Le cannabis dans les SAQ pour contrer la hausse des frais de scolarité?

Questions de fond-s au PM Charest et à ses ministes Beauchamp et Bachand

Conflit étudiant - grève illimitée - printemps 2012

Monsieur le Premier ministre, chers ministres,
Êtes-vous favorables à la légalisation, la décriminalisation et surtout la taxation du cannabis comme l'ont suggéré récemment par résolution en Congrès vos homologues fédéraux membres du Parti libéral du Canada (PLC)? Pouvez-vous appuyer les Québécois jeunes et moins jeunes qui, parmi tous les Canadiens y compris ceux de provinces libérales comme l'Ontario et la Colombie-Britannique et suite à des sondages répétés et sans hypocrisie sociale, sont les plus favorables à une telle légalisation et taxation du cannabis?

Saviez-vous qu'il est plus facile pour les jeunes de se procurer un petit joint vendu dans la cour de l'école que de se faire carter au dépanneur pour acheter une simple cigarette dite « légale »? Pouvez-vous faire preuve d'audace et de courage politique comme vous l'ont tant demandé par le passé les électeurs lors des récentes élections générales et faire le choix de la responsabilité individuelle et collective en proposant la vente de cannabis de qualité dans des réseaux tels les 1 500 points de vente de la SAQ (pour la marijuana récréative) ou ceux des pharmacies (pour le cannabis médical)?
EN SAQ OU AUX MAINS DES CRIMINELS ET MAFIOSIS
Êtes-vous favorables de soutirer ou non des mains des gangs de rues à la solde des mafias irlandaises, italiennes, russes ou asiatiques de Montréal et d'ailleurs y compris dans vos circonscriptions de Sherbrooke, de Bourassa et d'Outremont, ce contrôle et cette seule vente de cannabis ultrachimique qui se fait présentement dans les cours d'école et qui empêchent la réussite scolaire?

Accepteriez-vous de vous inspirer du gouvernement centriste-libéral de Suède — un certain modèle en éducation nationale, non? — qui envisage prochainement la vente de cannabis dans toutes ses pharmacies? Reconnaissez-vous qu'une telle vente contrôlée par l'État du Québec, comme l'est fièrement notre hydroélectricité, rapporterait 300 $ millions récurrents par année, soit 5 fois les revenus des pokers et casinos virtuels, voire même le tiers des revenus actuels de la Société des alcools du Québec (SAQ)?

CONDITIONNEL À UN PROGRAMME EFFICACE D'ÉDUCATION DU PUBLIC CONTRE L'ABUS DES DROGUES
Est-ce que la ministre de l'Éducation reconnait que le Québec possède l'expertise et des partenaires qui peuvent continuer de faire preuve d'innovations en matière de prévention et d'éducation du public quant à l'abus des drogues comme le Québec l'a fait de façon responsable au cours des 40 dernières années dans un vaste contexte d'élargissement de la vente, de la consommation de spiritueux, de bières et de vins - en instaurant cette fois des programmes tout aussi novateurs comme l'ont été EducAlcool et Nez rouge, exportés depuis dans une multitude de pays ?

Le premier ministre et ses ministres Beauchamp, Bachand et Fournier savent-ils que plus de 70 % des procès qui embourbent aujourd'hui nos cours de justice du Québec le sont en raison de causes pénales et des infractions concernant plutôt des jeunes pour simple possession de mari? Reconnaissent-ils qu'une décriminalisation et une légalisation qui seraient faites en concertation avec d'autres provinces diminueraient les coûts administratifs de la Justice tout en déstabilisant tous ces mafieux notoires comme le sont les Mom Boucher, Raynald Desjardins, Gérald Matticks et Nicolo Rizzuto de ce monde et qui continuent d'exercer, même en prison grâce à leurs téléphones sans fil, cellulaires ou avec une corde - la Terre est ronde non? — un contrôle total sur cet hyperlucratif marché de ces drogues dures et douces et ce, à des coûts de société pharaoniques?
UN PLAN NORD ET SUD POUR CRÉER DES EMPLOIS
Est-ce que le premier ministre Charest en tête ainsi que nos ministres de l'Éducation, des Finances ou encore celui de l'Agriculture et de la Justice sauraient faire preuve d'audace et de courage dans un véritable Plan Nord-Sud en légalisant et taxant un cannabis de qualité qui pourrait être contrôlé par l'État du Québec? Le commerce n'étant-il pas d'abord un champ de compétence provinciale en attendant de rapatrier les pleins pouvoirs en matière de criminalité et de justice? Un cannabis de qualité contrôlée et vendu dans les SAQ et les pharmacies pouvant facilement être produit et récolté avec l'expertise de tous ces travailleurs et Coops agricoles en régions ne créerait-il pas davantage d'emplois dans tout le Québec afin de procurer également plus de revenus au Fonds consolidé de la province pour une meilleure gestion dans nos urgences, pour obtenir de meilleures routes ou pour avoir plus de dictionnaires et psychopédagogues dans nos classes ou... baisser ces frais de scolarité?
LE PM CHAREST D'ACCORD AVEC FRANÇOIS LEGAULT ET LA CAQ SUR LES CEGEPIENS INUTILES CONSOMMATEURS DE POT?
À moins que vous, chers élus libéraux majoritaires, abdiquiez et acceptiez sans broncher les déclarations passées de François Legault, le non élu chef de la Coalition pour l'avenir du Québec (sic) ; ce parti « nini », ni souverainiste, ni fédéraliste, ni à gauche ni à droite, et recalé de plus en plus dans « l'insignifiance » comme osait justement le rappeler récemment l'auteur et politologue Mathieu Bock-Côté; un Legault et sa CAQ sans connaissance du bien commun et tout aussi favorables que vous à une hausse des frais de scolarité et qui a déjà résumé les cégépiens à de simples et inutiles consommateurs de pot?

