La volonté d'atteindre le déficit zéro à la date prévue ne constitue pas une justification valable aux coupes budgétaires dans le réseau des garderies et à l'aide sociale pas plus qu'elle ne justifie une hausse des frais de scolarité à un rythme plus rapide que celui de l'inflation. Les mêmes économies auraient pu être réalisées ailleurs sans miner le soutien populaire nécessaire à la réalisation de la souveraineté.
Les hauts fonctionnaires disposent de toute l'information nécessaire pour proposer une multitude de scénarios permettant d'équilibrer le budget. Vu de l'extérieur, il me semble que même une mesure générale comme l'accroissement de la taxe de vente aurait été moins dommageable à l'image du parti et à la cause qu'il est censé défendre que les mesures trop bien ciblées que le gouvernement a annoncées récemment.

Pour ma part, je crois qu'il aurait été possible d'équilibrer le budget sans douleur en suspendant pour 2013-2014 les versements au fond des générations. Cela aurait fourni aussi une occasion de débattre de la comptabilité trompeuse de ce fond introduite dans la dernière version de la loi anti-déficit. Selon les principes usuels de la comptabilité, ce n'est pas un déficit zéro que nous afficherions l'an prochain mais bien un surplus d'environ un milliard de dollars.

Dans le contexte actuel, les récentes décisions du gouvernement péquiste apparaissent comme des messages de soumission à des pouvoirs financiers qui auraient permis son arrivée au pouvoir.

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7 commentaires

Pierre Gouin Répondre
20 mars 2013
Le gouvernement s'est fait élire avec un discours de centre-gauche. On peut conclure maintenant que c'était de la manipulation électorale. Ses décisions budgétaires qui sentent le néolibéralisme à plein nez ne sont même pas nécessaires pour atteindre le déficit zéro. Si ce gouvernement est contraint par des pressions externes c'est qu'il les a déjà acceptées et qu'il continue de les accepter aujourd'hui. C'est une erreur que l'on a tendance à faire au Québec, de blâmer les victimes et de vanter l'habilité des traîtres. C'est aussi une erreur de croire que le peuple va se laisser faire indéfiniment.
Yves Rancourt Répondre
20 mars 2013
@ Peter,
Je partage très largement votre point de vue, monsieur. Ce gouvernement est réellement coincé et a peu de chances de s'en sortir. D'un côté les banquiers, les agences de cotation, l'oligarchie fédéraliste et les milieux affairistes, puis les médias à leurs services capables de conditionner l'opinion publique à volonté; de l'autre, un peuple fragilisé, manipulé, désolidarisé, qui ne croit plus à ses politiciens et ses institutions et qui devient dès lors une proie facile.
Le résultat net, c'est qu'on redonnera sans doute bientôt le pouvoir au bon docteur Couillard et à sa clique, à ce gouvernement qui a fait reculer le Québec d'une quarantaine d'années en moins de 10 ans de pouvoir( droits linguistiques et le reste). Et c'est alors nous, Québécois, qui aurons vendu notre "âme au diable".
Mes salutations à vous.
Archives de Vigile Répondre
19 mars 2013
Et je me souviens quand j'étais plus jeune qu'il y en avait des smattes pour nous dire que s'il y avait plus de femmes en politique, ça humaniserait la politique.
C'était un peu comme les autres smattes qui nous prédisaient la société des loisirs pour les années 2000.
Les seuls qui pourraient bénéficier de la société des loisirs sont les chômeurs et les assistés sociaux et on s'arrange pour qu'ils ne puissent pas s'en payer de loisirs.
Archives de Vigile Répondre
19 mars 2013
Le gouvernement du Québec se voit obligé de ménager la chèvre et le chou. D’un côté il craint d’être décoté par les agences de notations de l’oligarchie s’il n’applique pas leur agenda, et de l’autre, ils se doivent de ménager leurs électeurs qui les ont élus pour mettre en place un autre agenda. L’oligarchie les tient par les couilles ! Que faire ? Ils sont coincés des deux côtés ? Qu’il aille avec l’un ou l’autre des agendas ; tout sera fait pour les discréditer et leur faire perdre le pouvoir au profit de l’oligarchie et d’un parti plus conciliant à leur égard. Bref, les dés sont pipés ; comme ils ont toujours été ; disons que ça devient évident que le gouvernement ne peut faire ce qu’il veut !
C’est tout le système mondial qui est construit comme ça, et si une région du globe refuserait de continuer à jouer le jeu avec eux, il se verrait immédiatement ostracisé, décrié, discrédité et diabolisé par le reste des joueurs. La seule façon de s’en sortir, c’est que le système dans son ensemble s’écroule sur lui-même. S’opposer de front à l’oligarchie ne ferait que renforcir leur emprise en leur fournissant tous les prétextes dont ils ont besoin pour agir, toujours plus, vers l’établissement d’un gouvernement mondial.
Nous avons la corde au cou, nous débattre ne ferait que de resserrer le nœud autour ! Transcender la corde et la faire disparaître est de mon point de vue la meilleure façon de sortir du litige ! Et cela commence avec chacun d’entre nous, avant de déferler sur l’ensemble ! Le libre-arbitre qu’on nous a fait miroiter pendant des siècles n’existe pas vraiment ! La preuve ? Le gouvernement québécois se voit contrait dans sa prise de décision, et cela n’est que le reflet d’une situation qui s’étend partout sur ce monde. Tout ce théâtre n’est qu’une mascarade et une escroquerie. Pour l’instant c’est la seule chose à retenir : ce cirque tragi-comique n’a ni queue ni tête, c’est un cercle vicieux, pour s’en sortir il faut jouer le jeu sans jouer le jeu et réaliser qu’il n’est pas vraiment réel et qu’il n’est qu’un jeu; continuer à jouer le jeu ou s’y opposer avec emphase, c’est le nourrir, l’entretenir et le faire perdurer, et tout ceci de mon point de vue est une illusion !
Ce système est éphémère, et il retournera à la terre le moment venu ; le temps est décompté ! Nous sommes tous au-delà de ce jeu et libre de réaliser qu’il n’est qu’une arnaque, un mensonge, un mauvais film et une illusion ! Nous sommes au-delà de la mêlée ! Ou bien encore pour l’instant hypnotisé par le jeu de la dualité ! D’une façon ou d’une autre, un jour, tous, nous en sortirons, et retrouverons ce que nous sommes vraiment au-delà de ce jeu illusoire temporaire, et déjà dès maintenant si nous changeons notre point de vue et allons avec l’Essentiel que nous sommes tous au-delà de ce jeu !
Archives de Vigile Répondre
19 mars 2013
Les messages de soumission se reflètent chez l’électorat québécois dans
1- la dernière élection fédérale avec l’envoi à Ottawa de plus de 40 poteaux des 59 députés du NPD et
2- le partage en part égale de la tarte électorale à la dernière élection provinciale qui nous offre un gouvernement minoritaire.
De toute évidence, le Québec vit ce qu’il mérite, la soumission d’un peuple colonisé.
La légitimité obtenu de l'électorat est essentielle pour changer l'avenir d'un peuple.
Actuellement, c'est le peuple qui a vendu son âme au diable.
A Forgues, Lévis
Archives de Vigile Répondre
19 mars 2013
N'avez-vous pas remarquer que cette danse entre les libéraux et les Pquisses (endettement vs déficit zéro), se poursuit depuis le milieu des années 90 ?
Bouchard a initié le bal, Marois prends la relève. Pas plus compliqué que cela.
Serge Jean Répondre
18 mars 2013
Oui.
Jean