La sagesse de Pierre Karl Péladeau

Tribune libre

En assistant au spectacle des débats qui précédaient le vote sur la motion de la CAQ, j’avais peine à croire qu’on puisse s’imaginer que qui que ce soit, participant à cet exercice de démolition d’un des membres de l’auguste assemblée (sic), puisse se prendre au sérieux face à l’évidente mauvaise foi, à l’invraisemblable caricature du pouvoir législatif et à la déplorable « exécution parlementaire » qui se déroulait sous nos yeux.

Sous prétexte de « vie démocratique » et de « respects des institutions », on nous a servi des discours et des interventions transpirant la politique partisane, la ligne de parti suintant la peur mêlée de mépris face à un adversaire qui fait ombre aux médiocres et le désir clairement visible de se débarrasser de celui dont la popularité et le prestige laissent loin derrière les beaux parleurs et les bien assis de l’Assemblée nationale qui n’ont rien à offrir de concret pour la naissance de notre pays.

Les belles paroles de ces protecteurs de la morale, de ces prosélytes de la pureté de leurs intentions, de ces admonesteurs de la bonne conscience, de ces semonceurs de l’éthique d’autrui, de ces arrangeurs aux discours creux, de ces dénonciateurs des possibles secrètes intentions des autres, de ces zélotes du pouvoir en place, aveugles aux conséquences des manigances dont ils sont les artisans, de ces ostraciseurs de ceux qui ne pensent pas comme eux et qui refusent de se laisser manipuler, de ces rabougris de l’usure du pouvoir, de ces constipés de la vérité qui se posent en juges de la bonne conduite, ne nous ont révélé que le vide de leur cœur, que leur manque de patriotisme, que leur soif du pouvoir et leur aveuglement.

Pendant ce temps, le député Pierre Karl Péladeau fait montre de sagesse face au mur qu’on tente de dresser sur la voie qu’il a décidé de suivre et reste fidèle aux engagements qui furent les siens et qui le demeurent, lorsqu’il décida de sauter dans l’arène politique québécoise.

La démarche initiée par le gouvernement libéral à partir de la honteuse motion de la CAQ ne fait pas honneur au parlementarisme et laisse un bien désagréable arrière-goût qui n’est pas sans rappeler celui qu’a laissé « l’affaire Michaud ». De même, l’attitude erratique de M. Jean-François Lisée nous rappelle-t-elle que l’enfer est rempli de bonnes intentions et que même en imaginant qu’il n’en ait pas eu de malveillantes envers son collègue Péladeau, il a manqué gravement de flair politique et littéralement livré à ses adversaires celui qu’il aurait plutôt du protéger de leurs attaques vicieuses.

Comment le PQ va-t-il se sortir de tout cela?
Comment le « pays du Québec » qu’appellent de leurs vœux beaucoup d’entre nous va-t-il se sortir de tout cela?
Comment réparer ce qui pourrait bien s’avérer irréparable?

Comment ?

EN NE RENONÇANT JAMAIS.


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11 commentaires

  • Claude G. Thompson Répondre

    11 octobre 2014

    Bonsoir Ouhgo.
    Excellente analyse de la situation. Je crois qu'effectivement l'idée de se rapprocher des gens ne pourra que lui assurer un important capital de sympathie. Son discours est simple, direct, facile à comprendre et rejoint tous ceux qui partagent leurs impressions avec lui.
    Il n'est que d'aller sur sa page Facebook pour s'en rendre compte.
    Son attitude générale, sa façon de se comporter, de répondre à ses interlocuteurs, de ne pas s'en laisser imposer par les journalistes qui tentent désespérément de le prendre en défaut et de lui faire dire ce qu'ils veulent entendre, de rester maître de lui-même, fait plaisir à voir.
    Un homme politique différent de tout ce que nous avons connu est en train de naître sous nos yeux.
    Claude G. Thompson

