Une vérité qui dérange les cyniques du pouvoir politique établi

Le cancer de la corruption institutionnalisée au Québec

En essayant de minimiser le phénomène, il s’amplifie

Tribune libre

« Si l’on ne lutte pas contre la corruption, l’on finira par en faire partie. » Joan Baez
La crise des institutions politiques, plus grave que la crise économique
Il est clair que Jean Charest, l’anti-premier ministre du Québec ( http://www.vigile.net/Jean-Charest-l-anti-premier ), et les leaders des partis politiques représentés à la Chambre des communes à Ottawa, PCC, PLC, BQ et NPD(1), n’ont pu éviter, le 29 septembre 2010, de se prononcer sur la critique que faisait le magazine Maclean’s concernant la corruption au Québec. Cette corruption n’est pas de type marginal comme ces politiciens veulent nous le faire voir(2). Ce phénomène de corruption institutionnalisée a des conséquences de destruction massive sur les institutions démocratiques, faisant que l’appareil de l’État ne puisse fonctionner de manière efficiente.
Claude Laferrière, avocat et professeur de Droit de la sécurité nationale, a corroboré ce que j’affirme depuis 2003, que la mafia transnationale italienne est dans plusieurs pays un État dans l’État. Voici ce qu’il écrit dans un article publié hier, lequel s’intitule La mafia canadienne défie la sécurité internationale : [ En 2006, l'opération Colisée de la GRC a révélé au grand public des failles importantes dans la sécurité de l'aéroport Trudeau: des employés corrompus par la mafia facilitaient des transactions de drogue «en ayant ouvert un couloir pour son transport» (c'est la conclusion que nous tirons de la lecture des documents publics relativement à cette affaire). Ce couloir, à distance de toute sécurité, a mis en péril la sécurité des passagers canadiens et étrangers, des aéronefs et du personnel de l'aéroport Trudeau. On peut imaginer ce qui a pu ou aurait pu circuler dans ce couloir à distance de toute sécurité: armes conventionnelles ou de destruction massive, plutonium...
C'est dans ce contexte que le clan Rizzuto a opéré des failles dans la sécurité de l'aéroport Trudeau, ce qui n'est pas sans soulever d'importantes questions en droit canadien et d'activer possiblement la juridiction extraterritoriale des lois américaines - pensons à de possibles extraditions - dans la foulée du 11 septembre 2001 et de la lutte contre le terrorisme. Rappelons que l'attentat contre les États-Unis justifie la présence du Canada en Afghanistan, conformément à l'article 5 de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN)... et que nous sommes en guerre!](3)
Alors, il est évident que le pouvoir étatique exercé par JJ. Charest, l’anti-premier ministre du Québec, depuis son ascension au pouvoir en 2003, réitéré en 2007 et 2008, est la conséquence d’un État québécois et ses mécanismes d’autocontrôle laissés pour compte, au bénéfice de groupes d’intérêts qui sont en étroite relation avec des organisations strictement mafieuses dont l’objectif est d’éviter que l’indépendance politique du Québec puisse se réaliser. En d’autres mots, une mafia soutenue par le pouvoir politique ne prétend pas la disparition de l’État, sinon simplement son affaiblissement afin de le substituer, de manière discrète, dans l’exercice de ses prérogatives. La mafia cherche l’impuissance de l’État, non son élimination. La stratégie est de le rendre impuissant sans toutefois le détruire. Une mafia de cette envergure est un État parallèle, non une entité antiétatique. Un État dans l’État. En définitive, son objectif n’est pas celui de partager la lumière sinon vivre à l’ombre du Pouvoir. Une mafia transnationale est alors un pouvoir alternatif, tel que nous le constatons présentement au Québec.

En effet, La démission de JJC est une affaire d’État, tel que je l’affirmais dans l’article antérieurement cité (publié le 20 septembre 2010 à Vigile) : « Dans l’actuel contexte de perte de pouvoir socioéconomique, d’indolence politique, de corruption institutionnalisée, d’immigration pro-fédéraliste balkanisante pour le Québec et de violations de lois depuis que l’État québécois est contrôlé par le PLQ de Jean Charest, il faut rappeler certains faits de la trajectoire de celui-ci afin de saisir quel est l’objectif de ce mercenaire de la politique et les conséquences néfastes que subira l’ensemble de la collectivité francophone adversaire au fédéralisme centraliste d’Ottawa ». Mais il y a pire encore, rappelons ces autres faits :

Ces extraits ―écrits au début et à la fin de 2009― présentés à continuation font partie des quatre articles référés à pied de page et qui ne font que résumer la dynamique du cancer de la corruption institutionnalisée au Québec. Celle-ci provoquée par le PLQ de JJ. Charest avec la complicité des mercenaires financiers et politiques au service des groupes oligarchiques et des mafias transnationales :
Les 40 000 millions de $ de perte de la CDPQ, la mère de toutes les corruptions du PLQ de JJC
« La déviation des 40 milliards de dollars de la Caisse de Dépôt et Placement du Québec (CDPQ), au profit de groupes d’intérêts manifestement contraires aux intérêts du Québec, est un autre exemple du saccage organisé faisant avec la comptabilité créative l’instrument légaliste pour dérober, sous prétexte d’une rentabilité supérieure et spéculative, cette somme colossale appartenant à un peuple qui s’acharne à consolider démocratiquement son économie nationale, pour ainsi atteindre sa pleine liberté comme voie suprême de libération nationale. »(4)
**
« La stratégie utilisée afin de démanteler la Caisse de Dépôt et Placement du Québec (CDPQ) a commencé à se forger dans les cabinets des groupes oligarchiques anti-souverainistes avec la prise du pouvoir par le PLQ en 2003, démantèlement que ces groupes d’intérêts exclusifs et excluants attendaient depuis le référendum volé en 1995. À cet effet, l’on doit se rappeler une fois de plus que l’Un des aspects les plus révélateurs dans l’exercice démocratique au Québec depuis l’événement de la prise du Pouvoir par le PQ en 1976, est qu’à chaque fois que le nationalisme politique et économique perd ce même pouvoir, les pro-fédéralistes se renforcent exponentiellement par l’action de gouverner et de contrôler l’administration publique en conquérant plus d’espace politico-économique soustrait à ce même nationalisme québécois, espace d’autorité qui sera employé sans égards contre les intérêts généraux des Canadiens français, puisque ce sont eux, en majorité, qui ont fait de ce nationalisme fondamental et anti-centraliste fédéral, depuis les années soixante, l’instrument politique indispensable à leur survie collective. »(5)
***
[ Mais OUI, certes qu’il y a des complots contre le Québec ! Sinon, comment les 40G$ déviés de la CDPQ ont-ils pu être transférés à d’autres sociétés financières pro-fédéralistes et anti-québécoises, employant à cet effet des ingénieries économiques très sophistiquées réalisées en positionnant dans cet organisme de dépôt et placement plusieurs mercenaires des finances qui, en concert avec des groupes d’intérêts spéculatifs, ont entrainé cette perte de 40 000 millions de dollars. Parmi ces mercenaires, l’on peut citer Claude Garcia qui fut nommé par le gouvernement de Jean Charest en 2004. Il était le président du comité de vérification de la CDPQ en 2008, alors que cet organisme, responsable de la gestion des fonds de retraite publics québécois, a enregistré la plus importante perte financière de son histoire, soit les 40G$ mentionnés. Ce mercenaire de groupes d’intérêts oligarchiques avait démissionné de son poste en mars 2009 après avoir été informé que son mandat ne serait pas renouvelé par la ministre des Finances du Québec, Monique Jérôme-Forget, elle aussi démissionnaire à son tour. Cela, une fois le travail sale accompli, faisant ainsi endetter d’avantage le Québec.
Claude Garcia, ex-président de la société d’assurance Standard Life entre 1993 et 2004, est le même personnage anti-canadien-français qui déclare, concernant ses adversaires souverainistes, lors de la campagne du référendum de 1995 : « il ne faut pas gagner, le 30 octobre, il faut les écraser ». Celui-là même qui veut privatiser la société d’État Hydro-Québec, faisant valoir que la vente de capital-actions de l’entreprise permettrait au gouvernement du Québec de payer une partie de sa dette. Seulement une partie de sa dette !, laquelle, en grande partie, a été créée par les mêmes qui ne veulent pas que le Québec devienne un pays pleinement souverain mais qu’il reste politiquement attrapé et financièrement en otage permanent dans cette Confédération colonialiste, faisant que ce pillage institutionnalisé et systématique soit un grand handicap et lest économique, entravant ainsi la réussite de cette indépendance politique conduisant à la libération nationale. ](6)
****
[ Considérant ces précédents, Monsieur le premier ministre du Québec, Il faut vous rappeler que depuis le premier jour où vous avez pris le pouvoir, au printemps 2003, obnubilé par le succès et surpassé par votre propre ego, vous et votre groupe de mercenaires de la politique, des finances publiques spéculatives et de pillages des ressources fiscales et naturelles, l’État québécois est devenu une sorte de caverne d’« Ali Baba et ses Quarante voleurs ». Vous devez vous remémorer, car vous semblez « l’avoir oublié », que le libéralisme politique appliqué par vos prédécesseurs premiers ministres à la tête du PLQ et des gouvernements du Québec, était conditionné de manière fidèle et patriote à la défense des intérêts du Québec avant ceux du pouvoir centraliste et arbitraire d’Ottawa.
Monsieur le Premier ministre du Québec, il faut aussi vous rappeler qu’à partir de votre ascension au pouvoir en 2003, vous avez placé dans la haute administration publique du Québec plusieurs de ces mercenaires, tel Claude Garcia qui fut nommé en 2004 au poste de président du comité de vérification de la CDPQ jusqu’à 2008, alors que cet organisme, responsable de la gestion des fonds de retraite publics québécois, avait enregistré une perte de 40 000 millions de dollars. L’« escroquerie » financière la plus importante commise auprès d’une institution financière dans histoire du Canada. Un autre de ces mercenaires est Clément Gignac, celui que la chef du PQ avait qualifié de traître pour avoir travaillé dans les bureaux à Ottawa, au projet cher au gouvernement conservateur de Stephen Harper de créer une commission pancanadienne des valeurs mobilières et qui, depuis juin 2009, est récompensé en devenant votre Ministre du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation. Et que dire de Michael Sabia, cet autre prétorien de votre pouvoir népotique, qui fut nommé président de la CDPQ après un processus de sélection réduit à sa plus simple expression et dont l’équipe de cet autre mercenaire des finances n’est pas parvenue à dissiper le climat de méfiance envers la nouvelle gestion, en raison des départs d’employés hautement qualifiés de cette société publique de financement.
(…)
Sans plus, espérant que cette lettre soit un apport de plus aux autres demandes de votre démission. ](7)
Oui ! Le gouvernement corrompu de Jean Charest est « un fardeau pour la nation ». Car ce ne sont pas « … les agissements de quelques-uns... » dont il s’agit, sinon de l’implication de milliers de corrompus et corrupteurs qui font que la spirale dans laquelle ce système de corruption institutionnalisée s’est développé a affecté des institutions politiques indispensables pour la vie démocratique du Québec. En effet, sans soutenir ce phénomène socioculturel et politique de violations de lois, de saccages de ressources financières, économiques et fiscales, lequel se rétro-alimente de manière pyramidale. Tel le système d’escroqueries appelé « chaîne de Ponzi ».
Pour sa part, Patrick Lagacé, journaliste bien connu à Cyberpresse, avait écrit quelques jours après le tôlé des politiciens qui se manifestaient contre l’article de Maclean’s dénonçant la corruption au Québec, un article intitulé Maclean’s : les libéraux devraient se taire, dont le paragraphe transcrit à continuation ne peut que contredire tous ceux qui voulaient cyniquement nier la réalité de ce cancer qu’est la corruption institutionnalisée au Québec :
« Alors savez-vous pourquoi le dossier de Maclean’s pique au vif tellement de gens, à commencer par la classe politique ? Savez-vous pourquoi la réaction est si virulente ? Parce que ce que dit Maclean’s est vrai. »(8)
Mais l’anti-premier ministre du Québec JJ. Charest, le plus cynique des politiciens qu’a donné le Québec, avait demandé des excuses à Maclean’s en affirmant que le magazine a publié un « amalgame d’informations erronées, d’allégations non fondées prises au hasard de l’histoire. »(9)
En définitive, la défense faite par la classe politique niant la corruption institutionnalisée est la même que partout ailleurs puisqu’en s’unissant ainsi contre la réalité de ce cancer, cette même classe politique, d’un cynisme sans borne, contribue à augmenter ce phénomène socioculturel, cher à ces carriéristes qui aujourd’hui se trouvent face à leurs propres contradictions. Ces contradictions se révèlent par le fait de la massive demande de démission de JJ. Charest, effectuée par des centaines de milliers de citoyens.
En n’oubliant pas que « Les quatre partis fédéraux se sont unis, à Ottawa, pour dénoncer d'une même voix le dossier du magazine Maclean's sur le Québec. », se portant ouvertement à la défense de l’anti-premier ministre JJ. Charest.
Jean-Louis Pérez
Vive le Québec libre de caciques, de tricheurs et mercenaires de la politique, de traîtres et de pilleurs des ressources fiscales et naturelles
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1. Le 29 septembre 2010 Cyberpresse avait publié l’article Ottawa réprimande à l'unanimité la une de Maclean's
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201009/29/01-4327907-ottawa-reprimande-a-lunanimite-la-une-de-macleans.php
2. Voici le résultat d’un sondage affirmant que la corruption est un phénomène généralisé au Québec :
Question du jour à Cyberpresse (25-09-2010)
Le magazine Maclean's affirme, en page couverture, que le Québec est la province la plus corrompue au Canada. Êtes-vous d'accord ?
Oui .............. 50 %
Non .............. 40 %
Je ne sais pas ... 10 %
Nombre de votes : 20 794 (h. 23 : 45)
3. Pour plus d’information, consulter La mafia canadienne défie la sécurité internationale
http://www.cyberpresse.ca/opinions/201011/17/01-4343625-la-mafia-canadienne-defie-la-securite-internationale.php )
4. Extrait de CDPQ. Un autre saccage annoncé : une sale guerre pour l’argent des Canadiens-français (publié à Tribune libre de Vigile le 9 mars 2009).
http://www.vigile.net/CDPQ-Un-autre-saccage-annoncé-une
5. Passage de l’article Autre nomination qui fera démanteler encore plus la CDPQ (publié à Tribune libre de Vigile le 19 mars 2009).
http://www.vigile.net/Autre-nomination-qui-fera
6. Ces deux fragments font partie de l’article C’est sûr qu’il y a des complots contre le Québec. 40 000 MILLIONS DE PERTE A LA CDPQ. Ne pas croire à la théorie des complots, c’est capituler (publié à Tribune libre de Vigile le 10 octobre 2009).
http://www.vigile.net/C-est-sûr-qu-il-y-a-des-complots
7. Extrait de la Lettre ouverte à Monsieur Jean Charest (Premier ministre du Québec) (publiée à Tribune libre de Vigile le 14 décembre 2009).
http://www.vigile.net/Lettre-ouverte-à-Monsieur-Jean,24357
8. Pour plus de détails, consulter Maclean’s : les libéraux devraient se taire
http://blogues.cyberpresse.ca/lagace/2010/09/24/macleans-les-liberaux-devraient-se-taire/
9. Concernant la manipulation de ces faits, le cynisme de JJ. Charest et la réaction des participants au blog de Patrick Lagacé, consulter l’article Charest demande des excuses à Maclean’s
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201009/29/01-4327797-charest-demande-des-excuses-a-macleans-en-vain.php


