L'affaire du Québécois

Le P.Q. et le R.R.Q.

Tribune libre

Le 20 février 2009
Chers dirigeants, chères dirigeantes du Parti Québécois
J’ai appris dans les journaux d’aujourd’hui que les candidats du Parti Québécois cesseraient de verser des sommes pour la publicité dans le Journal le Québécois, et du même coup couperont les liens avec le Réseau de résistance le Québécois.
Vous savez très bien que le Réseau de résistance du Québécois ne prêche pas la violence, et ce malgré que l’on semble laisser entendre qu’il y eu des écarts de langage. Vous savez aussi que si cela n’avait pas été du RRQ, l’insulte allait se produire sur les plaines l’été prochain. Vous savez aussi que le RRQ, le Parti Indépendantiste, le Parti République du Québec, Québec solidaire, l’Action démocratique du Québec, le Parti Jeanne du Lys, le SPQ libre, la Relève patriotique du Québec, le Mouvement Montréal français, les Jeunes patriotes du Québec, les Intellectuels pour la souveraineté, le Mouvement élection souveraineté, Un seul CHUM français, Souveraineté la solution Inc. le Conseil de la souveraineté, la Coalition souverainiste, l’Alliance ADN, Souveraineté Uqam, etc., ont vu le jour pour la simple et unique raison que vous, le Parti Québécois, dont je suis membre de l’exécutif du comté de Nelligan, ne faite rien, mais absolument rien pour promouvoir la souveraineté du Québec depuis déjà quelques années. Cela fait plus de deux mois depuis les dernières élections et vous n’avez rien fait pour promouvoir la souveraineté du Québec. Vous devriez remettre votre salaire à des organismes de charité.
Cela fait des années que l’on dépense temps et énergie à vous convaincre, vous les gens du PQ, à canaliser les forces vives souverainistes. En délaissant le RRQ, vous contribuez à diviser encore plus.
Je me désole de voir comment vous les gens du PQ et bien d’autres Québécois en général, se défendent mal contre les attaques des fédéralistes, soient les collaborateurs de la nation canadienne anglaise qui nous méprise depuis 250 ans. Vous réagissez au lieu d’agir. Vous jouez le jeu des nos adversaires. Vous tombez dans leurs panneaux. Votre impuissance n’a d’égael que votre revanche envers vos compatriotes.
M. Charest, lui, se comporte comme une marionnette « fabriqué à Ottawa », et c’est normal, il est le premier ministre d’une province colonia-britano-canadienno-anglo à la gomme. Vous, Mme Marois, êtes la présidente du mouvement souverainiste et vous devez vous comporter comme la chef d’un état qui existe déjà dans les faits, le Québec.
À M. Charest, on peut lui répondre : ce n’est sûrement pas grâce à vous si la reconstitution de la bataille de 1759 a été annulée. De plus, ce n’est pas nous qui avons entaché l’image du Québec, c’est le gouvernement canadien qui entacha l’image du Canada en persistant à tourner le fer dans la plaie du colonisé.
À la presse, on leur dit : ce n’est pas nous ou le RRQ qui avons agressé ou menacé quelque personne ou organisation que ce soit, c’est le gouvernement canadien qui nous a agressé par l’intermédiaire d’un de ses collaborateurs, M. Juneau et la Commission des champs de bataille, en s’occupant de notre patrimoine.
À M. Harper, on lui répond : nous ne faisons pas d’une bataille du passé une bataille du présent, et on l’invite à retourner à l’école pour s’instruire sur les injustices commises par sa nation entre les mois de septembre 1759 et de février 2009, et on lui demande des excuses et une compensation financière.
À M. Sarkozy, on lui demande de mettre ses lunettes et de bien répondre à la lettre qu’on lui a envoyée et non pas faire comme il est habitué, écrire à son ami M. Desmarais.
De plus, vous pouvez vous compter chanceux qu’il y a autant de bon-entendistes à Québec, car cela fait longtemps que les drapeaux canadiens auraient disparu de tous les parcs Canada autour et dans le Vieux Québec.
Du même coup, dites donc aux élites du Québec de faire leur part pour promouvoir la souveraineté du Québec. Un président de centrale syndicale qui se lave les mains en disant, nous, on trouve que le PQ manque de poigne quelques jours avant les élections, et bien ce n’est ni constructif ni suffisant. Un président d’association étudiante qui critique les réductions de bourses ou l’augmentation de frais de scolarité, sans s’attaquer à la source du problème, soit la présence de deux gouvernements aux priorités différentes et le financement disproportionnellement élevé du système anglophone, c’est passé à côté du problème. Une élite qui dénonce le décrochage scolaire, sans faire référence à notre statut de majorité devenu minorité par la force, et à l’absence d’un état pour notre nation afin de donner à nos jeunes la fierté et les moyens pour ne pas décrocher et pour bien parler le français, c’est totalement insensé. Même chose pour les élites qui se prosternent pour avoir une subvention par-ci par-là, alors que le gouvernement canadien s’est évertué depuis 250 ans à étrangler l’économie des francophones et par le fait même celle de la nation Québécoise. Il faut que nos artistes persévèrent dans la promotion de la souveraineté et n’arrêtent pas aussitôt que l’on les traite de gens du « Plateau » ou autre. Les artistes sont l’âme de notre culture.
Si l’on ne peut se faire servir en français à l’hôpital général Lakeshore de Pointe-Claire ou au restaurant McDonald de Pierrefonds, ou si nos enfants ne peuvent se faire enseigner le sport en français dans la Ligue de football North Shore de Montréal ou avoir l’occasion de voir des films en français aux cinémas de Kirkland ou de Dollard-des-Ormeaux, et bien c’est en grande partie la faute de l’inaction et de l’insensibilité de nos politiciens, politiciennes et élites du Québec.
Le temps de se satisfaire d’un dîner Kraft et d’un petit pain est révolu. Je regrette, mais la nation québécoise mérite plus qu’un statut de colonie. Il est temps d’amorcer le processus démocratique qui permettra au Québec d’obtenir le statut de pays.
Les moyens abondent et pour n’en nommer que quelques uns : création d’un fonds de l’indépendance, mise sur pied dès maintenant d’un comité pour le Oui, organisation de manifestations à travers le Québec et bien sûr faire la promotion d’argumentaires. Il existe des milliers et des milliers de raisons pour que le Québec devienne un pays.
Si on s’y met tous ensemble, on réclamera de nouvelles élections dans les mois qui suivent et en un an ou deux, le Québec deviendra un pays.
Daniel Roy, C.A.


