Le Parti indépendantiste dénonce la supercherie péquiste en matière de langue

PI - Parti indépendantiste


Le rassemblement péquiste pour la langue du 27 avril 2008 prévu au Centre récréatif et communautaire Saint-Donat à l’occasion des élections partielles de Bourget, Pointe-aux-Trembles et Hull, transpire l’électoralisme hypocrite quand on sait que madame Marois veut bilinguiser tous les étudiants québécois en proposant, notamment, l’enseignement des cours d’histoire et de géographie en anglais, mettant ainsi un pied sur l’accélérateur de notre assimilation. Autre aberration, le PQ propose une augmentation de l’immigration alors que nos capacités d’accueil et de francisation sont déjà depuis longtemps dépassées.
Alors que l’anglicisation s’accélère à Montréal et en Outaouais, le Parti québécois propose un dialogue avec la population plutôt que d’aborder de front l’indépendance comme solution à notre assimilation tranquille et de mettre sur table des mesures concrètes pour assurer la pérennité de notre langue, de notre culture et de notre identité en Amérique. Avec le PQ, les Québécois sont conviés à converser jusqu’à ce que mort s’en suive…
Le Parti indépendantiste, lui, sait que l’indépendance est plus que jamais nécessaire afin d’empêcher la folklorisation de notre peuple et de réaliser le Québec français. Camille Laurin, père de la Loi 101, disait en 1977 que la Charte de langue française deviendrait rapidement inefficace si le Québec n’accédait pas rapidement à son indépendance. L’histoire lui a donné raison. Des pans entiers de la Loi 101 ont été charcutés par le gouvernement des juges nommés par Ottawa, dirigé par la Cour suprême du Canada, qui s’appuie sur la Charte canadienne des droits et libertés pour invalider toutes nos lois, adoptées démocratiquement à l’Assemblée nationale. Il en sera de même de la nouvelle Loi 101 proposée par madame Marois. Le Québec français ne peut se concrétiser sans l’indépendance.
De l’invasion britannique de 1759, en passant par l’annexion forcée de 1840 et l’adoption de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique de 1867, puis par le rapatriement unilatéral de la Constitution canadienne de 1982, le Canada s’est construit sur l’assimilation progressive des Québécois. Voilà le destin d’une nation minoritaire dominée par une nation étrangère.
Aujourd’hui, alors que notre poids démographique a chuté sous la barre de 80% et que nous sommes minoritaires sur l’Île de Montréal, le peuple québécois doit rapidement se débarrasser d’Ottawa et de son gouvernement qui travaillent sans relâche à notre assimilation définitive en instrumentalisant l’immigration. Tant que le Québec ne sera pas indépendant, les immigrants continueront de s’intégrer à la nation d’à côté sur notre propre sol.
À Montréal, plus de 60% des nouveaux arrivants travaillent et vivent en anglais. Plus de la moitié de ces derniers fréquentent les Cégeps anglais. La mairie et les services municipaux offrent de manière systématique des services en anglais. De plus, dans la ville qui, jadis, était reconnue comme étant la deuxième métropole française au monde, la langue commune est devenue l’anglais. En Outaouais, dans plusieurs municipalités, l’anglais domine tellement, que l’on se croirait en Ontario. Quant à Hull, cette ville est annexée de facto à Ottawa.
Pire, l’État québécois, par l’entremise de ses organismes publics et parapublics, accélère l’anglicisation en desservant les allophones en anglais dans 75% des cas. Quant aux entreprises faisant des affaires au Québec, les services gouvernementaux québécois communiquent avec elles en anglais comme si cela allait de soi, mondialisation oblige disent-ils. Que dire de la culture du camouflage et du laxisme éhontée de la présidente de l’Office québécois de langue française? L’OQLF se comporte comme si sa mission était de protéger l’anglais au Québec.
Le peuple québécois ne doit plus compter sur le Parti québécois pour défendre sa langue, sa culture et son identité. Le PQ, tout comme l’ADQ et le PLQ, n’est plus qu’un parti provincialiste qui n’aspire à rien d’autre que d’administrer une province bilingue dans un Canada anglais tout en quémandant quelques pouvoirs à Ottawa. Les Québécois n’ont pas besoin d’une simple constitution provinciale subordonnée à la Constitution canadienne que tous nos gouvernements ont refusé de signer, ni d’une citoyenneté interne sans force réelle.
Seul le Parti indépendantiste s’engage à faire du Québec un État libre et indépendant de langue française avec le français langue officielle et commune du Québec ; une citoyenneté québécoise et un passeport québécois ; le renforcement de la Charte de la langue française, dont la langue de travail ; le cégep français pour tous ; l’augmentation du financement des réseaux collégial et universitaire en français ; la création d’un cours d’histoire nationale au primaire et le renforcement des cours de français ; un seul réseau scolaire public intégré en français ; un seul centre hospitalier universitaire en français à Montréal ; le contrôle plein et entier de l’immigration ; la sélection des immigrants en fonction de leur maîtrise du français et du respect de notre culture, de nos lois et de nos valeurs ; la francisation des réfugiés et des résidents d’origines étrangères qui ne maîtrisent pas le français ; l’acquisition accélérée de la citoyenneté québécoise pour les Franco-canadiens et Franco-américains qui choisissent de s’établir au Québec, etc.
À l’heure de la mondialisation et de la lutte pour la diversité culturelle mondiale, les Québécois n’ont surtout pas besoin des propositions de la chef péquiste. Ils ont plutôt besoin d’une véritable Constitution d’État, d’une véritable citoyenneté et de mesures fortes affirmant le caractère français du Québec que seule l’indépendance peut leur donner. Cela fait 400 ans que notre peuple développe le Québec. Il est plus que temps que l’on déclare le Québec État-Nation libre et indépendant avant que se termine notre aventure française en terre d’Amériques.
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Éric Tremblay
Chef du Parti indépendantiste
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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