Le ministère des ténèbres

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Le noir total





La Commission Charbonneau n’a pas changé grand-chose. Au ministère des Transports, où l’UPAC doit être tirée par la manche, les pratiques sont criblées d’erreurs administratives qui ne redorent pas le blason des fonctionnaires.


L’examen récent des façons de faire au MTQ ne permet pas (encore!) de conclure à un système de collusion ou de corruption du genre de celui qui avait contaminé Montréal. Mais nous sommes toujours devant le laxisme qui enrage les contribuables les plus taxés d’Amérique...


UPAC


À cet égard, les documents (et les annexes) soumis mercredi à la Commission de l’administration publique mériteraient évidemment une enquête de l’UPAC.


Ces documents, caviardés, paginés tout croche, recopiés mais modifiés, étaient-ils authentiques? Le député Guy Ouellette l’a clairement laissé entendre...


Ancien policier de la SQ lui aussi, l’ex-ministre Robert Poëti avait parfaitement raison de se préoccuper des pratiques en cours au ministère des ténèbres.


Un sentiment que ne partage malheureusement pas son successeur, Jacques Daoust, qui, démêlant ses souvenirs récents, n’a pas demandé une enquête à l’UPAC, mais transmis une clef USB au brigadier Lafrenière. Il ne s’y est pas intéressé lui-même...


Même farce


En 2010, le vérificateur général du Québec faisait un portrait désastreux des pratiques du MTQ. Des contrats accordés pour des travaux faussement urgents, des plans faits une fois les travaux complétés, des sommes prévues à un contrat, mais dépensées dans un autre, etc.


Cinq ans plus tard, on constatait la même «absence d’un contrôle de la qualité des travaux». Et des projets mal définis, des dépenses payées, mais non autorisées, des estimations approximatives et du temps supplémentaire alloué au pif, etc.


Accuser les libéraux est un réflexe compréhensible. Mais c’est la «machine» qui mérite une attention particulière. La hiérarchie est faite de manière à ce que les responsables devant débusquer les pratiques litigieuses restent des subalternes. Mais faut-il vraiment s’étonner de ça au pays du no-fault?




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