Éducation

L’évaluation des élèves, un processus permanent

Tribune libre

À mon époque, qui n’est pas tellement lointaine, il existait dans les écoles québécoises du primaire et du secondaire deux types d’évaluations, soit une formative et une sommative. L’année scolaire comportait quatre étapes dont deux se terminaient par une communication aux parents portant sur l’évaluation formative, et deux sur l’évaluation sommative. Pour des besoins de clarté envers les lecteurs, on appelait les évaluations formatives l’ensemble des travaux réalisés par les élèves pendant les première et troisième étapes, et les évaluations sommatives les examens auxquels étaient soumis les élèves à la fin des deuxième et quatrième étapes. À toutes fins pratiques, cette formule comportait un double avantage, le premier, assurer une évaluation permanente étalée sur toute l’année, et le deuxième, réduire les corrections d’examens sur deux étapes exclusivement.

Or aujourd’hui, selon une forte majorité des membres de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), le temps consacré à l’évaluation nuirait à l’apprentissage des élèves et, de ce fait, ils privilégieraient la réduction de trois à deux bulletins scolaires par année comme à l’époque de la COVID-19.

Selon moi, il m’apparaîtrait pertinent de revenir à une définition de l’évaluation qui englobe toutes les facettes des travaux et exercices réalisés en classe par les élèves, lesquels seraient communiqués aux parents par une cote se situant de A à E évaluée par l’enseignant à la fin de deux étapes, et les résultats à des examens des deux autres étapes, une formule qui diminuerait de moitié le temps d’évaluations traditionnelles et, par ricochet, la période fastidieuse de corrections d’examens sommatifs.

De mon point de vue, il est inconcevable d’affirmer que l’évaluation «nuirait à l’apprentissage des élèves». En réalité, l’évaluation des élèves représente un processus permanent et nécessaire qui permet un retour factuel sur l’acquisition des connaissances des élèves, et qui ne doit pas se voir entravée par une définition réductrice qui la confine dans le carcan des sessions d’examens traditionnelles.


Henri Marineau, Québec



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