Squared

Gérard Briand46 articles

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L’auteur habite Rosemont. Détenteur d’une MBA (spécialisée en entreprises collectives) et collecteur de dons rattaché à des organisations nationales bénévoles, il est également chargé de cours en gestion philanthropique aux niveaux collégial et universitaire.





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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    18 mars 2012

    Regardez ces vidéos
    http://www.youtube.com/watch?v=dk-3aLKspRU
    http://www.youtube.com/watch?v=sdmk9Tfs6IA&feature=related

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mars 2012

    Je pourrais vous approuver M.Cloutier à la condition qu'il y ait vraiment de l'éducation qui soit faite concernant la consommation du cannabis.
    Si une éducation dans les écoles et à la télévision ne se fait pas, ça pourrait être pire. Si on désengorge les prisons pour engorger les hôpitaux, on gagne quoi?
    Comme il ne se fait pas d'éducation concernant ce problème, légaliser avant l'éducation est un risque trop grand.
    Si les gens hésitent à vous suivre, c'est qu'on ne voit pas d'éducation et qu'on ne voit pas non plus de programmes d'éducation. Légaliser ou défendre, ce n'est pas de l'éducation. Et pour augmenter les revenus de l'État, l'État serait tenté de ne pas se forcer à en faire.
    Dans certaines communautés autochtones, Loto-Québec permettait (ou peut-être le fait-elle encore) l'implantation de machines Vidéo-poker, pas fort comme responsabilisation. Pour faire de l'argent, le gouvernem,ent est prêt à faire n'importe quoi. Alors la prudence oblige.
    La raison l'emporterait-elle sur l'appât du gain? Avec le gouvernement actuel, pas sûr.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 mars 2012

    J'ajoute ceci au point 4 :
    [4] En fait, je dirais que les pires opposants à la réglementation du cannabis sont souvent les gros épais qui font un usage abusif du tabac et de l'alcool, LES 2 DROGUES LES PLUS MEURTRIÈRES DE LA PLANÈTE,et qui ne se gênent nullement, PAR IGNORANCE ET STUPIDITÉ, de distribuer des étiquettes de "drogués" aux jeunes d'une autre génération qui consomment du cannabis.
    J'ai assez plaidé ce genre de causes dans ma carrière d'avocat pour le savoir.
    La prohibition ne touche pas uniquement les jeunes. Elle touche tous les adultes consentants en leur enlevant le droit de décider par eux-même ce qui est bon ou mauvais pour leur santé et d'exercer leur libre arbitre. C'est du fascisme à l'état pur. La prohibition traite les adultes comme des enfants. Elle infantilise les citoyens sous le fallacieux prétexte de les protéger contre eux-mêmes.
    Tout cela sent extrêmement mauvais dans "le plus meilleur pays au monde", mais comme on a affaire la plupart du temps à des moutons qui aiment bien se faire enfumer par les parangons de vertu, personne ne dit rien.
    Pierre Cloutier

