Le gouvernement Prodi obtient un accord sur les retraites

L'accord avec les syndicats, qui doivent maintenant consulter leur base, inclut aussi une revalorisation des petites retraites et une aide aux travailleurs précaires.

Réforme des retraites - Sécurité de la vieillesse


Après deux mois de négociations serrées, le chef du gouvernement italien, Romano Prodi, est parvenu à un accord avec les syndicats, vendredi 20 juillet, sur un relèvement progressif de l'âge de départ à la retraite. Un projet moins brutal que celui prévu par la réforme du précédent gouvernement dirigé par Silvio Berlusconi.
L'accord porte sur l'âge légal de départ à la retraite avec 35 ans de cotisations. De 57 ans aujourd'hui, il passe à 58 ans à partir du 1er janvier 2008 (avec 35 années de cotisations) au lieu de 60 ans dans le projet élaboré par le gouvernement Berlusconi. La coalition de centre-gauche s'était engagée, dans son programme électoral, à abolir le relèvement de trois ans en une seule fois prévu par le précédent gouvernement.
Dans l'accord avec les syndicats, il est prévu qu'à compter de juillet 2009, il faudra obtenir 95 années, chiffre obtenu en additionnant l'âge du cotisant et le nombre d'années de cotisations. Par exemple : 59 ans d'âge et 36 ans de cotisations. En 2011, on passe à 96 (60 + 36) puis à 97 (61 + 36) en 2013. Environ 1,4 million de salariés ayant eu un emploi considéré comme pénible sont exclus de ce nouveau calcul et continueront à partir à la retraite à 57 ans.
DISSENSIONS
Selon le ministre de l'économie Tommaso Padoa-Schioppa, la réforme aura "un coût net égal à zéro grâce à une couverture au sein même du système de retraites". Il se dit sûr qu'elle passera l'examen de la Commission européenne qui avait manifesté ses inquiétudes face à un relâchement des efforts dans la réduction du déficit.
L'accord avec les syndicats, qui doivent maintenant consulter leur base, inclut aussi une revalorisation des petites retraites et une aide aux travailleurs précaires. Mais la réforme doit surtout réussir son passage au Parlement. Ce qui n'est pas aisé vu les dissensions déjà affichées dans la majorité avec Refondation communiste, qui se prépare à livrer bataille contre une réforme qui "ne fait que diluer les effets de la précédente".
Salvatore Aloïse


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