La semaine de l’écoeurantite aiguë

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Le Québec en proie à la bougonite aiguë

Depuis le début de la semaine, je suis collée au plafond.
Écoeurée, dégoûtée.
Tannée de tous ces croches, petits et grands, qui volent, gaspillent, dilapident ou abrifiscalisent l’argent des autres.
Lundi Jordan Belfort, qui a escroqué des milliers d’épargnants, mais qui est la star de Wolf of Wall Street, est venu à Montréal donner une conférence au Palais des Congrès. Et des gens ont payé pour ça.
Ensuite on apprend que les dirigeants du Syndicat de la fonction publique du Québec ont droit à des augmentations de salaire de 560 000 dollars.
Puis on apprend, grâce aux perquisitions de l’UPAC, les renvois d’ascenseur de Roche, qui forçait ses vice-présidents à financer des partis politiques illégalement en recevant des bonis.
Puis, on apprend dans le détails toutes les saloperies, les entourloupettes, les escroqueries qui ont mené au choix de SNC-Lavalin pour la construction du CUSM: des informations privilégiées échangées entre amis, des amis du projet nommés dans les comités, des plans envoyés à un des deux compétitionnaires. De la triche, du mensonge, des pots-de-vin. Et la cerise sur le sundae, le stationnement souterrain qui n’est pas souterrain !
Mais la goutte qui fait déborder le vase cette semaine, ce sont les directeurs généraux de commissions scolaires réunis en congrès qui se tapent du bon temps, des spectacles d’humoristes, des conférences de vedettes, du golf et des bons soupers, pendant que le système scolaire au grand complet est exsangue et croule de partout.
Écoeurée, tannée, dégoûtée. La semaine a été rude. On n’aura pas trop de trois jours de congé pour décoller du plafond.


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