La tension grimpe encore entre Oka et Kanesatake

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Les Mohawks, éternels alliés d'Ottawa : le chef Simon méprise le Québec et veut l'intervention du fédéral


La tension a monté d’un cran jeudi entre la Municipalité d’Oka et la communauté voisine de Kanesatake en lien avec les revendications territoriales mohawks.


« On voit un peu ce qui se passe présentement à Kanesatake, et on ne veut pas que ces choses-là descendent chez nous », a affirmé le maire d’Oka Pascal Quévillon faisant référence aux « cabanes à pot » et « à cigarettes » qui se retrouvent aux abords de sa ville. 


« Là, t’es sur le bord du précipice. Ne fais pas un autre pas. La prochaine marche va être basse. Il peut déclencher quelque chose qu’il n’avait pas l’intention de faire. Il joue avec un revolver chargé et il ne sait même pas comment s’en servir », a averti le chef mohawk Serge Simon en parlant du maire d’Oka.


En faveur de la GRC


Au cœur du litige, des territoires revendiqués par la nation mohawk. Le propriétaire Grégoire Gollin, qui possède 95 % des lots vacants dans ce secteur, a décidé de céder aux Mohawks l’ensemble de ses terrains. Une partie du territoire qui pourrait être transférée était au centre de la crise d’Oka de 1990. 


Certains habitants d’Oka craignent que leur ville devienne enclavée au milieu du territoire mohawk.



<b>Serge Simon</b><br /><br>Chef mohawk

Capture d'écran, TVA Nouvelles

Serge Simon

Chef mohawk




Ironiquement, les deux élus demandent la même chose : la présence de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) ou d’un corps de police autochtone. Pour ce faire, le grand chef Serge Simon demande que le fédéral lui accorde le financement pour sa création.


« La Sûreté du Québec n’est pas respectée ici. Le fédéral doit s’impliquer », explique Serge Simon qui dénonce aussi les cabanes à cannabis à Kanesatake.  


« C’est la GRC qui doit intervenir et faire respecter les lois ici », explique Pascal Quevillon.


Pour le moment, les deux élus ont affirmé au Journal qu’ils ne veulent pas se rencontrer à moins qu’il y ait des excuses des deux côtés. Même si les deux élus visent Ottawa comme responsable de la situation, ils ne sont pas encore prêts à faire front commun pour des raisons de politique interne.


Manifestation



Un homme agressif a invectivé les journalistes dont Yves Poirier de TVA, les menaçant de démolir leur véhicule.

Capture d'écran, TVA Nouvelles

Un homme agressif a invectivé les journalistes dont Yves Poirier de TVA, les menaçant de démolir leur véhicule.




Jeudi après-midi, des membres de la communauté mohawk ont manifesté sur le bord de la route 344, qui relie Kanesatake et Oka. 


Quelques personnes ont allumé un feu et installé des haut-parleurs qui diffusaient de la musique traditionnelle. Certains ont brandi une grande banderole indiquant « This has always been and always will be our land » (Ceci a toujours été et sera toujours nos terres). 


Un homme visiblement remonté contre la présence des médias s’est présenté sur les lieux en criant après les journalistes les menaçant de démolir leur véhicule. 


– Avec la collaboration d’Yves Poirier, Agence QMI