Le nouveau fascisme de l'extrême-gauche

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Infinitude de la dérive sénestrogyre


Parfois, il faut seulement laisser parler les faits.


Nous sommes à Paris, le 8 mars 2021, Journée internationale des femmes.


Plusieurs organisations féministes se rassemblent sur la place de la République derrière une banderole qui dit « Encore féministes ! ».


Parmi elles, un collectif d’ex-prostituées demande l’accentuation de la lutte contre la prostitution. Leur banderole dit « Derrière les volontaires, les proxénètes ».


Violence 


Tout d’un coup surgissent des jeunes, une centaine, très majoritairement des femmes, qui se proclament « antifascistes ».


Ces « antifascistes », armées d’œufs, se mettent à insulter les militantes féministes : « Putophobe ! », « clitophobe ! », « transphobe ! »


Une des organisatrices agressées déclare : « C’est une violence préméditée [...] J’ai fui, consternée, atterrée. »


Auparavant, un groupe de militantes Femen, pourtant peu suspectes de manque de radicalisme, avait été pris à partie par une meute nommée Collectif féministe antifasciste contre l’islamophobie.


Le « crime » des Femen ? Leur critique du voile islamique.






Vous lisez bien : des féministes sont attaquées par des « antifascistes » proclamés qui défendent la prostitution et l’intégrisme religieux.


Sur Twitter, ces « antifascistes » lâchent « Terfs, swerfs, islamophobes, hors de nos luttes ».


Terf signifie trans-exclusionary radical feminist et désigne les féministes qui distinguent le sexe biologique et le genre, et donc, critiquent plusieurs positions du mouvement trans.


Swerf signifie sex worker exclusionary radical feminist et désigne les féministes opposées à la prostitution.


Terfs et swerfs sont donc classées à l’extrême droite puisqu’elles sont attaquées au nom de « l’antifascisme ».


Ces « antifas » déclarent, le plus sérieusement du monde : « Nous avons décidé de nous attaquer frontalement aux formes de féminisme qui puisent leurs sources théoriques dans des idéologies identitaires réactionnaires et civilisationnistes et se réinventent dans une forme de fémo-nationaliste qui ne remet pas en cause les structures sociales oppressives et nourrit les oppressions. »


Pour être sûrs d’être compris, ces « antifas » y allèrent d’un graffiti largement commenté dans les médias : « Sauve 1 trans, bute 1 terf ».


« Bute » veut dire « tue » si l’argot français ne vous est pas familier.


Qui est fasciste exactement ?


Pour les abonnés du « cas isolé », des féministes rapportent des incidents similaires ailleurs en France.


Tout cela est relaté par la journaliste Laure Daussy dans le Charlie Hebdo mis en ligne le 8 mars 2021.


Nature


Invitée à TLMEP, l’animatrice radio-canadienne Marie-Louise Arsenault disait ne pas comprendre le caractère péjoratif désormais associé au mot « woke ».


Ignorance, naïveté, mauvaise foi, lectures orientées ? 


Le wokisme, qui focalise non seulement sur le racisme supposé, mais aussi sur les minorités religieuses et sexuelles, n’est pas qu’une gentille « sensibilité ».


Derrière la vertu affichée, loin de la mode passagère, se profile un projet radical de démantèlement de toute la société et de prise du pouvoir dans de nombreuses institutions : universités, médias, fonction publique, entreprises, etc.


Tout cela fut pensé par Marcuse, Foucault, Derrida, Lyotard et cie.


C’était en gestation depuis longtemps et cela n’a rien d’improvisé.


Si on se contente d’en rire, c’est qu’on comprend mal la nature et l’ampleur du problème. 











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