Le Parti québécois doit se rebrancher sur les jeunes à défaut de quoi il risque de disparaître.
L’appui des jeunes âgés de 18 à 45 ans fait cruellement défaut au Parti québécois, constate le ministre de la Justice Bertrand Saint-Arnaud, battu lundi dans sa circonscription de Chambly. «Quand on regarde les sondages, chez les 18 à 44 ans, nous sommes troisièmes voire même quatrièmes, ces chiffres perlent (…) Un projet de société et un parti politique n’ont pas vraiment d’avenir s’il n’est pas branché sur les nouvelles générations et les intellectuels», a déclaré M. Saint-Arnaud à l’entrée du premier conseil des ministre suivant la défaite électorale du PQ.
Bertrand Saint-Arnaud rappelle qu’à sa naissance en 1968, le Parti québécois ralliait les jeunes qui sont aujourd’hui au seuil de la retraite. Il cite l’exemple de l’Union nationale, le Parti de Maurice Duplessis qui a régné sur le Québec pendant les années 1940 et 1950, pour reprendre le pouvoir une dernière fois en 1966, et disparaître de l’échiquier politique. «L’histoire nous confirme que l’Union nationale avait été au pouvoir de 1966 à 1970, était l’opposition officielle après 1970 et à l’élection suivante trois ans plus tard avait zéro député.» L’UN avait connu un sursaut en 1976.
«Le Parti québécois est implanté sur le terrain avec une base militante, c’est un parti qui est fort, qui a des racines profondes, il faut faire attention avant de déclarer la fin de vie du PQ», a nuancé le ministre sortant. Aux jeunes comme Léo Bureau-Blouin, Alexis Deschênes et Martine Desjardins de reprendre le flambeau, soutient-il.
L’avenir du PQ s’incarne aussi avec les les jeunes députés. «Quand j’entends des gens comme Alexandre Cloutier, Véronique Hivon, Sylvain Gaudreault, ces jeunes députés dans la quarantaine vont devoir parler haut et fort. Alexandre dit qu’il faut se rebrancher sur les jeunes, Véronique qu’il faut présenter un projet du 21e siècle. Ils doivent prendre toute leur place», souhaite-t-il.
«Si on veut que ce grand parti ait de l’avenir, il faut une profonde remise en question. Il faudra retourner toutes les pierres, sur la question nationale, l’axe gauche-droite, sur les questions sociales (…) Il faut que le Parti québécois prenne son temps. La prochaine élection générale aura lieu à l’automne 2018, il reste quatre ans et demi. Ça prend une profonde remise en question.»
Référendum
Par ailleurs, selon le ministre de l’Environnement Yves-François Blanchet, défait dans Johnson, le PQ s’est laissé entraîner sur le terrain référendaire ce qui a causé sa perte électorale. «Les adversaires savaient très bien qu’en arrivant avec un hypothétique référendum, qui n’était pas dans notre agenda, ils allaient créer un vent contraire à nous dans l’opinion publique.
«Ils nous ont tendu un piège sur le référendum. Le piège criait je suis un piège et nous sommes tombés dedans pareil (…) On aurait dû sortir très vite et dire ce n’est pas dans nos plans», a analysé M. Blanchet qui refuse de blâmer Pauline Marois. «Ce n’est pas Mme Marois, il y avait toute une organisation autour qui aurait pu faire des choix différents. Sur l’enjeu référendaire on aurait dû être plus clair plus vite.»
POLITIQUE
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