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    11 octobre 2014

    De sagesse, PKP en a grandement besoin! Donc de conseillers sages, d'avocats sages. De sang froid, quoi!
    On dit qu'en affaires, il était en situation de "hands on". En politique, il tombe vite dans un panier de crabes, à droite, à gauche, en avant, en arrière... Quel changement de situation! L'homme impétueux pourrait être tenté de transformer son poing patriote en poing va aux chiottes.
    Or il a justement choisi ce nouveau milieu par recherche de nouveau défi. Le panier de crabes devrait alors être stimulant pour lui. Il est à la guerre. Mais sa guerre, la nôtre, n'a pas le même appui implicite que celle de Chrétien de jadis, donc des ennemis réunis devant lui, comme peut-être à ses côtés. Et on ne lui donne pas beaucoup de temps. Ses réflexes d'homme d'affaires ne demandent pas beaucoup de temps de réflexion mais l'ennemi est aussi embusqué. Les snipers dispersés. Il doit ruser.
    Comme il réalise l'incertitude dans les rangs qu'il à joints, il doit s'en distancier en se faisant plutôt l'allié du peuple. En annonçant déjà la réforme de son armée, pouvoir démocratique au peuple, déployé sous un nom sans équivoque, genre "Québec indépendant", il élimine les magouilleurs du parti décapité pour affronter à visière levée les hypocrites de la liberté de presse. Pareille stature affichée pourrait modifier les rangs de cette fausse unanimité qui se dessine pour une condamnation désormais traditionnelle dans une assemblée législative canadienne...
    Sa motto: faire du Québec un pays!

  • Archives de Vigile Répondre

    10 octobre 2014

    M. Thompson, si votre article pouvait se manger je dirais que c'est du miel, du bonbon. "..ces contipés du pouvoir ... " fallait la trouver celle-là !!!
    j'ai pris un plaisir fou à vous lire.
    Merci

  • Stéphane Sauvé Répondre

    10 octobre 2014


    «On entends beaucoup de cris d’orfraies au sujet de M. P. K. Péladeau, de son rôle en politique et de la démocratie.
    Mais qui y-a-t-il de de pire : le cas d’un premier ministre qui possède indirectement un empire médiatique (cas hypothétique de M. Péladeau) ou un propriétaire d’empire médiatique qui possède indirectement un premier ministre (cas de Power Corp. et de M. J. Charest).»

