La Victoire des plaines d'Abraham et autres moments glorieux de la société québécoise...

Coalition pour l’histoire


Le journaliste Antoine Robitaille nous apprend dans Le Devoir du 27 avril 2006 que le gouvernement du Québec révise actuellement les cours d'histoire au secondaire afin de favoriser un enseignement «moins politique», non national et plus «pluriel».
Dans le nouveau curriculum d'histoire, on fera peu mention de la Nouvelle-France ou des Patriotes et passera sous silence des épisodes marquants de notre histoire comme l'acte d'Union de 1840, la conscription forcée de 1917 ou le rapatriement unilatéral de la Constitution de 1982. Camouflé sous des airs de réformes pédagogiques, ce traficotage historique se veut un coup de force fédéraliste afin de rendre notre jeunesse ignorante et docile.
L'histoire du Québec est politique et conflictuelle. Que l'on nous dise le contraire est de la malhonnêteté intellectuelle. Que l'on essaie de cacher, de camoufler, ou de maquiller les faits historiques politiques et conflictuels qui ont marqué et qui marquent encore le Québec, c'est de la propagande. Qu'est-ce que de la propagande sinon une campagne de communication visant à changer la perception d'événements et de personnages historiques!...
Pour ajouter l'insulte à l'injure, le gouvernement et ses « experts-conseils » disent puiser leur inspiration du programme d'histoire au Canada anglais! On peut déjà entendre les applaudissements et cris de joie dans les chaumières et salles de rédaction des journaux de St.John's, Toronto, Ottawa, Calgary ou Vancouver : « Finally, le Québec cessera d'embrigader la jeunesse québécoise! Finally, le Québec alignera ses cours d'histoire sur celle que l'on enseigne dans les classes au Canada! The True Story. »
Alignons-la notre histoire... Nos jeunes apprendront enfin que John Cabot à découvert le Canada et non Jacques Cartier. Ils découvriront que la « Victoire » du bon peuple britannique sur les plaines d'Abraham a permis de libérer les pauvres colons français et de leur apporter la démocratie et la prospérité. On ne parlera plus des Patriotes, mais des dangereux Rebelles. Louis Riel ne sera plus un héros Métis, mais un criminel. Les Acadiens n'auront pas subi un nettoyage ethnique, mais plutôt une relocalisation avantageuse. Les leaders politiques nationalistes et indépendantistes du Québec seront tous dépeints comme des leaders fascistes. On ne parlera plus de la « nation » québécoise, mais de « la société au sein de laquelle l'apprenant évolue». Enfin! la « vraie » Histoire...
Je souhaite de tout cœur que la population, le corps professoral, ainsi que les historiens et intellectuels québécois se mobilisent afin de dénoncer cette réforme. Nous ne pouvons pas rester indifférents. Si cette réforme va de l'avant, la mémoire du peuple québécois sera amputée de façon irréversible.


Mommy, Daddy (1971)

Paroles : Gilles Richer et Marc Gélinas
Mommy, daddy, I love you dearly

Please tell me how in French my friends used to call me

Paule, Lise, Pierre, Jacques ou Louise

Groulx, Papineau, Gauthier, Fortin, Robichaud, Charbonneau.
Mommy, daddy, what happened to my name?

Oh mommy, daddy, how come it's not the same?

Oh mommy, tell me why it's too late, too late, much too late?
Mommy, daddy, I love you dearly

Please tell me where we used to live in this country

Trois-Rivières, Saint-Paul, Grand-Mère

Saint-Marc, Berthier, Gaspé, Dolbeau, Tadoussac, Gatineau.
Mommy, daddy, how come it's not the same?

Oh mommy, daddy, there's so much in a name.

Oh mommy, tell me why it's too late, too late, much too late?
Mommy, daddy, I love you dearly

Please do the song you sang when I was a baby

Fais dodo, Colas mon p'tit frère

Fais dodo, mon petit frère, tu auras de l'eau.
Mommy, daddy, I remember the song

Oh mommy, daddy, something seems to be wrong

Oh mommy, tell me why it's too late, too late, much too late?
Mommy, daddy, I love you dearly

Please tell me once again that beautiful story

Un jour ils partirent de France

Bâtirent ici quelques villages, une ville, un pays.
Mommy, daddy, how come we lost the game?

Oh mommy, daddy, are you the ones to blame?

Oh mommy, tell me why it's too late, too late, much too late?

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François-Pierre Gauvin, Doctorant (Université McMaster)


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