Le grand soir s’éloigne

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Quelle mauvaise lecture !






Lorsqu’il a fait le saut en politique, au printemps 2014, Pierre-Karl Péladeau a redon­né espoir aux souverainistes.




Avec lui, l’obtention du pays semblait de nouveau possi­ble.




Ceux qui pensent qu’une nation avance lorsque des grands hommes se mettent au service d’une grande idée croyaient avoir trouvé leur héros.




Avec PKP, non seulement le mouvement souverainiste renaîtrait, mais, en plus, il pouvait de nouveau envisager la tenue d’un troisième référendum.




Désespoir




On comprend qu’aujourd’hui les militants soient complètement désemparés.




Évidemment, depuis quelques mois, les souverainistes avaient cessé de croire que le grand soir était pour demain.




On a beau avoir un chef avec une volonté immense, qui veut et peut déplacer les montagnes, quand les circonstances historiques ne sont pas favorables à une cause comme l’indépendance, elle est condamnée à l’impuissance.




Les Québécois, en ce moment, se fichent de la souveraineté.




Depuis quelque temps, on rêvait moins d’un référendum que d’une alliance des partis nationalistes pour déloger les libéraux.




Le départ de PKP est tragique, d’autant qu’il abandonne la politique pour des raisons privées qui n’ont rien de déshonorant: il quitte ses fonctions pour sauver sa vie. Seuls les cyniques trouveront cela ridicule.




Chose certaine, ce qui vient de s’éteindre avec le départ de PKP, c’est l’espoir, même minuscule, d’une nouvelle offensive souverainiste victorieuse à court terme.




Nouvelle conjoncture




Ceux qui s’imaginent qu’il suffit de vouloir très fort la souveraineté pour l’avoir reçoi­vent une douche froide.




Dans les mois qui viendront, les péquistes devront veiller à sauver leur parti, qui demeu­re le véhicule privilégié de la cause indépendantiste. Ils devront éviter l’explosion.




Mais le départ de PKP ouvre paradoxalement une nouvelle conjoncture. Elle est riche d’imprévus.




Elle repose sur un fait: aucun parti nationaliste ne peut espérer gagner seul. Peut-être verront-ils dans cette crise l’occasion d’engager de vrais pourparlers?




Je reviendrai demain sur ce nouveau contexte.



 




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