    André Goyette : http://vigile.net/Ce-qu-il-ne-faut-pas-dire

  • Archives de Vigile Répondre

    10 octobre 2014

    Pierre Karl Péladeau est une sorte de Poutine Québécois!
    Il représente une menace! Selon leur vision et l’intensité de leur réaction en chœur, de leurs levées de bouclier générales, de leurs peurs congénitales soudaines observées, de leurs montées de lait pour quelques-uns, en plus, tous les partis politiques confondus, c’est très révélateur, et ça doit être grave!
    Pourtant, l’Union Européenne, l’Allemagne, les États-Unis, l’ONU, l’OTAN ne s’offusquent pas par exemple qu’en Ukraine, en ce moment même, les Oligarques au pouvoir pro-européens, possèdent des entreprises de presse en Ukraine, et de plus, qu’ils ailles bloqués toutes communications en provenance de la Russie.
    Alors ici au Québec, l’heure est à la tentative « d’assassinat politique », et à la démonisation de la presse alignée envers Pierre Karl Péladeau!
    Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’est sûrement pas un des leurs en tant qu’homme d’affaire émérite québécois, à voir l’ampleur de leur réaction!
    Imaginez! PK Péladeau en tant que Premier Ministre de Québec!
    Non! Non! Et le diable est aux vaches parmi l’establishment!
    Quel ravage pour l’establishment, et quel ménage pour le peuple il pourrait faire dans la cabane de l’état.
    Pour le petit establishment québécois, c’est le loup dans la bergerie.
    Il faut s’en débarrasser à tout prix avant qu’il ne fasse trop du grabuge dans la vache à lait de l’état et qu’il ne fourre son nez tout partout!
    Ce n’est pas pour rien que des éléments de tout parti politique confondu se liguent contre lui en ce moment!
    En tout cas! Ça nous facilite la tâche! Je veux dire que ça nous donne une idée de qui est qui, et pour qui travaillent-t-ils! Ça départage!
    Voici le commentaire intéressant de Michel Matte du 9 octobre 15h48, sur Vigile.net, que je replace ici…
    /« L’infamie parlementaire et l’hypocrisie des élus
    La magouille partisane s’est emparée des fédéralistes à l’Assemblée nationale.
    Jusqu’à ce jour, personne dans le camp fédéraliste ne s’est préoccupé de la concentration de la presse. C’est que les médias véhiculaient majoritairement leur message. Qu’un magnat de la finance contrôle Gesca et Radio-Canada par des ententes conjointes, cela n’a pas dérangé nos faiseurs de morale. Que se même magnat tire les ficelles de plusieurs politiciens à l’abri des regards non plus.
    Pourtant c’est ce même camp qui a écrit les règles de la concentration de la presse. L’arrivée en politique de Pierre-Karl Péladeau ne fait que rééquilibrer une situation déjà malsaine. En plus, il respecte les règles d’éthique de l’Assemblée nationale. Va-t’on demander à la famille Desmarais de se départir de ses médias vu son implication dans Hydro-Québec, la Caisse de dépôts et la politique en général ?
    Il faut remonter à l’affaire Yves Michaud pour trouver une pareille infamie de l’Assemblée nationale qui s’est livrée à un règlement de compte politique. La crédibilité de Jean-François Lisée s’en trouve réduite à néant. »/
    Bref, ils ont peur de son arrivée sur la scène politique québécoise. Ce qui révèle l’alignement unipolaire, atlantiste, mondialiste…,etc., etc., probablement presque complet, en tout cas, je me garde une réverse et laisse le bénéfice du doute pour quelques-uns qui pourraient se retourner, de l’ensemble de la gent politique québécoise, tous les partis politiques confondus.
    Y paraît qu’à la fin des temps, tout sera révélé, c’est bien vrai!
    Cette démocratie d’apparence était vraiment une fumisterie.
    On le constate dans l’affaire Péladeau!
    C’est très rare qu’ils soient tous d’accord! Il y a anguille sous roche!
    Où est le contre-pouvoir politique réel en ce moment au Québec?
    Pas un contre-pouvoir de façade! Un réel!
    Pierre Karl Péladeau pourrait devenir ce contre-pouvoir! Et ils n’en veulent pas! Surtout pas!
    Et l’interrogation ou l’offuscation de nos élus est très révélatrice, et démontre seulement qu’effectivement, hier comme aujourd’hui, la liberté de presse au Québec pose problème, et qu’elle influence actuellement encore le comportement et l’opinion politique publique des québécois vers la pensée unique, et qu’ils sont parfaitement au courant de cette problématique puisse qu’ils la soulèvent d’abord, et puisse qu’ils s’en servent tous en plus, justement parce qu’ils s’en servent tous et qu’ils voient donc son importance, et qu'elle pourrait faire pencher la balance en leur défaveur! C'est grave!
    Alors aujourd’hui, pourquoi tout d’un coup, on s’offusque, c’est curieux!
    Devrions-nous aujourd’hui nous préoccuper de la liberté de presse?
    Pourquoi pas hier?
    Oui! Pourquoi pas hier et oui aujourd’hui.
    C’est un double standard ici!
    Un deux poids deux mesure!
    Quoi? La presse n’était-elle pas libre hier?
    Si PK Péladeau serait un danger pour la liberté de presse, il en va de même pour les intérêts privés qui contrôlent la presse au Québec.
    Si on admet qu’il faut varger sur un, on doit aussi varger sur l’autre.
    C’est fini les deux poids deux mesures!
    Vous voulez faire le ménage, faites-le au complet.
    Sinon, c’est purement un complot dans le but de se débarrasser de Pierre Karl Péladeau, parce qu’il pourrait déranger les assises de l’establishment québécois, canadien, et new-yorkais.

