Aux urnes, citoyens!

La valse-hésitation

Et swing la baquaisse dans l'fond d'la boîte à bois!

Tribune libre


Pour une quatrième fois en sept ans, les Canadiens se rendront aux urnes au début mai. À ce rythme-là, les campagnes électorales deviennent tellement populaires qu’elles sont en train de supplanter le hockey comme sport national. Pour poursuivre dans la même veine, les prochaines élections fédérales sont estimées à 300 millions, soit 75% du coût d’un nouvel amphithéâtre à Québec! À vous de juger du rapport qualité/prix!
Pour faciliter votre réflexion, si on se fie aux augures présagées par les sondages, le Canada deviendra majoritairement « bleu » , aux lendemains du 2 mai. Le Québec, quant à lui, demeurera isolé du Canada, accordant son appui au Bloc Québécois…une situation à laquelle les Québécois risquent d’être tentés de compenser en votant « rouge » lorsque la valse de élections fera trois petits pas vers le provincial. Pendant ce temps-là, si cette hypothèse se confirmait, les chiens de garde des Québécois, soit le Bloc et le PQ, continueront d’exercer leur vigile à Ottawa et à Québec. Ce qui m'amène à me demander quand les québécois cesseront de s’étourdir dans cette valse-hésitation et de tourner en rond au son d’une éternelle ritournelle pour enfin swinguer sur un rigodon bien de chez nous!
Et, pour garder le pas, comme l’exprime si bien Maurice Leboeuf sur son blogue au site voir.ca sous le titre « Swing la baquaisse dans le fond de la boîte à bois » :
« En écrivant ces mots, la musique d’harmonica et de ruine-babine me trotte dans le ciboulot. Mon pied droit tape tout seul. Je bouge sur ma chaise. Attachez-moi quelqu’un! »
Du folklore enfoui dans notre patrimoine, vous allez me dire…peut-être, mais, comme disait l’historien Michel Lessard dont je vous citais un extrait d’entrevue dans un article publié sur cette tribune le 22 mars : « Un peuple qui n’a pas de patrimoine n’existe pas. »
En attendant, pour revenir à nos danseurs, faute de mieux, il reste la valse en compagnie du Bloc Québécois…jusqu’à la prochaine danse qui adoptera, je l’espère, un rythme bien de chez nous!
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mars 2011

    Très bon *Commentaire*
    Personellement je vais voter *Bloc* a *Contre-coeur* et pour la dernière fois;; Espérant que la prochaine *Provinciale* se fera *Pour et *Uniquement* Pour l'*INDÉPENDANCE* de *MON Pays*...

  • Archives de Vigile Répondre

    27 mars 2011

    Monsieur Marineau
    Très bon texte! En effet, les élections sont devenues notre sport national à défaut de se brancher et de se prendre en main avec un Québec indépendant. Le Québec actuel, c'est le Canadien de Montréal et le Journal de Montréal et je ne vois pas de grande évolution se pointer à l'horizon.
    André Gignac pour un Québec indépendant, libre et républicain.