Le carcan fédéral: « René », le courage québécois

La fin de ces démolisseurs de pays approche


«Je ne désirais que le bien de mon pays dans l’insurrection et l’indépendance»
Chevalier De Lorimier (Grands Textes)

Autres temps, autres mœurs. En 2015, des Québécois reprennent le bâton du pèlerin pour relancer le combat pour l’indépendance alors que les plus féroces pourfendeurs de cette aspiration nationale sont d’autres «Canadiens français» imprégnés de la mentalité anglaise de pouvoir, de favoritisme, d’oppression et de domination.
D’autres héros, plus près de nous, ont tenté de raviver la conscience du Québec et d’affirmer qu’on est «quelque chose comme un grand peuple»! Les René Lévesque, Camille Laurin, Jacques Parizeau, Jacques-Yvan Morin, Bernard Landry, Lise Payette, Robert Burns, Claude Charron et bien d’autres, ont eu l’audace de présenter aux Québécois.es une image valorisée d’eux et d’elles-mêmes et de démontrer que l’indépendance est la seule issue possible vers la liberté et la maîtrise de nos choix. Il fallait ressentir l’effervescence des militants.es le soir de leur élection au Centre Paul-Sauvé le 15 novembre 1976, [1]
Après les Libéraux de 1960, de Jean Lesage et leur «Maître chez nous», après l’Union Nationale de 1966, de Daniel Johnson Père, avec leur «Égalité ou indépendance», il était tout à fait logique d’élire un gouvernement du Parti Québécois en prolongement du besoin d’affirmation du Québec comme nation indépendante, tout en se considérant d’égal à égal avec le reste du Canada. Malheureusement, le Québec a compris qu’à Ottawa, Pierre-Elliott Trudeau opposerait une fin de non-recevoir au «partage du patrimoine»…
Bien entendu, les Québécois fédéralistes, propriétaires de la plupart des médias du Québec, ont répété ad nauseam qu’il était prétentieux, voire hasardeux, pour le Québec d’exprimer une aspiration pourtant si légitime en démocratie… Les dictons populaires : «Quand on est né pour un petit pain», «Quand on est né valet, on n’est pas roi», etc. ont servi de toile de fond à ces puissants Canadiens pour exercer une influence indue sur la population québécoise et les résultats 40-60 du référendum de 1980 en faisaient état, alors que les Québécois.es ont refusé d’accorder le mandat de négocier avec le gouvernement du Canada, même avec la promesse d’une consultation populaire sur les résultats de cette négociation.
En 1995, c’est au tour de Jacques Parizeau de proposer l’indépendance aux Québécois, mais son alliance avec Lucien Bouchard du Bloc Québécois et Mario Dumont, de l’Action démocratique du Québec – par ailleurs moins fervents d’une déclaration d’indépendance sans y inclure la négociation avec Ottawa – a diminué la portée d’une affirmation libératrice.
Le combat s’est avéré frauduleusement inégal car le Canada a usé de tricherie et n’a pas respecté les règles convenues entre les comités québécois du OUI et du NON; pire des élus du Québec à Ottawa en ont été les instigateurs (Chrétien, Charest, et compagnie)
En 2015, le Parti Québécois en est aux derniers préparatifs pour la relance de l’aspiration nationale : à la mi-mai, il se choisira un chef qui remettra le train de l’indépendance sur les rails. Pierre-Karl Péladeau est pressenti comme le gagnant de cette course à la direction.
Observez bien nos fédéralistes sortir l’artillerie lourde mais peu importe! Plus Couillard et consorts renieront les institutions connues comme «le modèle québécois», plus ils ouvriront les yeux des Québécois quant au détournement de services publics à la faveur de leur privatisation pour remplir les poches des amis libéraux. Plus ils feront payer le déficit par les moins bien nantis, plus ils fourniront des munitions à la population pour rapatrier, d’Ottawa vers Québec, les impôts fédéraux et toute autre contribution financière, directe ou indirecte.
La fin de ces démolisseurs de pays approche : le rapport Charbonneau blâmera un bon nombre de Libéraux ainsi que le parti lui-même et il est à souhaiter que ce gouvernement perde sa majorité à cause de certains membres indignes du Conseil des Ministre et du Parti. Ottawa, avec son obsession sécuritaire et guerrière, a déjà perdu toute crédibilité au Québec. Quels arguments réussira-t-il à opposer à nos revendications plus que centenaires?
Le Parti Québécois doit être prêt à toute éventualité : en ce sens, il s’apprête à élire un chef «décomplexé» qui saura redonner fierté et confiance à son peuple. Après la philosophie de l’indépendance, la promotion de l’indépendance, la nécessité de l’indépendance, le PQ, version 3.0, présentera des arguments concrets, historiques, sociaux, économiques et écologiques menant à la victoire de l’indépendance.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé