Le grand objectif mafieux est d’empêcher que l’indépendance du Québec se réalise

La géopolitique du crime organisé au Québec

La mafia ne peut se renforcer que par l’action politique du PLQ de JJC

Tribune libre

L’échec de l’indépendance du Québec est l’une des plus importantes raisons de la survie de la pègre au Québec, laquelle est soutenue par les politiques du PLQ de JJ. Charest, le mercenaire politique d’Ottawa.
Voici une affirmation parmi tant d’autres, d’un député fédéraliste siégeant à l’Assemblée Nationale du Québec, qui corrobore le rôle mafieux de l’anti-premier ministre du Québec :
[ Loin d'agir en «bon père de famille» à l'endroit du peuple québécois, le premier ministre incarne le «parrain» de la famille libérale, a soutenu Gérard Deltell, associant de facto Jean Charest au crime organisé. ](1)
Contrôle mafieux d’un territoire par l’action politique
Tout ordre est avant tout territorial. Cette affirmation peut se prouver par l’action incessante des animaux et plantes, puisque la première occupation est le contrôle de l’espace. La défense du territoire est l’origine de la majorité des comportements d’agressivité. L’homme, animal territorial par excellence, n’échappe à cette loi naturelle : l’instinct territorial. Les mafias non plus. Si nous appliquons une distinction formulée par Raymond Aron, nous pouvons considérer le territoire mafieux successivement comme environnement (historique, et naturel : faune, flore, territoires et climats), scénario (champ abstrait de caractère diplomatique ou militaire) et contexte (de conflits).
Une mafia a toujours une origine géographique concrète, un berceau historique. Presque toujours, c’est un grand mystère. Comment peut-on expliquer qu’une mafia se développe en un moment historique déterminé et dans une zone géographique précise ―d’où rien ne pourra l’expulser―, tandis que d’autres zones restent libres de sa présence ? Le territoire historique d’une mafia remplit les fonctions de formation des membres, base de repliement et réserve de chasse. C’est son « espace vital ». La force d’une mafia réside en cet enracinement dans un espace de frontières invisibles mais connues par tous ses habitants. Toutefois, ce principe de territorialité implique une capacité de contrôle politique (votes), économique (extorsion et flux criminels), et social (médiation et arbitrages). Le mafieux est un animal territorial qui vit sous le regard attentif de ses semblables. La vie privée et publique se confondent. Un puissant contrôle social soumet ses paroles et ses actes à un examen permanent et exigeant.
Le pouvoir mafieux est local, de ville, village, cartier. Il ne s’agit pas de quelque chose qui soit impersonnel ou abstrait. Même s’il semble être invisible, en réalité il a un visage concret. Une mafia entre en concurrence avec d’autres formes de pouvoir territorial, constituées par l’État et les corporations locales (régions et municipalités), dans l’exercice du monopole de la légitime violence (forces et corps de sécurité, justice pénale) et dans la perception d’impôts. Nous sommes devant un conflit de souveraineté sur un même territoire, entre un pouvoir légal et visible, et un pouvoir illégal et invisible. Parfois le pouvoir légal se convertit en formel, et l’illégal, en réel ou factice. Souvent la capacité d’influence d’une mafia sur un territoire est de fait plus grande que celle de l’autorité officielle. La différence entre ces deux formes de contrôle territorial réside uniquement dans sa relation avec la loi (légalité ou illégalité) et dans sa légitimité. Mais cette différence n’est pas basée sur des considérations morales sinon sur les racines culturelles et historiques. La souveraineté exercée par l’État sur le territoire d’une mafia est parfois une fiction, une réalité virtuelle, une auto-tromperie. La force d’une mafia réside dans la débilité de l’État, celui-ci, incapable de s’imposer comme unique centre de pouvoir territorial.
Ainsi, le pouvoir étatique exercé par JJ. Charest, l’anti-premier ministre du Québec, depuis son ascension au pouvoir en 2003, réitéré en 2007 et 2008, est la conséquence d’un État québécois et ses mécanismes d’autocontrôle laissés pour compte, au bénéfice de groupes d’intérêts qui sont en étroite relation avec des organisations strictement mafieuses dont l’objectif est d’éviter que l’indépendance politique du Québec puisse se réaliser. En d’autres mots, une mafia soutenue par le pouvoir politique ne prétend pas la disparition de l’État, sinon simplement son affaiblissement afin de le substituer, de manière discrète, dans l’exercice de ses prérogatives. La mafia cherche l’impuissance de l’État, non son élimination. La stratégie est de le rendre impuissant sans toutefois le détruire. Une mafia de cette envergure est un État parallèle, non une entité antiétatique. Un État dans l’État. En définitive, son objectif n’est pas celui de partager la lumière sinon vivre à l’ombre du Pouvoir. En réalité, une mafia est un pouvoir alternatif, tel que nous le constatons présentement au Québec(2).
Jean-Louis Pérez
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1. Pour plus d’information, consulter l’article : Charest, un «parrain», dit Deltell
www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201011/13/01-4342403-charest-un-parrain-dit-deltell.php
2. Afin de saisir l’ampleur du phénomène du crime organisé aux différents paliers des pouvoirs politiques au Québec, consulter ces informations d’actualité :
Casser le système
http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/yves-boisvert/201011/13/01-4342369-casser-le-systeme.php
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Mafia, construction et responsabilité du PLQ
http://blogues.cyberpresse.ca/lagace/2010/11/12/mafia-construction-et-responsabilite-du-plq/
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Nicolo Rizzuto: toute une vie dans le crime

