Le chantier naval Davie questionne Trudeau sur le refus de contrat à Lévis

E8b5e239afa82919f7f97e80b495f410

Le PLC inféodé à Irving

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a prononcé un discours à saveur électorale devant des membres de la communauté d'affaires de Québec, vendredi, soulignant les investissements des libéraux dans les infrastructures et les réductions d'impôt accordées aux petites entreprises.



Il a cependant fait face à un barrage de questions au sujet du refus de son gouvernement d'accorder un deuxième contrat au chantier naval Davie pour convertir un autre navire de ravitaillement.


Justin Trudeau a déclaré aujourd'hui aux gens d'affaires de Québec qu'il cherchait des moyens de fournir plus de travail au chantier naval, mais qu'un deuxième navire de ravitaillement n'était tout simplement pas nécessaire pour le moment.


Pierre Drapeau, président de l'association des fournisseurs du chantier naval, a interpellé le premier ministre en disant que le besoin d'obtenir du travail était urgent à la Davie. Il a ajouté que moins de 3 % des contrats de la Stratégie nationale de construction navale ont été attribués au chantier de Lévis, alors que les travailleurs perdent leur emploi.


 


Justin Trudeau a reproché au précédent gouvernement conservateur de Stephen Harper d'avoir attribué des contrats à Vancouver et à Halifax en négligeant la région de la Capitale-Nationale du Québec.


Il a dit comprendre la frustration de la région, mais il soutient que le Canada ne peut pas être perçu comme un État qui déchire des contrats déjà signés lorsqu'un nouveau gouvernement est élu.


Le gouvernement fédéral a octroyé au Chantier Davie un contrat de 700 millions de dollars visant à convertir un porte-conteneurs civil en navire de ravitaillement temporaire et à le louer à la marine canadienne au moins cinq ans. Par la suite, Chantier Davie a proposé de convertir et de louer un autre navire pour la somme de 500 millions de dollars, mais la marine a répondu qu'elle n'en avait pas besoin.


Simon Maltais, qui travaille pour l'association des fournisseurs du chantier naval, s'est dit déçu par la déclaration du premier ministre.


« Il est nécessaire que le Canada soutienne ses troupes dans l'Atlantique, et maintenant on nous dit que ce n'est pas important, a-t-il commenté. C'est une première pour nous. »


Dans un entretien récent avec La Presse canadienne, le vice-amiral Ron Lloyd, commandant de la Marine royale canadienne, a confirmé qu'il est « à l'aise » avec un seul navire de ravitaillement temporaire en mer pour le moment.




-->