  • Martin Dulac Répondre

    10 mars 2012

    Nos gouvernements rendrent illégal la possesion de cannabis, pourtant les jeunes y ont accès assez facilement. C'est donc que nos gouvernements sont incompétants à faire respecter la loi ou encore qu'ils sont complaisants avec la mafia et les réseaux criminels qui tirent des millards en profit de la vente de cette substance. Personnellement, j'opte pour la deuxième hypothèse. Pour être bien certain que le peuple deumeure tranquille et docile, donnez lui du pain, des jeux et un petit joint. Une fois bien gaver de ces choses futiles, qui voudra se rebeller contre quoi que ce soit?
    Vous apportez un excellent point M.Briand, le cannabis d'aujourd'hui n'a rien voir avec celui des annnées 70. La teneur en THC et en substances chimiques est inquiétante. Un monopole d'État permettrait d'exercer un contrôle sur la toxicité du canabis. Également,pour paraphraser le lucide Bouchard, je vois dans la nationalisation de la vente du canabis une occasion de financer les grandes missions de notre État (santé, éducation, transport).

  • Archives de Vigile Répondre

    10 mars 2012

    [1] Il y a quelques années, un comité du Sénat canadien présidé par le Sénateur Pierre-Claude Nolin, a publié un rapport demandant que le cannabis soit réglementé comme le tabac et l'alcool, c'est-à-dire qu'on en permettre la production, la vente et la consommation au moyen de licences.
    [2] C'est le rapport le plus complet, détaillé et précis qui a été publié sur la question et qui a été rédigé après 2 ans d'enquête et d'études d'experts à travers tout le Canada.
    [3] Malheureusement, le rapport a été tabletté et de nombreux sénateurs s'y sont opposés dont le sénateur Jean Lapointe qui a passé la moitié de sa vie à moitié saoul et qui était évidemment rempli de préjugés envers cette substance adoptée par de nombreux jeunes d'une autre génération.
    [4] D'ailleurs, je dirais que les pires opposants à la réglementation du cannabis sont souvent tous les gros épais qui font eux même un usage abusif de l'alcool et du tabac et qui ne se gênent pas pour distribuer des étiquettes de drogués envers les jeunes qui fument du cannabis.
    [5] Ce dossier est un des pires scandales en matière de justice criminelle. La prohibition fait l'affaire de tout le monde : des policiers qui font énormément d'heures supplémentaires pour prétendument lutter contre le "fléau de la drogue", les avocats, les procureurs de la poursuite, les juges et évidement les politiciens professionnels qui veulent paraître comme des modèles de vertu.
    [6] Bien que cette cause soit parfaitement légitime pour ceux et celles qui connaissent le sujet à fond, ce n'est pas demain la veille qu'on va passer d'un régime de prohibition à un régime de réglementation au Canada.
    [7] Au contraire, le gouvernement fédéral qui a juridiction sur ce champ de compétence au Canada, s'apprête à durcir ce régime en prévoyant des peines d'emprisonnement minimal pour les contrevenants.
    [8] Le gouvernement provincial n'a pas un mot à dire dans ce dossier et vous le savez bien. Le droit criminel est de juridiction fédérale et de toute façon même si le Québec avait juridiction (après tout ce dossier devrait relever de la santé), ni le gouvernement libéral (conservateur) de Jean Charest ni un éventuel gouvernement péquiste ne va bouger.
    [9] Il va falloir endurer votre mal pendant encore un bon bout de temps.
    [10] A moins qu'un gouvernement libéral prenne la relève à Ottawa et encore là, une fois parvenus au pouvoir, les réactionnaires vont se manifester - il ne se passera pas grand chose.
    [11] L'autre solution est de faire l'indépendance mais encore là, avec le PQMarois, armez-vous de patience, car ce n'est pas demain la veille, ni sur le contenu de ce dossier ni sur l'accession à l'indépendance.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    10 mars 2012

    Vous avez absolument raison M. Briand. En faite, un vote pour la légalisation du cannabis est un votre contre l’utilisation du cannabis. Le cannabis deviendrait plus difficile à obtenir pour nos jeunes. Le fait est établi que le cannabis n’est pas un tremplin vers l’utilisation de drogues fortes par nos jeunes.
    Le tremplin vers l’utilisation de drogues fortes c’est le manque d’éducation, le désespoir, la pauvreté et de ne pas pouvoir rêver de se bâtir un futur car on a pas l’éducation nécessaire pour réussir.
    Au lieu d’investir dans les prisons pour y mettre nos jeunes qui essaient de fuir la réalité car ils n’ont pas l’éducation nécessaire pour réussir et s’épanouir, pourquoi ne pas légaliser le cannabis et investir dans l’éducation…Arrêtons d’investir dans l’état policier…