voisins américains en introduisant le « Buy Québécois Act ».




La Caisse de dépôt et placement serait appelée à contribuer. «Si elle fait des grands projets, elle les fera avec une politique de contenu québécois, a-t-il insisté devant les quelque 500 militants péquistes. Le nationalisme économique, ça s’applique aussi à la culture».




Chasse en territoire caquiste




À un an et demi des élections, Jean-François Lisée chasse clairement en territoire caquiste. Fait rarissime, le discours de quarante minutes livré par le chef péquiste a porté uniquement sur son programme en matière de nationalisme économique, un sujet que son adversaire François Legault a mis au centre de sa plate-forme électorale.




Le leader souverainiste a grandement insisté aussi sur la rétention des sièges sociaux au Québec, une autre pierre d’assise du programme caquiste. «Je pense que nous avons le meilleur programme de nationalisme économique, de loin, et j’invite les électeurs qui ont été tentés par les autres formations politiques à venir vers nous».





Ne pas «rester les bras croisés »





«Les Américains sont devenus affirmatifs dans la défense de leurs intérêts économiques. Avec l’élection du nouveau président, c’est une tendance qui va augmenter, alors la pire des choses à faire, c’est de rester les bras croisés et penser qu’on en fait déjà suffisamment»




«Le gouvernement du PQ va introduire, dès son élection en 2018, une politique d’achat québécois, de contenu québécois, partout où c’est possible»




«La Caisse de dépôt doit retrouver dans sa loi dès 2018 l’équilibre voulu par (Jean) Lesage entre le rendement et le développement économique»




— Jean-François Lisée




Des visées présidentielles qui font rire les libéraux





Le gouvernement libéral se moque des visées présidentielles de Jean-François Lisée.




Le chef péquiste propose que le futur pays du Québec soit une République dirigée par un président qui pourrait compter sur une armée.




C’est une des dispositions contenues dans le nouveau programme du Parti québécois déposé cette fin de semaine aux militants péquistes, qui étaient réunis en Conseil national dans la Capitale nationale. M. Lisée estime être en phase avec les citoyens. «80 % des Québécois sont contre la monarchie», dit-il.




La proposition est toutefois silencieuse sur la monnaie qui serait privilégiée dans un Québec souverain. Le chef péquiste soutient que cette question est en débat actuellement au parti.




« Déconnecté »




Le ministre libéral Sébastien Proulx reproche à Jean-François Lisée d’être complètement «déconnecté» des priorités des Québécois.




«Sa seule ambition, c’est de devenir le président de la république du Québec, a ironisé le ministre de l’Éducation, dans une déclaration écrite transmise aux médias. Après avoir giflé les anciens chefs du PQ et avoir laissé de côté l’économie, la santé et l’éducation, le chef du PQ propose un rêve, laissant ainsi nos concitoyens et leurs priorités pour compte!»






 




Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé