La souveraineté est toujours nécessaire, dit Bernard Landry

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Bernard Landry à l'hôpital

Il est très sérieusement malade. Les bouteilles d'oxygène doivent suppléer à des poumons qui s'atrophient, de manière irréversible.


Mais il garde le cap : en dépit des aléas électoraux, il reste résolument souverainiste. « Absolument, jamais je n'ai remis en cause cette tâche noble. L'avenir pour une nation qui peut être indépendante, c'est l'indépendance. Autrement, c'est la dépression », martèle Bernard Landry, dont l'esprit est toujours vif, dans un entretien téléphonique avec La Presse.


Depuis quelque temps, Bernard Landry, premier ministre - depuis Jean Charest, ils conservent tous ce titre -, reçoit la visite de nombreux fidèles qui ont accompagné son parcours du combattant. De Lucien Bouchard à Pierre Karl Péladeau, les ex-compagnons de route se rendent à sa maison de Verchères sur le bord du fleuve. Son protégé Gilles Baril, ex-ministre, est passé, tout comme Louise Beaudoin et Louise Harel. De proches collaborateurs apparus sur son parcours politique, sur plus de 40 ans, dont Jean Royer, Jacques Wilkins, Hubert Bolduc, Jean-Yves Duthel et Raynald Bernier. 


De vieux amis aussi, Jacques Girard et Jacques Laurent, lui ont également rendu visite. Vendredi, c'était au tour du nouveau chef par intérim du Parti québécois (PQ), Pascal Bérubé, de s'entretenir avec celui qui avait succédé à Lucien Bouchard à la barre du gouvernement du printemps 2001 jusqu'aux élections générales de 2003.


« RÉORGANISER LA BATAILLE »


Celui qui s'est dépeint comme « un militant exemplaire » à son départ de la direction du PQ, en 2005, est désormais confiné à un fauteuil roulant et les appareils nécessaires à sa respiration l'empêchent de sortir de chez lui - il ne sera par conséquent pas à la prestation de serment des députés péquistes à l'Assemblée nationale vendredi prochain. Sa femme, Chantal Renaud, veille à son bien-être avec une attention sans faille.


L'ancien premier ministre doute que Pierre Karl Péladeau retourne en politique : « Je lui ai parlé à quelques reprises. Rien ne semble tourner vers [un retour en politique] », résume-t-il.


Il convient que depuis des décennies, l'appui au Parti québécois a régressé : « Je l'observe avec la plus grande peine, moi aussi. Mais cela nous donne l'occasion de réorganiser la bataille. »


Il a été surpris « comme tout le monde » du résultat des élections du 1er octobre. La déconfiture du PQ « est une belle occasion pour eux de remettre les choses en place ». « J'espère qu'ils le feront. On se téléphone parfois et j'essaie de les aider. »


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