Charest Vandal-ise notre État

Le groupe MCN21 demande la démission de Vandal

MCN21 exige le congédiement immédiat de Thierry Vandal et une enquête publique pour raisons économiques

Hydroélectricité - développement et exportation


MONTRÉAL, le 9 oct. /CNW Telbec/ - 5 ans après avoir gagné la bataille du Suroît où le gouvernement Charest avait contredit son propre programme en autorisant deux projets de centrales au gaz naturel, que pouvons-nous retenir de la gestion d'Hydro-Québec sous MM. André Caillé, Thierry Vandal et Jean Charest?
1. Payer pour ne pas produire à Bécancour
MM. André Caillé et Thierry Vandal ont caché aux Québécois la possibilité de transformer la centrale publique TAG, au coût de $120 millions plutôt que de faire construire juste à côté la centrale privée au gaz naturel de Bécancour appartenant à Trans-Canada Energy. La centrale TAG, construite en 1993 avec des fonds publics, ne sert que de 30 à 40 heures par an. La centrale privée de Bécancour étant maintenant fermée au moins jusqu'en 2013 à cause des surplus d'électricité, nous devrons payer au moins $1 milliard en compensation à TCE pour qu'elle N'EN PRODUISE PAS!
Dans un même temps, Hydro-Québec vendait ses parts (43 %) de Gaz Métro à SNC-Lavallin, la Caisse de Dépôt et le Fonds de solidarité 5 jours avant d'autoriser la construction de la centrale de Bécancour. construite par SNC-Lavallin et approvisionnée par Gaz Métro. Le président de Gaz Métro de l'époque, M. Robert Tessier, est aujourd'hui président du conseil d'administration de la Caisse de Dépôt.
Et dire que M. Caillé voulait construire 12 centrales au gaz naturel au Québec...
2. Éolien ou gaz?
En 2004, alors président d'Hydro-Québec Production, M. Thierry Vandal défendait bec et ongles le gaz et disait de l'énergie éolienne qu'elle ne pouvait fonctionner dans notre climat. Ayant par la suite accédé au trône d'H-Q, il affirmait maintenant croire en l'éolien depuis des années...
3. Une offre de Siemens refusée et cachée
[->5513] En 2005, MM. Thierry Vandal et Jean Charest refusaient l'offre de partenariat de développement éolien avec Siemens, laquelle proposait d'investir un minimum de $4 milliards, de créer au moins 2500 emplois permanents et d'apporter une expertise québécoise à l'IREQ. Nous apprendrons plus tard, grâce à une fuite dans les médias, la teneur de cette offre que le gouvernement et Hydro-Québec s'étaient bien gardés de rendre publique.
4. Privatisation de l'expertise
Puisqu'Hydro-Québec n'avait pas d'expertise en éolien, M. Thierry Vandal affirmait qu'il en laisserait le développement à des entreprises qui s'y connaissaient. Ainsi, M. Vandal accordait près de 1000 MW d'éolien à Électricité de France (EDF) une société d'état étrangère qui ne possède AUCUNE expertise en la matière. Cette société va donc venir développer son expertise chez nous en nous revendant notre propre vent...
Il est tout aussi incroyable que cet ancien vice-président de Gaz Métropolitain devenu président de H-Q accorde une partie d'un contrat de 275 MW d'éolien à Gaz Métro qui n'a non plus AUCUNE expertise en éolien.
5. Privatisation des droits d'exploration au Québec
En 2007, le gouvernement du Québec démantelait Hydro-Québec gaz et pétrole, dissout la Société québécoise d'initiatives pétrolières et cédait GRATUITEMENT tous les droits d'exploration d'H-Q au Québec à Pétrolia, Gastem et Junex, lesquels ont vite cédé des parts majoritaires de ces droits à des firmes étrangères comme Forest Oil (USA), Pilatus (Suisse) et Corridor ressources. Junex a alors embauché M. André Caillé comme lobbyiste...
Lors du dernier budget, la seule initiative notable liée à l'énergie aura été de leur offrir des crédits d'impôt... et notre gouvernement s'apprête de plus à changer sa réglementation afin que ces compagnies étrangères puissent venir exploiter nos ressources à leur guise.
6. Le vrai prix du nucléaire
M. Thierry Vandal ne dit pas la vérité lorsqu'il affirme que la reconstruction de la centrale nucléaire Gentilly 2 ne coûtera au final que $2 milliards. Tous les projets nucléaires ont des dépassements de coûts qui vont du triple au quadruple. Il nous a cependant appris que contrairement au Nouveau-Brunswick, NOUS paierons pour tout dépassement de coût.
De quel droit MM. Thierry Vandal et Jean Charest peuvent-ils refuser tout débat public sur un projet de plusieurs milliards de dollars?
7. Le Plan Nord n'existe pas
Le fameux Plan Nord sur lequel M. Thierry Vandal base sa stratégie énergétique n'existe pas. À tel point que, lorsque des citoyens ont demandé à des fonctionnaires d'obtenir copie de ce plan, ceux-ci les ont référés au site Internet, partisan, du PLQ.
8. L'éolien pratiquement absent de la stratégie énergétique
Dans sa stratégie énergétique, il est écrit qu'H-Q ne développera d'ici 25 ans que 300 MW d'éolien. Il est pourtant établi que l'énergie éolienne coûte et coûtera de moins en moins cher, à l'inverse de l'hydroélectricité. De l'aveu même d'H-Q, l'énergie éolienne pollue moins et émet moins de gaz à effet de serre que l'hydroélectricité et pourtant H-Q compte aller de l'avant avec 3000 nouveaux mégawatts d'hydroélectricité.
9. Produire à perte, consciemment
Le gouvernement nous a annoncé en juin 2009 que nous exporterons l'électricité produite par la centrale de La Romaine À PERTE. Et on s'apprête à harnacher d'autres rivières?
10. Le bien commun de tous les Québécois
MAIS LE PLUS IMPORTANT est que cette extraordinaire institution qu'est H-Q a pris son envol suite à une élection référendaire en 1962 lorsqu'on décida de nationaliser l'électricité pour le bien commun de tous les Québécois. H-Q a depuis été détournée pour le profit d'intérêts particuliers.
De quelle autorité MM. Jean Charest et Thierry Vandal s'arrogent-ils le droit de re-privatiser NOTRE énergie ? Comment la ministre Mme Nathalie Normandeau peut-elle réitérer sa confiance en M. Vandal? Serait-ce parce que son gouvernement est d'accord ou même est derrière ses actions répréhensibles?
Et comment le Parti libéral du Québec peut-il rester silencieux devant la destruction par M. Jean Charest de l'héritage de MM. Jean Lesage et René Lévesque?
Nous pouvons aussi déplorer le fait que le développement des énergies vertes telles que le solaire, la géothermie, le biogaz et la voiture électrique ne fassent pratiquement pas partie de la stratégie d'H-Q. Et que dire des désastres de Rabaska et Cacouna ou du fait que l'indépendance aux énergies fossiles ne soit même pas abordée.
Mais c'est d'abord pour toutes ces raisons ÉCONOMIQUES - en plus des raisons écologiques - que nous demandons le congédiement immédiat de M. Thierry Vandal et une enquête publique afin que ce joyau qu'est Hydro-Québec puisse revenir à son propriétaire légitime : le peuple québécois.
Renseignements: Daniel Breton, (514) 799-3553,
[daniel.breton@mcn21.org->mailto:daniel.breton@mcn21.org]
Source: http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/October2009/09/c5588.html


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