Le Parti québécois taxe le gouvernement Couillard d’hypocrisie

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Le PQ milite pour des quotas ethniques dans la fonction publique...

« Hypocrite », « déplorable »... L’opposition ne mâche pas ses mots à l’endroit du gouvernement Couillard, accusé de ne pas en faire assez pour inclure des personnes issues des minorités visibles sur les conseils d’administration des sociétés d’État.


« L’attitude du gouvernement libéral là-dessus est totalement hypocrite. Au fond, ce sont eux qui ont un pouvoir direct sur les nominations, parce qu’elles doivent passer par le Conseil des ministres », déplore la porte-parole de l’opposition officielle en matière d’immigration et de diversité, Catherine Fournier.


Mme Fournier ne comprend pas pourquoi le Parti libéral du Québec n’a pas voulu adopter le projet de loi 998 déposé par son parti l’an dernier, voulant que le sixième des administrateurs de sociétés d’État proviennent notamment des minorités visibles.


Lundi, Le Journal a révélé que, même si elles représentent près de 13 % de la population québécoise, elles sont totalement absentes des CA de Loto-Québec, d’Hydro-Québec ou encore de la Caisse de dépôt et placement du Québec.


À la Société des alcools du Québec, l’information n’est pas disponible. Seule Investissement Québec a une administratrice qui appartient à une minorité visible.


Jointe par Le Journal, la vice-première ministre Dominique Anglade a reconnu qu’il restait du travail à faire tout en excluant la voie législative.


La CAQ ne veut pas de loi


À la Coalition avenir Québec (CAQ), on décoche aussi des flèches au gouvernement pour son inaction en la matière.


« Je trouve ça déplorable. Après plus de 15 ans de régime libéral, il me semble que c’est un dossier qui devrait être pris en compte », regrette la candidate de la CAQ dans Laval-des-Rapides, Christine Mitton.


Cela dit, la CAQ pense comme le PLQ qu’adopter une loi pour corriger la situation n’est pas nécessaire. Pour Mme Mitton, il s’agit plus d’une question de « leadership ».


« On est capable d’atteindre un nombre convenable de minorités visibles sans devoir légiférer à ce sujet », conclut Christine Mitton.