Malorie Beauchemin (Ottawa) Le Bloc québécois somme le chef libéral, Michael Ignatieff, d'adopter une «position d'ouverture» face à la nation québécoise et de voter en faveur d'un projet de loi qui contraindrait les sociétés sous juridiction fédérale au Québec à appliquer la loi 101.
Dans une sortie en règle contre le nouveau chef libéral, - l'adversaire principal des bloquistes selon les plus récents sondages -, le leader parlementaire du Bloc, Pierre Paquette, a relevé d'anciennes déclarations de M. Ignatieff pour le dépeindre comme un fédéraliste peu enclin à faire respecter la charte de la langue française.
Déposé le 10 février dernier par M. Paquette, le projet de loi C-307 vise à assujettir à la loi 101 les entreprises et sociétés d'État sur le territoire québécois qui relèvent du Code canadien du travail, comme les aéroports, les banques et Postes Canada, notamment.
«Si Michael Ignatieff et les libéraux votent contre la loi 307, donc contre la loi 101, on aura compris que l'ouverture dont il se targue n'est qu'une façade», a dit M. Paquette, mardi matin. Le vote aura lieu mercredi après-midi.
Le Bloc avait déjà soumis un projet de loi similaire en 2006, qui avait été rejeté par les libéraux et les conservateurs.
Se défendant bien de mener une campagne publicitaire négative à l'endroit du chef libéral, M. Paquette a néanmoins présenté des affiches superposant une photo de M. Ignatieff avec des propos controversées qu'il a tenu avant de se lancer en politique, dont une citation où il qualifie le Québec d'»État ethnique en formation».
Le mois dernier, le Parti conservateur a lancé une campagne très similaire : des déclarations, des propos passés de Michael Ignatieff, sur fonds de photos et de questionnements sur les intentions réelles du chef libéral.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé