Le parquet espagnol a demandé l'émission d'un mandat d'arrêt européen contre le président catalan officiellement destitué et quatre de ses «ministres», après leur refus de comparaître devant une juge d'instruction madrilène.
Le ciel semble s'assombrir pour le président catalan officiellement destitué par Madrid, Carles Puigdemont. Le 2 novembre, le parquet espagnol a demandé l'émission d'un mandat d'arrêt européen contre ce dernier, ainsi que contre quatre de ses «ministres», après leur refus de comparaître devant une juge d'instruction madrilène.
La juge doit encore décider si elle accepte cette réquisition. Carles Puigdemont et 14 conseillers (ministres) du gouvernement de Catalogne, destitué le 27 octobre après la proclamation de la «République de Catalogne indépendante», étaient cités à comparaître dans une enquête pour sédition et rébellion. Mais Carles Puigdemont, à Bruxelles depuis le 30 octobre, et quatre autres «ministres» catalans (officiellement destitués également) ne se sont pas présentés à la convocation.
Le leader indépendantiste dénonce un «procès politique» et accuse le parquet espagnol de nourrir un «désir de vengeance» à son endroit.
Par la voix de son avocat belge Paul Bekaert, il s'est dit disposé à répondre aux questions de la justice espagnole, mais depuis Bruxelles.
Les neuf autres membres de son gouvernement destitué ont comparu le 2 novembre au matin. Le parquet a requis leur placement en détention provisoire, sauf un pour lequel il a demandé une libération sous caution de 50 000 euros. La juge doit également statuer sur leur sort.