  • Ivan Parent Répondre

    10 octobre 2014

    Pleinement d'accord avec vous M. Thompson, il ne faut jamais renoncer, mais avouez que devant une telle dégradation morale des élus, chez-nous, il est difficile de rester positif. Espérons que cette visqueuse pourriture donne naissance à quelque chose de nouveau et de bon pour le Québec. Comme je le mentionnais à quelqu'un ce matin, je n'ai plus de mots pour qualifier Lisée, les termes que je connais sont trop faibles pour décrire un tel personnage.
    Ivan Parent

  • Stéphane Sauvé Répondre

    10 octobre 2014

    Ca aura eu le mérite de révéler les "harengs" sur le "pont de la nation".

  • Archives de Vigile Répondre

    9 octobre 2014

    @Fernand Lachaine
    La résolution demande « au gouvernement d’étendre les dispositions du Code d’éthique et de déontologie des membres de l’Assemblée nationale et de prévoir qu’un député, ou un membre de sa famille immédiate ne puisse d’aucune façon détenir directement ou indirectement la majorité des actions ou une position de contrôle dans une entreprise médiatique »
    Un membre de sa famille immédiate ?
    .
    Pire encore que Frulla .. Jean Chrétien était premier ministre pendant que son beau père Desmarais était propriétaire d'un vaste empire médiatique dont La Presse et Le Soleil qu'ils ont utiliser sans aucune retenue pour faire la propagande des fédéralistes
    Si Desmarais n’était pas de la famille immédiate de Chrétien ..je suis le pape Legault .
    Est ce qu'ils ont exiger de Chrétien qu'il choississe entre la vie publique et les intérets de son beau père Desmarais ?.
    ou était Boivert de Gesca ?
    Les avez vous entendu lancer leur cris d'indignations ?
    ..ce sont des fumistes de la pire espèce , des hyppocrittes et des sépulcres blanchis a la chaux fédéraliste
    C’était correct pour Chrétien pendant 15 ans que le beau père tire les ficelles derrière La Presse mais oups depuis que Péladeau est arriver c’est subito illico presto condamnable pour les journalistes de Gesca ,pour les libéraux et leur licheux de bottinne a Legault et pour les QS fédérastes de David `
    Trouvez l’erreur et elle est pas difficlle a trouver la dedans
    D'autant plus que chez Gesca les journalistes sont a peu près tous des fédéralistes comme Boivert,Pratte ,Cardinal,Marissal,Gagnon,Dubuc nommer les tous.le truck déborde et est plein a rebord de fédéraliste canadian ..,ils mangent tous dans la main des Desmarais a écrire ce que le boss fédéraliste Desmarais veut lire et entendre
    Pratte l'as déja appris a ses dépend quand Desmarais l'as déja suspendu de ses fonctions pour un article qu'il n'avait pas aimer alors que Pratte était simple journaliste

  • Fernand Lachaine Répondre

    9 octobre 2014

    Le PLQ et la CAQ non jamais mentionné le cas de Lisa Frulla et André Morrow son mari. Lisa était ministre au PLQ et au PLC pendant que son mari était propriétaire d'une entreprise médiatique.
    Il n'y a eu de motion pour mettre Lisa dehors.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 octobre 2014

    La caque de harengs empeste au soleil, sur le pont de la nation. Quel parti de saboteurs; un vrai sabot de denver au service des libéraux. Quelle peste tout de même......
    Serge Jean

  • Archives de Vigile Répondre

    9 octobre 2014

    En parfait accord avec vous, comme aux échecs, Pierre-Carl Péladeau oblige ses adversaires à se compromettre sur l'influence des médias dans la joute politique au cours des dernières années. En particulier, ceux de Gesca et de Radio-Canada en particulier.