États-Unis

La révolution de couleur américaine

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«Le monde occidental est mort. C’est devenu le Mordor.»

Pour comprendre la haine extraordinaire dont est l’objet le Président Trump de la part de l’ « Establishment », il faut écouter son discours d’investiture. Il y décrivait avec justesse l’ « Establishment » comme une puissance hostile au peuple américain, une puissance qu’il se proposait de démanteler afin de rendre l’Amérique au peuple américain. C’était un défi révolutionnaire, un défi imprudent car Trump est un populiste et non un révolutionnaire à la tête d’un mouvement déterminé. De plus, Trump était si peu informé sur Washington, qu’il n’a jamais réussi à nommer quelqu’un au gouvernement, excepté le général Flynn (qui fut aussitôt la victime de l’ « Establishment » ), qui soit d’accord avec son programme de normaliser les relations avec la Russie, de ramener à la maison les troupes stationnées au Moyen Orient, d’en finir avec l’OTAN, et de rapatrier les emplois que les grandes entreprises américaines avaient délocalisés en Chine. Et voilà donc Trump s’attaquant à mains nues à l’ « Establishment ». C’était un véritable suicide, comme la suite l’a montré.


Les gens qui pensent en termes de politique partisane, ne sont pas à même de comprendre la situation. Le combat n’est pas entre les Démocrates et les Républicains, ou bien entre les États « rouges » et les États « bleus ». C’est l’ « Establishment » contre le peuple. Si vous avez quelque doute là-dessus, sachez que l’Association Nationale des Fabricants étasuniens, une organisation qui a toujours été intégralement républicaine, s’accorde avec Schumer et Pelosi sur la nécessité de chasser Trump de son poste. Voici sa mise au point : « Le Vice-Président Pence, qu’on a dû évacuer du Capitole, devrait sérieusement travailler avec le Cabinet pour invoquer le 25ème amendement afin de sauver la démocratie. »  L’Association Nationale des Fabricants veut se débarrasser de Trump parce qu’elle est responsable de la montée en puissance de la Chine, du déficit commercial étasunien et de la destruction de la moitié de la classe moyenne américaine. Tous les biens et les services importés d’une production délocalisée comptent comme de véritables importations. C’est la production délocalisée, et non la Chine qui est responsable du déficit commercial américain.


Les pressetitués dans tout le monde occidental ont intentionnellement donné une fausse représentation de la manifestation de soutien à Trump le 6 janvier à Washington. Il fallait que ce rassemblement fût mensongèrement rapporté, car personne, actuellement, dans tout l’Occident, ne peut bénéficier d’un soutien aussi massif que Donald Trump. Personne ne s’est dérangé pour Biden ou Kamala pendant la campagne présidentielle. Leurs réunions électorales, aussitôt annulées, n’attiraient personne. Et ils auraient gagné l’élection ? Comme les gens sont crédules ! Qui se dérange pour Merkel, Macron, Boris Johnson ? Personne ne sait même qui sont les dirigeants dans le reste du monde occidental.


On ne pouvait pas permettre à Trump de quitter sa fonction avec la preuve d’un soutien aussi massif – terrible embarras pour les pourritures qui « parlent au nom du peuple ». En conséquence, il fallait discréditer ce soutien en le transformant en une insurrection ordonnée par Trump, contre la démocratie, mot sacré qui ne correspond à aucune réalité dans le monde occidental. Ceux qui pénétrèrent dans le Capitole n’étaient qu’une infime minorité de la foule de ceux qui participèrent au rassemblement et qui étaient pacifiques et bien élevés. Ils étaient si pacifiques et si bien élevés que Facebook censurera et supprimera toutes les photos et les vidéos des manifestations du mercredi. Les faits qui ne cadrent pas avec le discours officiel des pressetitués doivent être supprimés.


Quand j’étais en Faculté à l’Université de Stanford, je me souviens d’étudiants « fils à papa » qui occupèrent le bureau du président de l’Université pour protester, ou bien contre la guerre du Vietnam ou bien contre le nom (les « Stanford Indians ») de l’équipe de football de l’Université, et détruisirent le contenu des dossiers du président, toute une vie de travail. Bien que le président de l’Université fût un libéral, les pressetitués considérèrent que cette contestation était justifiée et partait de bonnes intentions.


Les émeutiers et les pillards qui sévirent dans plusieurs grandes villes américaines ne furent jamais condamnés par les médias, ceux-ci, au contraire, les soutinrent et les encouragèrent. Cela parce que, contrairement à Trump, Antifas et Black Lives Matter sont financés et contrôlés par l’ « Establishment » et ne représentent donc aucune menace. Le FBI n’a jamais enquêté ni entamé de poursuite contre les émeutiers qui détruisirent pour des milliards de dollars de biens dans les villes américaines.


