Le Directeur général des élections du Québec (DGEQ) scrutera sous tous les angles la « mission » et la « structure » de l’institut de recherche appliquée sur l’indépendance, dont l’ouverture est prévue d’ici la rentrée parlementaire, le 9 février prochain.
Celle-ci pourra par la suite déterminer si le groupe de recherche indépendantiste bâti par le chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, sera assujetti aux « règles régissant le financement des partis politiques », a expliqué la porte-parole du DGEQ, Alexandra Reny, au Devoir.
« [Cela dit, la loi électorale québécoise] ne touche que l’encadrement des entités autorisées — parti politique, instances de parti, etc. — et non d’autres organisations, à l’exception des périodes électorales où les tiers — soit des personnes ou organisations autres que des entités politiques autorisées — ne peuvent agir et intervenir de n’importe quelle manière et où leurs biens et services pourraient être considérés comme une dépense électorale pour l’entité politique », a-t-elle souligné.
En pleine course à la direction du PQ, le député de Saint-Jérôme avait promis la création d’un « think tank » visant à produire des « analyses très détaillées, très approfondies sur les bienfaits et les bénéfices de l’indépendance du Québec ». Les candidats péquistes aux élections générales de 2018 auront en main un « argumentaire […] important, détaillé, puissant » pour une « République québécoise indépendante, de langue française et laïque », avait-il déclaré à l’occasion d’une allocution à l’Université Laval.
Le groupe de réflexion bénéficiera d’un financement « populaire » et « volontaire », avait-il précisé lors d’une mêlée de presse. L’assujettissement de l’institut à la législation québécoise en matière de financement des partis politiques compliquerait sérieusement les choses. En quoi le groupe de réflexion sur le fédéralisme, l’« Idée fédérale », serait à l’abri de la loi et non celui sur l’indépendance ? demande-t-on au sein du mouvement indépendantiste québécois.
N’en demeure pas moins que le PQ prend toutes les précautions pour se distancier le plus possible du nouveau groupe de réflexion. « Il faut savoir que l’institut s’est complètement détaché du parti », a répété le porte-parole du PQ, Yannick Grégoire, au Devoir.
M. Péladeau s’affaire à assurer une base financière solide au futur organisme à but non lucratif, qui sera immanquablement « jeune ». L’actionnaire de contrôle de Québecor songe même à y faire une contribution personnelle importante, a rapporté Le Soleil cette semaine. Le chef péquiste supervise la mise sur pied du conseil d’administration, mais demeure à l’écart du processus de désignation du numéro un de l’institut, a-t-on expliqué au Devoir.
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Le DGE s’intéresse à l’institut de recherche sur l’indépendance
On souhaiterait le voir s'intéresser autant à l'Idée fédérale
NO. D’ORGANISME DE BIENFAISANCE: 84565 5463 RR0001
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