Ils vont bien ensemble

Le confort et l’indifférence

Faudrait en tenir compte

Tribune libre

À celles et ceux qui passent leur temps à blâmer le PQ pour ne pas avoir encore réussi la souveraineté du Québec et à tous les autres Québécois, vous auriez avantage à voir ou à revoir tout à fait gratuitement, sur votre ordinateur, l’excellent film de 108 minutes de M. Denys Arcand : «Le confort et l’indifférence» réalisé en 1981, offert sur le site Internet de l’ONF à l’adresse suivante : http://www.onf.ca/film/confort_et_lindifference/
L’impression générale qui s’en détache est que les riches, les satisfaits, les matérialistes et les craintifs étaient du côté du NON et les autres, du OUI. Les gros cultivateurs votaient, en général NON et les petits, OUI. Nous y voyons M. Bernard Landry, tentant de rassurer un petit groupe de Québécois en leur expliquant que ce n’est qu’un premier référendum pour négocier seulement et qu’il n’y a pas de danger pour leurs peurs de la souveraineté avant un deuxième référendum sur le résultat des négociations avec le ROC.
M. Arcand avait bien raison de résumer le tout avec le titre de son fils : LE CONFORT ET L’INDIFFÉRENCE. Qui veut changer facilement une situation qui lui semble confortable ? Il préfère être indifférent aux arguments du clan du changement. C’est ce qui est arrivé à 60 % de Québécois en 1980 et à 49,6 % de Québécois, en 1995. Les récents sondages indiquent que le OUI se situe, entre les deux, autour de 45 %.


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    23 août 2010

    Pour convaincre les nouveaux riches québécois issus de la révolution tranquille, vous n'avez qu'à leur parler de richesses naturelles (celles qui restent) comme l'a fait Gérard Deltell en conférence de presse aujourd'hui.
    Vous les verrez accourir et devenir indépendantistes de circonstance.
    Ils salivent déjà...
    Faut-il les appâter comme des poissons ? Ou les partis politiques préfèrent-ils appâter les citoyens comme ils le font régulièrement.
    Grave question...

  • Claude G. Thompson Répondre

    23 août 2010

    Monsieur Bousquet,
    il y a certainement beaucoup de vrai dans ce que vous écrivez, mais cependant, les choses ont beaucoup changé depuis les trente dernières années.
    En 2010, riches comme pauvres réalisent que rien n'est jamais acquis et que même les plus grandes fortunes peuvent fondre au soleil au moindre mouvement boursier ou au moindre changement dans le cours des marchés. La corruption n'épargne personne et tous, riches comme pauvres en paient le prix. Les pauvres davantage que quiconque bien sûr, mais parmi des riches, il n'y a pas que des arnaqueurs ou des magouilleurs. Riches comme pauvres ont toujours voté pour l'indépendance et le contraire est aussi vrai.
    Les riches actuels le moindrement lucides ne peuvent que réaliser les avantages qu'entraînerait l'indépendance du Québec et devraient avoir suffisamment de maturité politique pour aider à sa venue. Les trente dernières années nous en ont amplement fait la preuve.
    Claude G. Thompson

  • Gilles Bousquet Répondre

    23 août 2010

    Au début de mon dernier paragraphe, il est écrit : «le titre de son fils» faudrait lire : «le titre de son film» ce qui fait plus de sens.