Le Bloc, aux crochets d'Ottawa

Le BQ prépare sa rentrée


Selon le journal Le Soleil, « le Bloc québécois, qui prône l'indépendance du Québec, vit à peu près totalement aux crochets du gouvernement fédéral, qui lui a fourni 96,2 % de ses revenus au cours du trimestre se terminant le 30 juin dernier ».
Peu de gens savent que le gouvernement Chrétien, avant de quitter la scène fédérale, a fait un immense cadeau à tous les partis politiques oeuvrant sur la scène fédérale. Grâce à lui, les partis fédéraux sont maintenant assurés d'être financés par tous les contribuables, proportionnellement aux suffrages reçus lors du dernier scrutin. Ainsi donc, le Bloc québécois, qui lambine sur les banquettes au-delà des Outaouais depuis 1993, arrive à mettre dans ses coffres plusieurs millions de dollars entre chaque élection.
Le Canada doit être le seul pays à tolérer dans son Parlement un parti politique qui prône la sécession et qui est subventionné par tous les contribuables du pays en question. Pire encore, ceux qui souhaitent et prônent ouvertement l'indépendance du Québec à Ottawa ne trouvent pas le geste indécent. Ils invoquent le fait que les Québécois paient encore des impôts au fédéral. Tout cela est bien vrai, mais les impôts, en général, dans tous les pays démocratiques, doivent servir au maintien du bien commun. Si les Albertains avaient un parti indépendantiste à Ottawa, subventionné par tous les Canadiens et que les Québécois n'avaient pas de tel parti dans le gouvernement central, ceux-ci seraient sans doute les premiers à protester devant ce geste contre nature.
René Lévesque, en instaurant la loi sur le financement des partis politiques, souhaitait que son parti vive avec les dons de ses membres. Ainsi, à ses débuts, le PQ ramassait ses sous dans les assemblées publiques. Le traditionnel chapeau qui circulait à la fin des assemblées manifestait ouvertement que le parti n'était à la solde d'aucune source occulte. Les moeurs politiques qu'il voulait assainir sont retournées dans leurs anciennes ornières. Ceux qui les avaient assainies ont été les premiers à les violer.
Le Bloc québécois se couvre de ridicule en se faisant subventionner par le pays qu'il veut quitter. Son indécence scandalise plus d'un observateur de la scène politique. Devenu locataire en son propre pays, le BQ devient, de jour en jour, le plus grand farceur que le Parlement fédéral a hébergé dans ses murs. Il serait temps, sans doute, que la cohorte bloquiste fasse ses valises et revienne au Québec en bloc! Il n'est pas facile de refuser un salaire annuel et fédéraliste de 145 000 $. Avec les pensions qui s'ajoutent au fil des années. (...)
Nestor Turcotte
_ L'auteur est un indépendantiste de longue date.


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