http://www.cyberpresse.ca/actualites/dossiers/mafia-montrealaise/201011/11/01-4341491-nicolo-rizzuto-toute-une-vie-dans-le-crime.php
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Question du jour à Cyberpresse (11-11-2010)
Croyez-vous que la corruption est un phénomène répandu chez les maires et élus municipaux au Québec?
OUI ............. 81%
Non ............. 15%
Je ne sais pas ... 4%
Nombre de votes : 15 958


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2 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    15 novembre 2010

    Les situations politiques “bloquées” favorisent grandement l’émergence de beaucoup de pouvoirs alternatifs, dont les mafias.
    Prenons l’exemple de l’Italie au lendemain de la dernière guerre. Société bloquée typique. Le P.C. italien se présentait comme une sérieuse alternative politique—les communistes n’avaient pas encore été avalés par le capitalisme, et Soljénitsyne n’avait pas encore détruit l’U.R.S.S. —et en face, des démocrates-chrétiens farouchement anti-communistes. Ces derniers présentaient à l’électorat italien l’alternative suivante : c’est nous, les démocrates-chrétiens, ou bien ce sont les rouges…Cela a duré longtemps. Jusqu’à ce que la corruption ait quasiment pignon sur rue.
    Le parallèle est facile à faire avec le Québec.
    Le peuple était sans doute un peu beaucoup écoeuré. Cela a duré longtemps en Italie. Un chef de l’état y a même été accusé de meurtre !
    Le peuple est toujours désarmé devant ces situations. Et bien des gens de gauche sont étonnés, puis révoltés, ici au Québec, que la corruption puisse prospérer à ce point dans le beau-Québec-social-démocrate.
    Il suffit alors pourtant, simplement, que quelques uns(ou quelqu’une, ce que Pauline Marois a fait au nom du P.Q !) parmi les élu(e)s disent : Assez ! Terminé !
    Je puis me tromper, mais le silence de l’électorat, ce cynisme tellement déploré, cette apathie apparente, témoigneraient bien plus, au contraire, de son désir de mordre à la première occasion qui se présenterait
    Le calme avant la tempête ?

  • Archives de Vigile Répondre

    14 novembre 2010

    Il ne reste que ça www.ecoeurement.com
    Pas l'oppostion
    Pas les médias
    Pas les syndicats
    Il ne reste que la population qui peut se révolter et sortir dans la rue. C'est pas compliqué!