Restrictions sanitaires

Le bla-bla-bla de Trudeau

Jean Charest, le sauveur?

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Tribune libre

 




L’occupation prolongée d’Ottawa et le blocage du pont Ambassador sont devenus des irritants que le premier ministre Justin Trudeau semble incapable de dénouer. Il a beau monter le ton, rien ne bouge, les manifestants persistent dans leurs revendications et leurs moyens de pression.

« Toutes les options sont sur la table » pour faire partir les camionneurs en colère immobilisés à Ottawa et à Windsor… L’intervention policière deviendra « de plus en plus robuste » pour déloger les manifestants qui bloquent les rues d’Ottawa ou des points de passage vers les États-Unis… « Il commence à y avoir de réelles conséquences à leur licence, à leur avenir, à leur emploi s’ils se font arrêter dans des barricades illégales », clame haut et fort le premier ministre.

Or, les menaces de Justin Trudeau coulent comme de l’eau sur le dos d’un canard jusqu’ici. Paroles, des paroles, des paroles qui n’ont aucun effet sur les manifestants qui, de toute évidence, semblent déterminés à continuer tant et aussi longtemps qu’ils n’obtiendront pas la levée de toutes les restrictions sanitaires.

Depuis le 28 janvier, les camionneurs associés au « Convoi de la liberté » bloquent les principales artères autour du parlement canadien. Depuis plusieurs jours, des centaines de millions $ de marchandises sont bloquées sur le pont Ambassador entre Windsor et Détroit. Le président Biden s’impatiente. Justin Trudeau lui aurait promis « des actions rapides pour faire respecter la loi ».

À mes yeux, Justin Trudeau joue son avenir politique. Le bla-bla-bla doit faire place aux actes à défaut de quoi son manque de leadership risque de lui coller à la peau jusqu’au jour du prochain scrutin.

Jean Charest, le sauveur?

C’est un secret de polichinelle, le Parti conservateur du Canada (PCC) passe actuellement une très mauvaise période, tiraillé entre la droite conservatrice et la gauche progressiste.

La récente mise en candidature de Pierre Poilievre ne contribuera en rien à unifier le parti, le député de Carlton étant perçu comme un tenant de l’extrême-droite, par conséquent non habilité à recréer l’unité au sein du PCC, notamment les positions contre les mariages gais, contre l’avortement et en faveur des armes à feu qui déplaisent à plusieurs députés du Québec, de l’Ontario, des Maritimes et même de l’Ouest canadien, plusieurs élus conservateurs craignant de perdre leur circonscription aux prochaines élections si le parti endosse une idéologie plus à droite.

Dans cette perspective, il n’est pas étonnant que le nom de Jean Charest circule dans les officines du parti comme le candidat progressiste recherché par une frange substantielle de députés. Le parti a besoin de se ressouder rapidement pour éviter de s’effondrer. Dans ce contexte, Jean Charest est un peu considéré comme le « sauveur ».

Quant à l’enquête Mâchurer sur le financement douteux du Parti libéral du Québec (PLQ) alors que Jean Charest en était le chef, celle-ci ne semble pas représenter véritablement une épée de Damoclès pour l’ex-premier ministre du Québec, cette enquête n’ayant pas abouti et semblant au point mort depuis de nombreuses années. Quoi qu’il en soit, la présomption d’innocence peut toujours servir de défense à l’ancien chef du PLQ.

Aux yeux de plusieurs députés du PCC. Jean Charest est perçu comme « le candidat de la dernière chance », un orateur flamboyant, un rassembleur efficace et capable de ramener la coalition au sein du PCC…À suivre!


Henri Marineau,Québec

 


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Henri Marineau2030 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Henri Marineau Répondre

    13 février 2022


    Commentaire, Cyril Dionne,Le Devoir, 13 février 2022


    « Dans ce vaudeville kafkaïen, celui qui joue le rôle principal n’est pas à la hauteur. Ayant cultivé son image postnationale au cours des dernières années, ce dernier hésite dans son hésitation à prendre des décisions. Que voulez-vous? Lorsque vous êtes citoyen du monde et de nulle part, eh bien, vous êtes nulle part. »