Image de l’émeute de la Saint-Jean 1968 sur deux chansons interpretés par Éric Lapointe

La Saint-Jean 1968

20. Actualités : archives jusqu'à 2005


Émeute lors de la Saint-Jean-Baptiste à Montréal... par CioranQc

[
http://es.youtube.com/watch?v=CnOT_eU6Zws->http://es.youtube.com/watch?v=CnOT_eU6Zws]

Le défilé de la Saint-Jean-Baptiste dans les rues de Montréal est marquée par une violente altercation entre policiers et manifestants indépendantistes. Cette journée entrera dans l'histoire du Québec comme le «Lundi de la matraque»

La tenue d'une élection fédérale, le 25 juin, donne une coloration bien particulière à ce défilé de la Saint-Jean-Baptiste. Les mouvements nationalistes y participent massivement, manifestant (sur la rue Sherbrooke, en face de la Bibliothèque municipale de Montréal) leur insatisfaction à l'endroit du premier ministre du Canada, Pierre Elliott Trudeau , qui siège à l'estrade d'honneur avec le maire Jean Drapeau et d'autres dignitaires. Le premier ministre, dont l'hostilité pour la thèse indépendantiste est bien connue, devient rapidement la cible des manifestants qui scandent «Trudeau traître, Trudeau vendu, à bas Trudeau». En peu de temps, l'émeute éclate. Des drapeaux canadiens sont brûlés, des voitures de police renversées et des projectiles sont même lancés en direction de Pierre Elliott Trudeau . Les policiers perdent rapidement le contrôle de la situation et chargent sans distinction sur tout ceux qui semblent manifester : hommes, femmes, enfants, personnes âgées. Les événements de la soirée mènent à 290 arrestations alors que plus de 125 manifestants, spectateurs et policiers sont blessés. Dans son autobiographie, Pierre Elliott Trudeau relate ainsi l'événement : «Il y eut dans l'estrade des «mouvements divers», comme disent les comptes rendus d'assemblées, peut-être même un début de panique quand presque tous les notables se levèrent pour sortir. Un agent préposé à ma sécurité personnelle tenta aussi de me faire battre en retraite, mais sans succès. Je n'avais pas du tout envie d'obéir à une violence aussi saugrenue. Je déteste la violence. Démocrate, je n'admets pas qu'une infime minorité d'agitateurs tente de chasser à coups de pierres les invités de la majorité.» À la grandeur du pays, la télévision diffuse des images de la manifestation et de la résistance du premier ministre. Le lendemain, le Parti libéral qu'il dirige sortira victorieux de l'élection générale.


Laissez un commentaire



2 commentaires

  • Daniel Verret Répondre

    24 octobre 2010

    Depuis longtemps je cherchais le vidéo où Pierre Perrault faisait la narration de ce défilé. Il avait été censuré en direct, parce qu'il dénonçait le fait que Radio-Canada ne montrait que les chars allégoriques et les majorettes pendant qu'il y avait une émeute devant la bibliothèque centrale. Je vois qu'il a été censuré à nouveau, ce vidéo n'est plus disponible sur youtube.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 juin 2008

    Un jour je raconterai la partie obscure de ce « Lundi de la matraque ».
    Vive le Québec libre de caciques, de tricheurs de la politique, de traîtres et de pilleurs des ressources fiscales et naturelles
    JLP