Le Bloc québécois fera assurément mieux aux prochaines élections

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Yves-François Blanchet sera-t-il capable de faire revivre le Bloc ?

Il est clair que pour un nationaliste voulant que le Québec rejoigne un jour le concert des nations, la défaite historique du Parti québécois aux dernières élections d'octobre avec ses 10 députés élus, il n'y a pas de quoi se réjouir.


Le mouvement souverainiste, qui se divise entre péquistes et solidaires, et l'arrivée au pouvoir à Québec d'un parti politique se disant nationaliste, ne laissent également pas non plus beaucoup de place à l'optimisme de ceux et celles qui désirent que le Québec s'affranchisse du carcan canadien.


Qui plus est, le roman-savon qu'a connu le Bloc québécois sous la gouverne de Martine Ouellet a fait — à tort ou à raison — énormément de dommages aux forces souverainistes.


À moins de 10 mois du prochain rendez-vous électoral au fédéral, sur qui les Québécois peuvent compter pour défendre leurs intérêts à Ottawa?

Une bonne question qui mérite tout de même une petite analyse de ma part...


Nous l'avons vu à l'élection fédérale de 2015, les Canadiens et les Québécois voulaient du changement. Ils se sont tournés vers les libéraux de Justin Trudeau pour se débarrasser de Stephen Harper.


Homme de son temps et beau bonhomme utilisant à son avantage la technologie d'aujourd'hui, notamment les réseaux sociaux et ses désormais traditionnels égoportraits, Justin Trudeau, malgré les nombreuses critiques concernant ses capacités intellectuelles en politique, est encore la meilleure carte que le Parti libéral du Canada a entre ses mains.


Présentement, Trudeau est la plus grande vedette canadienne et fait encore courir les foules. Apprécié à l'extérieur du pays, Justin joue à fond son image personnelle, en utilisant sa grande ouverture d'esprit, ce qui le démarque fortement de son homologue américain qui ne cesse, quant à lui, de ternir l'image des Américains par ses nombreuses frasques...


Justin Trudeau, selon mon expertise, devrait être couronné à nouveau premier ministre du Canada, cependant, avec une majorité moins imposante que celle obtenue en 2015.


Ce qui me fait penser à cela, c'est l'arrivée probable d'Yves-François Blanchet à la tête du Bloc québécois, et ce, même si ce dernier n'est pas encore officialisé dans ses fonctions.


Étant encore dans le processus d'élection pour devenir le chef du Bloc, il va sans dire que M. Blanchet est la meilleure carte que cette formation puisse avoir, si cette dernière veut bien entendu faire des gains à la Chambre des communes.


Brillant analyste politique s'étant démarqué dans le paysage médiatique et homme de conviction ayant à cœur le Québec, monsieur Blanchet est à mon sens l'homme de la situation pour que le Bloc puisse minimalement doubler son nombre de députés dans la belle province. Je crois qu'avec le leadership d'Yves-François Blanchet, le Bloc peut estimer gagner minimalement au moins 20 comtés au mois d'octobre prochain.


L'équation est d'ailleurs simple: le PLC de Trudeau devrait connaitre une baisse dans le nombre de ses candidats élus puisqu'au cours des quatre dernières années, l'actualité nous a démontré que les députés et ministres venant du Québec avaient plus ou moins d'influence sur les décisions du gouvernement canadien... Rappelons aussi que Trudeau a aboli le poste de lieutenant du Québec au sein de sa formation.


En ce qui a trait aux conservateurs d'Andrew Sheer, même si ce parti politique a fait une percée dans Chicoutimi-Le Fjord avec l'élection de Richard Martel en jouant la carte du nationalisme québécois, il ne faut pas se fier à cette formation pour défendre les intérêts des Québécois, notamment en raison de sa volonté d'imposer l'oléoduc d'Énergie-Est au Québec, malgré qu'une majorité de Québécois n'en veut pas. Également en raison du refus de chef conservateur de critiquer son allié, le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, en lui demandant ouvertement de reculeraprès l'abolition du projet d'université francophone dans la province.


Nationalisme à géométrie variable et accessoire, les conservateurs s'en servent uniquement pour faire des gains au Québec...


Le parti politique de Maxime Bernier pourrait également affaiblir les assises des conservateurs au Québec. Et ailleurs au pays...


Pour ce qui est du NPD, le chef Jagmeet Singh doit poursuivre et solidifier son opération séduction au Québec...


Avec le Bloc à Ottawa, on peut ainsi s'assurer que les intérêts des Québécois seront toujours défendus et que le Québec ne sera jamais sacrifié au nom d'intérêts pancanadiens comme le PLC et le PCC nous y ont habitués par le passé...


Certes, le Bloc ne prendra jamais le pouvoir à Ottawa, mais on pourra toujours compter sur lui pour défendre la volonté de l'Assemblée nationale et du peuple québécois à la Chambre des communes, ce qui est bien différent d'avec les trois autres partis pancanadiens...


Tant que nous ne serons pas souverains, les Québécois seront toujours minoritaires au Canada, ce qui implique qu'ils passeront pratiquement toujours derrière le profit du reste du pays...