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1 commentaire

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    21 février 2009

    M. Daniel Roy,
    Merci de le dire aussi nettement. Un peuple en lutte a besoin de leaders qui ont de la poigne. Pas de timorés! Patrick Bourgeois fréquente les chefs indépendantistes du monde et connaìt les ruses qu'ils doivent surmonter quotidiennement. Il a appris auprès d'eux comment faire connaìtre une cause à l'opinion publique internationale. Ceci "terrorise" une chef horticultrice qui se croit aux ordres de l'ennemi. D'autres l'ont répété ici, un pays ne nait pas sans controverse. Si la population d'un grand pays comme l'Argentine, où je séjourne, population toujours en combat contre ses élites corrompues, ignore même l'existence d'un peuple en lutte contre son oppresseur au Canada, c'est qu'il nous manque de leaders indépendantistes vifs sur le piton... Nul peuple sur terre ne devrait ignorer les injustices qu'on nous inflige dans le seul but d'éliminer les traces d'une conquête ratée. Ce nouvel assaut en 2 ans consécutifs sur notre territoire national devrait être porté à la connaissance du monde! Patrick Bourgeois est attaqué parce que menaçant pour un parti vacillant. Les indépendantistes doivent l'appuyer dans cette agression parce qu'il publie un journal indépendant et se fait les dents pour devenir notre porte parole auprès des camarades bafoués en Ecosse, en Catalogne, en Bretagne, Corse et surtout en Amérique latine élargie...