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    18 février 2011

    La corruption est chez vous, chez vos voisins ou à votre travail. Le seul fait qu'un individu ne connaisse pas le fonctionnement psychologique d'un être humain suffit à faire de lui un corrupteur. Soit, quelqu'un qui empêche une personne d'exister et de s'épanouir selon son espèce humaine. Conscient ou inconscient de cette ignorance,un leader sème la graine de la corruption dans l'esprit de quelqu'un qui prolifère jusqu'à la maladie mentale, la perte financière et la dépression. Ainsi fonctionne les citoyens à l'intérieur de la culture québécoise.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 novembre 2010

    Des pays et des peuples sont anéantis par la corruption (exemple: l'Algérie). La corruption est l'apanage des puissances de l'argent qui achètent les hommes. De la corruption viendra l'injustice, la fin de l'état de droit puis la pauvreté généralisée, l'insécurité et la guerre. Québécois, levez-vous, le pays du Québec est en train d'être confisqué à vos enfants.
    Un Algérien (émigré au Québec)

  • Archives de Vigile Répondre

    18 novembre 2010

    Nous nous en doutions depuis plusieurs années, mais là, nous assistons à une éruption, telle la gale, de scandales plus inquiétants les uns que les autres.
    Nous devons nous rendre à l'évidence qu'il y a une justice parallèle, un gouvernement parallèle et se développe de plus en plus une société québécoise parallèle.
    Rappel : où sont allés les 40 milliards volatilisés de la CPDQ ?
    On se demande par où commencer le grand ménage... Cette enquête publique devrait peut-être commencée par celle de la CDPQ et des 40 milliards. Nous nous retrouverions peut-être rapidement dans l'oeil du cyclone et nous ferait économiser temps et argent.