Mais les partisans de Trump, que des provocateurs incitèrent à pénétrer dans le Capitole, eux n’y couperont pas déclare la créature de l’ « Establishment » que Trump, par une autre de ses bourdes, a nommé à la direction du FBI.

Il est difficile de défendre Trump quand il met régulièrement à la tête des agences de sécurité et du ministère de la Justice des membres de l’ « Establishment » qui le haïssent passionnément.


Le FBI n’a rien fait contre les véritables émeutiers qui firent des milliards de dollars de dégâts dans les entreprises privées, mais son directeur, Christopher Wray, s’est engagé jeudi à « tenir pour responsables ceux qui participèrent, hier, au siège du Capitole après que des émeutiers pro-Trump se furent emparés du bâtiment, ce qui entraîna son évacuation. » Comme ces derniers ont peut-être été des agents provocateurs du FBI, Wray pourrait bien parler de ses propres employés.


Voici comment celui que Trump a nommé décrit les gens qui ont élu celui-là même qui l’a nommé : « La violence et la destruction des biens, hier, dans le bâtiment du Capitole a témoigné d’un mépris ouvert et effrayant pour les institutions de notre gouvernement et pour les procédures régulières du processus démocratique. » Et il poursuivit ainsi : « Comme nous l’avons dit avec force, nous ne tolérerons pas que des agitateurs violents et des extrémistes qui, sous le déguisement d’une activité protégée par le Premier Amendement, incitent à la violence et au saccage. Un tel comportement trahit les valeurs de notre démocratie. Ne vous méprenez pas : avec nos partenaires nous tiendrons pour responsables ceux qui, hier, ont participé au siège du Capitole. »


Wray déclara que le Bureau « a mis en œuvre tous ses moyens d’enquête » et qu’il travaille avec ses partenaires responsables de l’ordre public « pour poursuivre avec énergie ceux qui sont impliqués dans une activité criminelle » hier mercredi.


« Nos agents et nos analystes ont travaillé dur toute la nuit pour rassembler des preuves, partager des informations, et agir de concert avec les procureurs fédéraux pour engager des poursuites. » ajouta-t-il.


Il demanda au public de communiquer au FBI toute information concernant les événements du mercredi, en précisant : « Nous sommes déterminés à trouver les responsables et à faire respecter la justice. »


Notez que Wray, le serviteur du pouvoir de l’ « Establishment » et non de celui de la loi, aligne le 1er Amendement sur « les agitateurs violents et les extrémistes » et discrédite ce faisant le Premier Amendement comme un outil d’insurrection. Le Saker exprime son dégoût devant cette hypocrisie.


Tous ceux qui n’étaient pas au Capitole ce 6 janvier, c’est-à-dire le monde entier excepté les partisans de Trump, ont eu le cerveau lessivé par un ensemble de pressetitués corrompus et méprisables au service d’un « Establishment » d’oligarques : on leur a fait croire que Donald Trump avait machiné une insurrection mais qui fut matée. Par qui ?


C’est Trump qui a fait appel à la Garde Nationale et qui a demandé à ses partisans de quitter le Capitole et de rentrer chez eux.


Quelle sorte de gens peut présenter cela comme une insurrection qui doit entraîner la destitution de Trump et sa mise en accusation ? Réponse : des gens intrinsèquement mauvais qui tiennent entre leurs griffes non seulement les États- Unis, mais aussi le monde occidental tout entier.


Le monde occidental est mort. C’est devenu le Mordor.


Ceux qui ont été nommés par Trump s’aperçoivent que s’ils ne se joignent pas à cette confusion orchestrée et à ce montage à des fins de diabolisation et de persécution, en démissionnant, ils seront les cibles de représailles.


Prévoyant de ne plus jamais trouver d’emploi, le Conseiller Adjoint à la Sécurité Nationale, Matthew Pottinger, a démissionné en réaction à la gestion par Trump de la crise de « Capitol Hill ». « On parle d’autres personnalités qui seraient susceptibles de quitter le navire Trump en perdition comme le conseiller à la Sécurité Nationale, Robert O’Brien, et le Chef Adjoint du Cabinet, Chris Liddell. »


Tous, partout, collaborent à la destruction de Trump. La presse russe de langue anglaise se complaît à faire honte à l’Amérique. Les divertissements et les jeux laissent le monde dans l’ignorance des extraordinaires conséquences de ce que signifie le vol de l’élection et la diabolisation de Trump et de ses partisans. La fin du monde occidental est un énorme événement et nous serons tous atteints.


Paul Craig Roberts


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Paul Craig Roberts was Assistant Secretary of the Treasury in the Reagan administration. He was Associate Editor of the Wall Street Journal editorial page and Contributing Editor of National Review. He is coauthor of The Tyranny of Good Intentions.He can be reached at: paulcraigroberts@yahoo.com





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